Nouvelle Constitution : Nous ne pouvons pas risquer dix années supplémentaires de ce régime

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Le 28 septembre 1958, il y a de cela 61 ans, les Guinéens avaient refusé la soumission à la France. Une soumission qui allait sans doute rabaisser notre dignité.

Mais, par patriotisme et compréhension des enjeux d’alors, ayant compris que la dignité et le respect ne se monnaient pas, ni se négocient, mais qu’il fallait les conquérir. La jeunesse de l’époque, aujourd’hui nos pères, mères, grands-pères et grands-mères, ont choisi l’indépendance, la dignité. Une dignité fondée sur des valeurs de tolérance et de respect de nos traditions.

Voilà le combat que portait les pères de notre indépendance et qui justifiait largement le NON du 28 septembre 1958.

Nos hommages mérités à cette belle génération de dignité et du refus, cette génération qui maîtrisait très bien les enjeux de son époque et qui a fait de la République de Guinée un pionnier des indépendances en Afrique.

Femmes de Guinée

Nous sommes en 2019, l’histoire de la Guinée indépendante n’a pas été une trajectoire rectiligne, elle est jusqu’à ce jour un long fleuve trouble, une longue traversée faite de tempêtes et de difficultés, sans cesse croissante.

Tout cela entretenu par un système caractérisé par la mauvaise gouvernance qui ôte aux Guinéens leur dignité obtenue au prix de douloureux sacrifices.  C’est ce système déloyal et injuste, qui vous empêche vous, braves femmes de Guinée de vous épanouir ; c’est ce complot oligarchique qui vous empêche d’accéder à des soins de santé et de maternité dignes sans oublier l’insuffisance de personnel sanitaire.

Braves femmes de Guinée, après 61 ans d’indépendance, c’est cette association d’hommes regroupés autour de leurs vils intérêts qui vous refusent les financements et la création d’activités génératrices de revenus.

Enfin, braves femmes, cheffes de famille et mères que vous êtes, préoccupées de l’avenir de vos filles et fils, sachez-le bien, que c’est bien ce régime et ceux qu’ils ont remplacés qui sont responsables des désastreuses conditions de vos enfants.

Accepteriez-vous pour dix ans encore de telles humiliations et de telles souffrances ?

Jeunesse de Guinée,

Sommes-nous conscients que nous devions sauvegarder l’héritage transmis par nos parents ? Sommes-nous conscients que nous devions en être les dignes dépositaires ?

L’histoire de notre République si bien relatée dans nos cours, nous rappelle les combats menés avec fierté par nos pères et mères pour l’accès à l’indépendance.

Avons-nous, nous aussi, fait face à l’imposition forcée ? Voici que les pages de notre histoire continuent de se remplir. Ces pages dérouleront avec exactitude si nos actions ont été fidèles aux principes du 28 septembre 1958.

L’histoire rappellera également si elles ont trahi ces principes aux profits de la corruption et de la quête des intérêts personnels de quelques-uns. Bien sûr que si, cela sera marqué honteusement.

  • Si le chômage gangrène votre quotidien et qu’en même temps, l’absence d’alternatives épuise vos espoirs,
  • si l’accès au financement pose énormément de problème à vous, jeunesse de Guinée,
  • si une formation de qualité ne s’obtient que chez une classe restreinte et dominante, parce qu’elle capte toutes nos ressources et se refuse de la redistribuer de manière juste.

Peuple de Guinée

La République de Guinée, est notre bien commun. C’est sur cette terre bénit que nous sommes nés, c’est sur cette terre que nous voulons vivre et mourir, donc c’est sur cette terre que nous devons nous réaliser et épanouir. Aucun épanouissement ni aucune réalisation ne peuvent cependant se faire sans au préalable mener avec responsabilité les inévitables combats qui nous mèneront vers le succès.

Or, ce qui se trame aujourd’hui avec le régime actuel, est une volonté manifeste de confiscation de nos intérêts, de notre volonté de sortir des difficultés. Ce référendum annoncé, qui n’a d’ailleurs aucunement sa raison d’être, si toutefois nous acceptons qu’il ait lieu, rien ne pourra empêcher ce régime de jouer sur les chiffres pour un nouveau mandat.

En réalité, cette volonté de changer la constitution n’a qu’un seul objet, ouvrir les possibilités d’un troisième mandat, et bien sûr d’un quatrième mandat. Donc d’exposer la Guinée et les Guinéens à dix années supplémentaires de misère.

Chers compatriotes, particulièrement femmes et jeunes !

Accepter un référendum, c’est s’inscrire dans la continuité de dix ans de plus de médiocrité, dix ans de plus de corruption, dix ans de plus de chômage de nos jeunes, dix ans de plus de privation des libertés individuelles, dix ans de plus d’inégalité sociale, dix ans de plus d’un système sanitaire moribond, dix ans de plus de clivage ethnique, dix ans de plus d’exode, dix ans de plus d’abîme de système d’éducation et de formation, dix ans de plus …… !!!

Guinéennes et Guinéens, personne ne se battra à notre place, ce combat est le vôtre, le nôtre et le mien. Notre destin commun ne s’aurait être une misère sans fin.

Thierno Yaya Diallo, PRÉSIDENT GUINÉE MODERNE

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