Le Congrès des Progressistes, le parti majoritaire au Nigeria, a désigné son nouvel exécutif samedi 26 mars, tard dans la nuit, au terme de sa convention nationale. Le sénateur Abdullahi Adamu, également ancien gouverneur de l’État de Nasarawa au centre du pays, a été choisi.
Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
Le nouvel exécutif de l’APC a été désigné par consensus, au terme de plusieurs jours de tractations en coulisse à Abuja. C’est Abdullahi Adamu, le candidat soutenu par le président Muhammadu Buhari qui prend les rênes du parti au pouvoir pour un mandat de quatre ans.
Ce sénateur de 75 ans est un ancien gouverneur de l’État de Nasarawa, dans la Middle Belt nigériane. C’est lui qui aura désormais la lourde tâche de mener l’APC aux élections de 2023 alors que les modalités d’une potentielle primaire sont âprement débattues.
Volonté d’unité
Ces derniers jours, le président Muhammadu Buhari n’a cessé de plaider en faveur de l’unité au sein de son parti, mais la tâche reste ardue. Le précédent chef de file du parti, Adams Oshiomhole, avait été élu en juin 2018 et suspendu début 2020, après une longue crise en interne.
Les dirigeants par intérim avaient en principe six mois pour organiser une nouvelle convention nationale, mais il aura finalement fallu attendre près de deux ans pour qu’un nouvel exécutif soit élu.
Un proche de Buhari
Abdoullahi Adamu a débuté sa carrière politique en 1977. Après l’avènement de la démocratie au Nigeria en 1999, il est le premier gouverneur élu dans l’Etat de Nasarawa. Il a occupé ce poste de 1999 à 2007 avant de devenir sénateur d’une circonscription de la même région. A l’époque, Abdullahi Adamu était affilié au Parti démocratique populaire, le PDP, dont il est l’un des membres fondateurs. Abdoullahi Adamu a ensuite rejoint l’APC, dès la création du parti en 2013.
En 2010, la Commission des crimes économiques et financier avait lancé des poursuites contre le nouveau président du parti majoritaire, accusé d’avoir détourné plusieurs millions d’euros de fonds publics avec la complicité d’un autre élu de l’Etat de Nassarawa. Abdoullahi Adamu a depuis déclaré à plusieurs reprises que toutes les poursuites retenues contre lui avaient finalement été abandonnées.
RFI