Au cours de son assemblée générale qui s’est tenue ce samedi 20 février à son siège national à Nongo, dans la commune de Ratoma, le Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) de Dr. Ousmane Kaba, à travers son coordinateur administratif, Mohamed Kaba, a invité l’Etat guinéen à prendre toutes les dispositions pour stopper la souffrance des populations par rapport à la flambée des prix sur le marché.
« Nous sommes dans une situation extrêmement difficile. On n’a pas besoin d’experts en économie pour le savoir. Les populations le vivent au quotidien, ils le subissent au quotidien dans tous les secteurs. Il faut qu’on interpelle le gouvernement. Aujourd’hui notre monnaie est en train de se déprécier de façon catastrophique. C’est alarmant. Lorsque vous regardez le taux de change aujourd’hui, vous prenez un euro, c’est plus de 12 500 francs guinéens, c’est extrêmement grave. Vous prenez le dollar, c’est grave! Vous savez que nous avons une économie extravertie. Ça veut dire quoi? Nous avons besoin de devises, pour nous approprier de l’extérieur ce que nous ne pouvons pas produire à l’intérieur. Et si ces devises sont à ce taux, vous voyez combien de fois cela va peser sur notre économie. Ce que nous voulons dire est social. Ce que nous voulons dire, c’est-à-dire, les populations sont aujourd’hui face à une inflation, c’est-à-dire à une montée des prix qu’elles ne peuvent pas supporter », a dit Mohamed Kaba.
Argumentant qu’un sac de riz aujourd’hui est à plus 300 et quelques mille francs guinéens: « vous allez partout, tout est en train d’augmenter. C’est vrai qu’on va parler de la pandémie; c’est vrai c’est une réalité. Mais ailleurs, on prend des dispositions pour que ces mesures là soient atténuées pour les populations. Nous avons vu ici un plan économique à plusieurs coups de milliards qui ont été proposés, adoptés. Ce plan est en train d’être exécuté. Mais j’avoue qu’il n’a aucun impact sur la vie et le quotidien de nos compatriotes. Cela est extrêmement grave. Alors il faut qu’on revoie la copie. Il faut vraiment penser à cette population. On nous a demandé de serrer la ceinture. Nous l’avons fait. Et il n y a plus de trou pour mettre la ceinture. Il faut que les gouvernants travaillent dans ce sens. Et qu’il y ait de vraies mesures d’accompagnement de nos populations. C’est nécessaire, parce que cela peut avoir des incidents même sur la stabilité du pays, si on n’arrive pas à soulager nos populations, elles seront obligées de réagir. Et nous voulons vivre dans un environnement de paix aujourd’hui. »
Plus loin, il a aussi interpellé le gouvernement afin qu’il rouvre les frontières pour soulager davantage les citoyens.
Elisa Camara
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