Le Président de la République dans son adresse à la nation du vendredi 16 mai 2020 a décidé d’alléger les mesures de riposte contre le Covid-19 notamment le couvre-feu à l’intérieur du pays.
Cette décision du locataire du palais Sèkhoutouréya a été saluée par les citoyens de la commune urbaine de N’Zérékoré, principale agglomération de la Guinée forestière même si d’autres par contre pensent que cette liberté ne veut pas dire que c’est la fin du combat contre le Coronavirus qui connaît une folle avancée dans le pays.
« Nous sommes très contents de la levée du couvre-feu. Parce qu’on était très contraints de rentrer à la maison. Et parfois moi-même, personnellement j’avais envie de prendre de l’air. C’est vrai que la mesure c’était pour notre bonheur, mais il arrivait des moments, nous étions agacés. Et logiquement la décision est bien réfléchie vue que la pandémie est à 98% concentrée dans la capitale » dira Fodé Mansaré.
Même réaction, chez Emmanuel Lamah. « J’ai suivi la nouvelle avec beaucoup d’intérêt. Je n’avais plus le goût de la maison. Les militaires nous avaient fatigués. Même à 21 heures 20 mn en ville tu avais les problèmes de ne pas rencontrer les forces de l’ordre pour ne pas pomper. Je suis content à un moment et je remercie le président » dira ce citoyen.
Contrairement à ses prédécesseurs, Mory Soumaoro craint que cette liberté ne constitue pas la fin de la maladie.
« C’est vrai que la levée du couvre-feu est saluée par les gens. Mais je pense que la vigilance et surtout les mesures édictées par les spécialistes doivent être observées strictement par les gens. Ce n’est pas non plus la fin de cette maudite pandémie. Il faut que nous acceptions nous donner les mains afin d’endiguer le Covid-19 » conseille-t-il.
Il faut rappeler que depuis l’apparition du Covid19 dans le pays, la ville de N’Zérékoré n’a enregistré qu’un seul cas. Il s’agissait d’un chauffeur d’un camion-citerne qui est déjà à Conakry pour les soins.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’Zérékoré.