Ousmane Gaoual : ‘’Abdoulaye Bah sera le prochain maire de Kindia, que cela plaise à Elhadj Sékhouna ou non’’

Suite à la sortie du Kountigui de la Basse Guinée Elhadj Sékhouna Soumah–suffisamment relayée dans les radios privées de Kindia-, invitant l’UFDG de Cellou Dalein Diallo à se passer du maire sortant Abdoulaye Bah pour proposer un autre à la Mairie de la ville des agrumes, Ousmane Gaoual est catégorique : ‘’Abdoulaye Bah sera bel et bien le prochain maire de Kindia, que cela plaise à Elhadj Sékhouna ou non ». 

Pour le député de Gaoual et conseiller politique de Cellou Dalein Diallo, contacté mardi par Mediaguinee, la « coupable c’est la justice guinéenne qui ferme les yeux sur toutes ces dérives dans le pays ».

 » (….) Au Par rapport aux propos qu’on lui (le Kountigui, ndlr) attribue, je pense que monsieur Sékhouna, s’il est l’auteur de ces propos, on sort carrément de la république parce que dans une république, il y a des lois. Et les lois établissent les devoirs et les rôles de chaque de citoyen. Pour ce qui le (kountigui) concerne il n’est dit nulle part que c’est le Kountigui, je ne sais quel type de titre qu’il a, qui décide du choix des candidats des partis politiques pour diriger telle ou telle localité. Ce n’est pas son rôle c’est d’une vision assez abjecte, rétrograde de la politique et de la vie d’un peuple, et ça c’est très important« , déplore l’honorable Ousmane Gaoual Diallo.

S’il(Kountigui) estime qu’il est offensé en tant que citoyen par qui que ce soit, suggère Gaoual, il a la justice pour aller se plaindre, à sa volonté. Mais il n’a pas le droit de dire à un parti politique que tel ou tel, on le présente ou pas. D’abord, il n’est pas électeur, il n’est pas concerné. Puis s’il était électeur, il est libre aussi de ne pas voter pour le choix du parti. Pour ce qui est clair, c’est que les militants, responsables et populations de Kindia ont massivement voté pour Abdoulaye Bah.  Et il sera le prochain maire de cette ville ».

Par ailleurs, le député uninominal de l’UFDG de Gaoual a souligné qu’il ne faut pas oublier que ce sont 22 conseillers contre 15 seulement pour le RPG, qui se sont adjugés cette élection. (…) Donc il ne faut tolérer, il sera bel et bien le prochain maire de Kindia, que cela plaise à Elhadj Sékhouna , à monsieur Fadiga ou non cela n’a aucune importance. Monsieur Fadiga même est de Kindia malgré qu’il ne soit pas originaire entre guillemets de Kindia. Mais personne ne remet en cause qu’il ait été député de Kindia, il est Diakanké, il est originaire de Gaoual, ça c’est connu de Touba. Mais personne n’a dit parce qu’il est diakanké, parce qu’il n’est pas originaire de Kindia, qu’il ne serait pas député de là-bas ». Et d’ajouter : » Entretenir ce type de discours c’est quelque chose d’extrêmement dangereux pour notre pays. Donc, c’est condamnable à tout point de vue. Mais malheureusement l’appareil judiciaire est complice de toutes ces dérives, et elle sera comptable des conséquences que cela pourrait engendrer dans notre pays parce qu’il n’est pas acceptable que les citoyens se donnent le droit de récuser d’autres citoyens, le droit d’assumer des responsabilités dans notre pays, ce n’est pas normal ».

Kindia, chef-lieu de la Guinée Maritime est l’objet de convoitises. Le parti au pouvoir et le principal parti de l’opposition se livrent depuis la fin des communales du 4 février dernier une guerre sans merci. Les violences post-électorales à Kindia se sont soldées récemment par un mort, des blessés et d’importants dégâts matériels. Cette agglomération de Guinée n’est pas à sa première violence post-électorale. En Janvier 1991, le choix du Maire de Kindia a aussi été émaillé de graves violences.

Elisa Camara

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