Opération de déguerpissement : l’OCGR publie son rapport accablant sur l’initiative du Gouvernement

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L’Observatoire citoyen de la gouvernance et de la redevabilité (OCGR) a présenté  ce mercredi son rapport sur le déguerpissement à Conakry et à l’intérieur du pays.  C’est un rapport de près de 20 pages  qui met à nu l’incohérence de cette opération qui avait pour but de donner une bonne image à la ville de Conakry et sa périphérie, selon le gouvernement.

C’est une étude qui a été menée dans les cinq communes de Conakry et dans les préfectures de Dubreka et Coyah. Des zones spécifiquement impactées par l’opération de déguerpissement enclenchée par le gouvernement guinéen à travers son ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire. Sur le terrain, selon ces études,  la réalité est plus que grave sur le plan socio-économique, nous explique Ange Gabriel Haba, secrétaire exécutif de l’Observatoire. 

« Qu’est-ce qui a été démoli ? Les données révèlent que ce sont les magasins et boutiques (29%), kiosques et conteneurs (32%), salons de coiffure (6%), restaurants et gargotes (7%) et maisons (21%). »

Récemment,  le président de la République a fait part de sa volonté de dédommager les personnes impactées par cette opération et qui possèdent les documents originaux. Mais sur la question, le rapport dévoile une véritable perte pour la majorité des victimes par manque de documents sollicités. « Les données révèlent que 233 personnes, soit 21%, ne disposent d’aucun document.  Puis les détenteurs des titres fonciers,  le document le plus important en matière de propriété immobilière, occupe le plus faible taux, 7% », a dit Gabriel Haba.

L’OCGR, dans son rapport, a dénoncé l’incohérence qu’a incarnée cette opération de destruction des maisons. Chose qui a favorisé de graves conséquences sur l’état psychique des victimes. « Le résultat des études permet d’affirmer que ces opérations ont généré des conséquences énormes sur le plan psychologique.  Car, sur les 1117 personnes,  331, soit 40%, affirment être dans la colère,  le rejet et la tristesse. »

Pour une résolution rapide des problèmes auxquels font face les populations victimes,  l’OCGR recommande à l’Etat ceci : « le renforcement de la commission d’enquête annoncée par le chef de l’Etat par des acteurs non Etatiques et les représentants des personnes impactées. » 

A rappeler que ce rapport intervient après la sortie polémique du Premier ministre qui a dit que nul ne sait parmi les membres du gouvernement celui qui a donné l’ordre de démolir les habitations en Guinée. 

 Yamoussa Camara 

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