Il a vécu 61 pluies. Décédé, samedi dernier, des suites de maladie, l’ancien président de la Cour constitutionnelle Kèlèfa Sall a été inhumé mardi, 30 juillet au cimetière de Cameroun.
Des milliers de personnes ont assisté à ses funérailles mardi à Conakry. Un symbole fort qui en dit long sur le rôle-clé joué par le magistrat dans le pays.
Après la sobre et discrète levée du corps à l’hôpital sino-guinéen de Kipé, dans la commune de Ratoma, parents, amis, connaissances, admirateurs et collaborateurs du défunt se sont dirigés en foule à la grande mosquée Kébéya, à Coléah. Un dernier « arrêt » pour le défunt avant son repos éternel.
Après la prière de 14h, le corps de l’ex-président de la prestigieuse Cour constitutionnelle, porté en triomphe, a été conduit à sa dernière demeure. En l’absence des membres du gouvernement et des politiques…
« Évitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes, car si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant », avait souligné le défunt lors de l’investiture en décembre 2015 du président Alpha Condé pour un second mandat. Un discours qui l’a rendu célèbre auprès de l’opinion.
Brillant magistrat et homme de conviction, Kèlèfa Sall souffrait de problèmes cardiaques qui l’ont finalement vaincu.
Mohamed Cissé
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