Ouverture des classes : la flambée des prix des fournitures scolaires sur le marché

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Selon le communiqué du ministère de l’Enseignement pre-universitaire, pour cette année scolaire 2022-2023, l’ouverture des classes est prévue pour le 4 octobre 2022.

A quelques jours de cette ouverture, le prix des fournitures scolaires grimpe sur le marché. Pour connaître les différents prix sur le marché, notre rédaction a sillonné quelques marchés hier lundi 26 septembre.

Selon les citoyens, tout est cher.  Ce n’est pas du tout facile pour les gens. Chacun se plaint de son côté. Au marché de la cité Enco5, le carton de cahiers se discute à 220 mille fg,20 mille fg pour le paquet qui comporte soit 10 cahiers de 100 pages ou 5 cahiers de 200 pages. Prix unitaire 5000fg pour les cahiers de 100 pages et 7000fg pour les cahiers de 200pages.Un paquet de bics en gros est vendu à 25000fg. Les tenues kakis et carrelées sont à 20.000fg le mètre. Les sacs à dos sont vendus entre 150.000 jusqu’à 250.000fg. Croisé au marché de la cité, Kadiatou Soumah ne sait plus à quel saint se vouer. Elle se demande quoi faire. 

« Nous sommes venus acheter les fournitures pour les enfants.  Mais le marché est excecivement cher. Je ne sais plus quoi faire. Les sacs d’écoliers sont vendus entre 150 à 250 mille par unité. Moi j’ai 6 enfants qui doivent aller à l’école. Un mètre de tenue est vendu à 20 mille francs, le petit paquet de cahiers est vendu à 20 mille, les paquets de 200 pages il y’a (5 cahiers) et les paquets de 100 pages contiennent 10 cahiers. Imaginez que vous ayez même 3 élèves au secondaire, un paquet ne suffit pour toutes les leçons. Le paquet de Bic est à :25000fg. Sans parler des frais de scolarité. La première tranche au primaire c’est 800 cent mille fg,deuxième tranche 400 cent mille ,troisième tranche 100 mille ce qui fait les 1.300.000fg juste pour le primaire.  Avec ça aussi le marché est cher, on ne sait plus où mettre la tête.  Et pourtant nos enfants vont aller à l’école.  Quel que soit le prix à payer », a-t-elle déclaré.  

A quelques pas, nous avons rencontré cette autre dame qui dit être à 3 fois sur le marché. Cependant, aujourd’hui encore  risque de rentrer les bras vides.

« La conjoncture est dure, les fournitures sont chères, les fondateurs sont remontés. Qu’est-ce qu’ils veulent de nous ? Ils n’ont qu’à finir avec nous en même temps.   Je me demande si les autorités s’intéressent à ce qui se passe sur notre marché.  Quant à nos politiciens qui attendent les campagnes électorales pour nous offrir des sacs de riz, il faut leur dire que c’est maintenant qu’ils doivent être là pour nous. Ou ils veulent que nous continuons à leur quémander toujours quelque chose ? Au lieu que nos enfants étudient pour subvenir à nos besoins. Au lieu d’un sac de riz offert par un politicien, tu auras plusieurs à travers tes enfants.  Ça fait la 3ème fois que je viens au marché ici, et je retourne sans rien acheter.  L’école n’est plus pour nous les pauvres. Faut-il acheter un sac à 200 mille fg ? Ou bien il faut compléter pour trouver un sac de riz ?  Aujourd’hui encore je risque de rentrer sans rien avoir.  Rien est abordable.  Quand ça continue comme ça, les enfants des pauvres vont rester à la maison.  Avec ça, il y a plus d’écoles privées que publiques. Aimons nous vivants, baissez les prix sur le marché. (…) on en a vraiment marre de cette cherté du marché. », dira t-elle. 

Au marché de Sonfonia, ce sont les mêmes plaintes. Les mêmes mots sur toutes les lèvres, le marché est cher. C’est le cas de Diariou Diallo, qui pleure comme tous les autres que nous avons croisés avant. « Non j’ai vraiment marché . Depuis le matin à 11 heures je suis là, et il est maintenant 14heures jusqu’à présent je ne m’en sors pas.Dites aux autorités que nous souffrons.  Je suis venue au marché avec 2 millions pour les effets des enfants mais ça ne peut pas couvrir tous les frais. Ma fille a touché un sac à dos, j’ai demandé le prix on me dit 240 mille fg. J’ai tout fait qu’on me le laisse à 150 mille, ils ont refusé.  Pourtant elle n’est pas la seule ,j’en ai au moins 5 personnes qui vont à l’école.  En tout cas ,quoi qu’ils fassent nos enfants vont étudier, pour qu’ils soient aussi les cadres de demain.  Aidez-nous vraiment.  Le gouvernement n’a qu’à nous aider au des prix, le marché n’a pas de prix fixe. Chacun fait ce qu’il veut. Et pourtant, nous sommes tous des croyants. (…) Que Dieu nous aide sinon c’est pas bon », a-t-elle déclaré.

Quant aux vendeurs, ils se rejettent la responsabilité.  Pour les détaillants, c’est la faute aux grossistes.  Et pour ces grossistes aussi, c’est la faute à l’Etat qui fait payer cher les frais de dédouanement. Arrêtée devant ses marchandises, cette vendeuse de sacs et de tenues dit que pour le moment l’affluence n’est pas au rendez-vous. « Moi je vends des sacs, des tenues, les gourdes . En un mot je revends plein de choses. Les gens viennent, ils demandent et puis ils passent.  Chacun se plaint. Pourtant nous aussi ce n’est pas nous. Nous prenons les choses à des prix très élevés. Les sacs que nous vendons à 150 mille ou 200 milles fg, on les achète cher nous aussi.  Parfois nous n’avons que 5000  ou 10000 fg d’intérêt.  Mais comme on ne peut pas  rester sans rien vendre et c’est aussi la période des ouvertures, c’est pourquoi nous amenons les fournitures.  Sinon il n’y a pas assez d’intérêt sur nos marchandises. Nous souhaitons que le marché soit à la portée de tout le monde.  C’est ça notre souhait.  Les gens nous blâment de tous les côtés, oubliant qu’il y a des grossistes chez lesquels nous prenons nos marchandises.  Et eux( grossistes) à  leur tour, ils se plaignent.  C’est au haut niveau. (…) », a-t-elle indiqué.

Christine Finda Kamano 

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