Nzérékoré : une fausse alerte s’empare de Koulé, le pire évité de justesse

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Vous vous souvenez ! Cest à Koulé, une sous-préfecture située à 40 kilomètres de N’zérékoré, au sud de la Guinée que les évènements meurtriers de 2013 ont tiré leur origine lorsqu’un apprenti a été lynché à la station.

Dans la nuit du mardi 29 novembre, une voiture Land Cruiser qui transportait des passagers en provenance de la capitale Conakry a été la cible d’attaques des habitants de cette localité qui les soupçonnaient de trafic d’enfants.

En effet, c’est une fausse rumeur qui se serait répandue dans cette localité, comme quoi que les personnes se trouvant dans cette voiture auraient volé des enfants.

Très surexcités, ces citoyens auraient donc érigé des barricades sur la route.

Il a donc fallu l’intervention des agents de sécurité de Koulé dans un premier temps puis ceux de N’zérékoré dans un second pour sauver les personnes se trouvant dans cette voiture.

Amara Camara raconte sa mésaventure : « nous avons bougé de Conakry pour le mariage d’un de nos neveux à N’Zérékoré. Soudainement, au niveau de Koulé, en face de la gendarmerie, la route était barricadée. Il y avait un bon nombre de jeunes qui étaient armés d’armes blanches dont   les gourdins, de pierre, des barres de fer. Ils ont commencé à nous envahir violemment en nous intimant de nous arrêter. J’ai dit à mon frère : « arrête-toi, on va voir qu’est-ce qui ne va pas? Parce que c’est mon frère qui conduisait. Mais une fois que celui-ci a freiné, ils ont commencé à nous lancer des pierres, des barres de fer, il y a même un monsieur qui est venu avec une machette, taper sur la vitre, il voulait me blesser, c’est la vitre qui m’a sauvée ».

Poursuivant, elle précise qu’il y avait un citoyen qui possédait un pistolet.

« Il y avait aussi un autre un peu derrière qui avait un pistolet. Je l’ai vu venir en train de crier : « arrêtez-vous sinon je vais vous tuer. ». J’ai dit à mon frère : « allons, ils sont armés. Nous avons pris la voiture, on est descendus dans le quartier sans se rendre compte. J’ai regardé derrière moi parce qu’on était sous le choc pour voir s’ils nous poursuivaient. On avait maintenant la curiosité de savoir qu’est-ce qui ne va pas parce qu’on était informés de rien. On a vu des motards venir, j’ai dit à mon frère : « arrêtons-nous maintenant pour savoir ce qui ne va pas ». Nous nous sommes arrêtés, il y a un motard qui est venu devant il avait son gilet bleu de taxi il a barré la route, je lui ai demandé, il a dit: « non, attendez seulement, les autres arrivent ». Il a pris les bois, les tables et mettre sur la route. Il y a un second motard qui est arrivé, ainsi de suite. Maintenant, les gens sont sortis du quartier comme ils étaient calmes, je leur ai demandé de quoi on nous reproche, ils ont dis  que nous sommes des voleurs d’enfants et que des enfants se trouvent dans notre voiture. Je leur ai dit de regarder là où ils voulent dans la voiture. On a ouvert les portes, ils ont regardé dedans, partout il n’y avait rien. Ils m’ont demandé d’ouvrir le coffre je l’ai fait, il n’y avait que nos valises, comme on était trois dans la voiture j’ai ouvert les deux valises, rien que les habits s’y trouvaient. Mais un notre groupe de jeunes disaient que même s’il y a rien dans la voiture, votre vie c’est fini. Maintenant le groupe de jeunes qui est venu des quartiers ont commencé des altercations avec les autres. C’est ainsi que ça a coïncidé à l’arrivée de  la gendarmerie de Koulé qui nous ont sauvés puis nous cortégés jusqu’à la gendarmerie. Il y avait tellement de monde, même les villages environnants étaient déjà informés qu’on a arrêté des voleurs d’enfants. Donc pour notre sécurité, on nous a enfermés dans le bureau du chef de brigade. Nous avions alors appelé nos parents à N’zérékoré. C’est comme ça le gouverneur de N’Zérékoré a été informé et  qui a pris la décision en appelant la gendarmerie de Koulé, avant l’arrivée du renfort pickups de N’Zérékoré. C’est comme ça  nous avions été escortés jusqu’en n ville à la gendarmerie régionale.

Au niveau des autorités de Koulé, elles assurent que les dispositions sont en train d’être prises pour mettre aux arrêts les présumés auteurs de ces fausses rumeurs.

Interrogé sur le sujet, Kouita Ce Koulémou, maire de Koulé, affirme que c’était une fausse rumeur qui a suscité ces violence dans sa commune. Pour l’heure, les enquêtes sont en cours pour démasquer celui qui a donné cette fausse information. Une réunion a donc eu lieu ce matin à la maison de Koulé à cet effet, a dit Kouta Cé Koulémou, maire de la commune rurale de Koulé qui dément par ailleurs que les citoyens possédaient d’armes blanches.

Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré

Tél : 621-94-17-77.

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