La crise que traverse la Guinée n’est pas sans conséquences dans le quotidien des Guinéens. A N’Zérékoré, principale agglomération de la Guinée forestière, les prix des vivres connaissent une augmentation vertigineuse sur le marché.
Il s’agit notamment du prix du riz, sucre, cube maggi par exemple et même le poisson qui est aujourd’hui presque en rupture.
« Je suis venue faire le marché, mais vraiment il y a un changement au niveau des prix. Et comme ça, c’est nous les femmes de ménage qui payons les frais. Le cube maggi et même le riz de chez nous ont tous augmenté », précise Marie Lamah.
Même réaction, chez cette femme qui tient une boutique.
« J’ai été surprise de ce constat sur le marché. Toutes les marchandises sont chères. Le prix des pâtes et même les cigarettes connaissent une augmentation. Les paquets de cigarettes qui se négociaient à 5000 FG sont devenus 6000 voire 7000 par endroits. Et ce n’est pas tout, le prix de l’huile d’arachide connait les mêmes réalités. On te parle de 280 mille. C’est difficile le marché », fustige Fatoumata Soumah.
Pour les commerçants grossistes, cette réalité s’expliquerait par le blocus de la route mais aussi l’augmentation des frais de transport.
« C’est la conjoncture actuelle et ce n’est pas nous. C’est depuis la source à Conakry. Le transport des marchandises est devenu cher. Alors nous sommes obligés de vendre comme çà. Mais c’était prévisible déjà. S’il y’a rareté, il y a augmentation », dira Alimou Savané.
En attendant que les choses reviennent à la normale, les pauvres citoyens qui subissent déjà les conséquences de la crise sanitaire liée à la Covid-19, doivent prendre leur mal en patience.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’Zérékoré