New York. Alpha Condé à la 10è réunion de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables : ‘’l’énergie n’est pas un produit luxe’’

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En marge de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Alpha Condé et son homologue tchadien Idriss Deby ont présidé ce lundi 23 septembre 2019 la session plénière  du forum de la 10ème réunion de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI) dans l’enceinte du bâtiment en verre de Manhattan où sont réunis actuellement tous les dirigeants du monde pour débattre des questions internationales dont le climat.

Au cours de ce conseil d’administration, les deux chefs d’Etat ont mis un accent particulier sur la question du partenariat entre le secteur privé et public mais aussi celle des investissements dans le domaine des énergies renouvelables.

Cette session extraordinaire du  conseil d’administration de AREI va permettre aux acteurs de partager des expériences sur la manière de relever des défis liés à l’énergie durable en Afrique. Pour Alpha Condé, c’est le moyen d’accroître des investissements par le biais d’un large éventail d’actions telles que la mutation des cadres réglementaires, le soutien aux entrepreneurs et le renforcement du partenariat entre le secteur public et privé.

Pour le président Alpha Condé, ce forum mettra en exergue les perspectives de l’initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables. Il permettra aussi de cibler les administrations privées dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique, afin de contribuer à la réalisation des objectifs de l’agenda 2020 pour les 10 gigawatts et celle de 2030 pour les 63 gigawatts.

Le président tchadien Idriss Deby Itno, a d’abord réitéré son engagement de poursuivre les efforts déjà entrepris avec les partenaires dans le cadre de cette initiative, rappeler ensuite le besoin qu’éprouvent les différents États en matière d’énergie. Ensuite pour lui, le lancement de l’AREI au niveau continental répond à un besoin réel, quand on sait que moins de 30% des populations Africaines n’ont pas accès à l’énergie.

« L’énergie n’est pas un produit luxe, c’est une nécessité pour les villes et les campagnes. Tout nos pays individuellement  pris, il n’y a en pas un seul qui n’a pas de projet d’électrification. Le handicap est que nous sommes confrontés au problème de financement. Nous avons donc un chemin à parcourir si nous voulons éclairés toute l’Afrique avec des énergies renouvelables », a-t-il assuré.

Le continent africain a besoin de l’énergie dans tous les secteurs, car elle est vitale pour le développement économique d’un pays et sous toutes ses formes ont affirmé les Chefs d’États tchadien et guinéen.

En terme de conclusions on peut dire, que  le groupe Agence française de développement (AFD) a contribué à 15 % des objectifs de l’AREI pour 2020 avec déjà 51 projets financés.

Augmenter de dix gigawatts la production d’énergie propre à l’échelle du continent africain d’ici 2020, c’est l’objectif fixé par l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (AREI). Lancée par les chefs d’État africains à la COP 21 de 2015, soutenue par l’Union africaine et le comité des chefs d’États et de gouvernements africains sur les changements climatiques (CAHOSCC), l’Initiative 2015 est actuellement pilotée par Alpha Condé, le président de la République de Guinée. L’ambition est bien d’accélérer, intensifier et exploiter le gigantesque potentiel du continent en matière d’énergie renouvelable.

Six projets de déploiement de centrales solaires et éoliennes soutenus par des producteurs privés ont ainsi été approuvés ce 23 septembre à New York par le conseil d’administration de l’AREI. Financés par Proparco, la filiale de l’AFD en charge du secteur privé, ces nouveaux projets s’ajoutent aux 46 adoptés depuis début 2017. L’engagement de l’AFD à l’Initiative 2015 s’élève à ce jour à 2,2 milliards d’euros.

Pour comprendre la motivation du président Alpha Condé dans la recherche de financements dans l’adaptation et dans la lutte contre le réchauffement, il sera opportun de rappeler les circonstances dans lesquelles l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (AREI) a été créée.

En effet, c’est en  2015 lors de la 21e Conférence des Parties (COP21) tenue à Paris que l’AREI a  été lancée. C’est au cours de cette assise  que le chef de l’Etat guinéen, le Professeur Alpha Condé, a été désigné par ses pairs du continent pour être le coordonnateur en charge de l’AREI.

Cette initiative représente un effort significatif dirigé et pris en main par l’Afrique pour accélérer et augmenter la domestication de l’énorme potentiel en sources d’énergies renouvelables du continent relever les défis liés à l’énergie durable en Afrique.

L’AREI vise à atteindre au moins 10 gigawatts de capacité de production d’énergies renouvelables et additionnelles tournée vers les populations du continent d’ici 2020, un accès universel à l’énergie par l’ajout d’au moins 300 gigawatts d’ici 2030, un projet qui pourrait bénéficier à la Guinée, surnommée le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Car la Guinée qui a un potentiel de 6.000 mégawatts d’hydroélectricité est au cœur du potentiel d’énergie dans la sous-région. Et la valorisation de ces importantes ressources passe nécessairement par la levée de fonds. Cette initiative qui prévoit de mettre en place 10 milliards est une opportunité pour la Guinée et ses pays voisins. Pour le Professeur Alpha Condé, « plus de 650 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie. L’Initiative de l’Afrique pour les énergies renouvelables vise à déployer au moins 10 gigawatts de capacités nouvelles d’ici 2020. »

Depuis le rendez-vous (raté) de Copenhague, en 2009, des milliards ont été promis aux dirigeants africains afin de leur permettre de s’adapter au réchauffement climatique mais ils n’en ont jamais vu la couleur, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont pris conscience et se sont réunis à Johannesburg  (Afrique du Sud) quelques jours avant la COP21 de Paris pour rappeler leurs exigences dans un document en forme d’ultimatum  tout en y mettant des formes respectueuses: « La position unanime, claire et ferme conditionne l’acceptation par les pays africains d’un accord lors de la COP21 à Paris. »

En clair, cette pétition sous-entendait qu’il n’y aurait pas d’accord général à la COP21 si le texte ne prévoyait pas clairement des engagements financiers (et immédiats) en faveur de l’Afrique. La pétition qui a été emmenée par le président  Alpha Condé, était signée par une bonne vingtaine de personnalités influentes.

Les grandes lignes de ce document étaient axées sur le plan poussé par Jean-Louis Borloo pour électrifier l’Afrique grâce aux énergies renouvelables : un accord juridiquement contraignant « dans lequel s’engagent prioritairement les pays contributeurs de CO2» ; la mise en place d’une agence panafricaine dirigée par des Africains pour piloter les projets ; une contribution des pays développés à hauteur de 3 milliards de dollars puis 5 milliards de dollars par an pendant une décennie. Plus des subventions pour protéger la forêt, financer les agences des bassins du lac Tchad et du Niger, ainsi que l’Agence panafricaine de la grande muraille verte. Pour clore la missive, les signataires  adressent à François Hollande un petit coup de pression en forme de compliment : « Nous avons confiance dans l’engagement de la France et de votre leadership. »

« Nous sommes les moins polluants et les plus grandes victimes ». C’est  ce célèbre slogan du président Alpha Condé à Paris qui a tiré sur la sonnette d’alarme et réveillé ainsi  la conscience des pays occidentaux qui sont les plus grands pollueurs de faire face à leur responsabilité. « Dans mon pays par exemple les conséquences du réchauffement climatique sont désastreuses, de ce fait il est nécessaire que les grands pays nous indemnisent, afin que la situation change. » disait Alpha Condé.

En sa qualité de coordonnateur  en charge de l’AREI, le Professeur Alpha Condé, a présidé l’ouverture des travaux du Forum des Energies Renouvelables du 10 au 14 juin 2019 à Conakry. Ce forum a permis aux participants de découvrir les opportunités de développement qu’offrent les énergies renouvelables et de présenter le potentiel de leurs pays afin de trouver des investisseurs. Il a été aussi question de networking des entrepreneurs dans le secteur des énergies renouvelables et des financiers. C’était pour relever les défis liés à l’énergie durable en Afrique. Une initiative qui représente un effort significatif dirigé et pris en main par l’Afrique pour accélérer et augmenter la domestication de l’énorme potentiel en sources d’énergies renouvelables du continent.

Par Bangaly Condé « Malbanga »

USA

 

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