Pépé Francis Haba, investi candidat de l’UGDD à la présidentielle : ‘’Alpha Condé, c’est fini !’’

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Le rang des candidats à l’élection présidentielle grossit. L’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD)a, au terme de son 2è congrès tenu ce dimanche à Conakry, investi Pépé Francis Haba candidat au scrutin du 18 octobre prochain. Dans son discours –au vitriol, le candidat a indiqué que « la Guinée est malade d’Alpha Condé et de son clan » et promis la fin de règne du régime…

Mesdames, Messieurs,

Chers militants et militantes de l’UGDD,

Chers congressistes de l’UGDD,

Chers membres de l’UNAD,

Honorables invités,

Je voudrais tout d’abord remercié tous les militants et militantes de notre grand parti l’UGDD, les congressistes et membres du Comité Central, les membres des structures nationales et celles de base, tous les invités ici présents qui ont bien voulu honorer par leurs présences ce deuxième congrès national.

Aussi, mes remerciements vont à mes parents qui m’ont mis au monde (mon père et ma mère, qui malgré leur fragilité ne cessent de me bénir) et ma famille (mes enfants et mon épouse que j’aime énormément), mes frères et sœurs, mes amis, mes anciens collègues de travail, qui ne cessent de m’encourager et me soutenir dans mes actions.

Faut-il rappeler que l’Union Guinéenne pour la Démocratie et Développement (UGDD) est un Parti libéral démocrate créé le 8 Décembre 2009 au lendemain de la tentative de meurtre sur la personne du Chef de l’Etat le Cap. Moussa Dadis CAMARA. Sa création fut l’initiative des partisans de ce dernier et les premières activités du parti étaient tout aussi autour de sa personne.

A la création du parti, le peuple de Guinée se trouvait alors, et tout comme aujourd’hui dans un état de pauvreté, de précarité, victime de violations de droits humains et le pays caractérisé par l’instabilité politique et institutionnelle sans précédent. L’UGDD a vu le jour dans ce contexte douloureux.

Ce deuxième congrès de l’UGDD qui a duré deux jours du samedi 5 au dimanche 6 septembre 2020 a été l’occasion pour les délégués congressistes des fédérations et coordinations du pays venu des trente-trois préfectures et les cinq communes de la ville de Conakry de réaliser les activités ci-dessous :

Passer au peigne fin les défis auquel le parti est confronté,

Faire le bilan des cinq dernières années,

Amender les statuts et règlement intérieur,

Elire les instances nationales du parti que sont : le Bureau Exécutif National et son président, le Bureau National des Femmes, le Bureau National des Jeunes ainsi que le Conseil des Sages,

Discuter de notre participation ou non aux élections présidentielles du 18 Octobre 2020.

Il est important de rappeler que malgré les nombreux défis auxquels le parti est confronté, l’UGDD a participé à toutes échéances électorale depuis sa création.

En Juin 2010, six mois à peine après sa création, l’UGDD était le moteur de la coalition dirigée par le parti RDR qui avait soutenu Monsieur Alpha CONDE au 2e tour des élections à briguer la magistrature suprême.

Les élections législatives de Septembre 2013, avaient aussi donné l’occasion au parti de briller et d’être présent à l’hémicycle malgré une fraude massive orchestrée par le pouvoir.

Pour les élections présidentielles d’Octobre 2015, le parti et son président feu Gandhi avaient été sélectionnés pour diriger la grande coalition appelé CEPAD. Notre participation fut tout aussi honorable.

En février 2018, malgré la mort de son président, la participation du parti était active lors des élections communales et permis d’élire plusieurs conseillers communaux à travers le pays.

En Novembre 2018, afin d’impulser un nouvel dynamisme au parti et de donner un nouvel espoir aux militants et aux peuple de Guinée, le Bureau Politique National a choisi à l’unanimité ma modeste personne (Monsieur Pépé Francis HABA) comme Président par intérim. Depuis cette date, les Fédérations, Sections et Comités de Base du parti ont été redynamisés ou installés à travers le pays pour préparer les élections législatives et présidentielles de 2020.

Cependant, la volonté manifeste d’Alpha CONDE de se maintenir au pouvoir vaille que vaille pour un 3e mandat qui vient de se confirmer par le dépôt de sa candidature, d’imposer au peuple de Guinée des députés nommés dans une assemblée monocolore et une nouvelle constitution illégitime, l’a amené à créer les conditions d’exclusion de l’opposition politique dont l’UGDD à la mascarade électorale organisée le 22 Mars 2020. Pour ce faire, Monsieur Alpha CONDE a fait des forces de défense et de sécurité un instrument de répression du peuple afin étouffer toute tentative de contestation de la mal gouvernance, inféodé la Cour Constitutionnelle et la CENI qui avait présenté un fichier électoral qui défiait toute logique démographique en Afrique et mettait notre pays à la risée du monde.

En marge de la participation à toutes les élections majeures du pays, l’UGDD a toujours été à l’avant-garde de la lutte pour l’instauration de la démocratie, d’un véritable Etat de droit et d’une gouvernance vertueuse. Ses actions auprès du peuple de Guinée pendant le magistère d’Alpha CONDE lors les répressions des forces de l’ordre et de sécurité à Conakry, N’Zérékoré, Zowota, Womey, Boké, Labé, Dubréka…, son engagement depuis plusieurs années avec l’opposition républicaine, le FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) et maintenant avec l’UNAD (Union Nationale pour l’Alternance Démocratique) est une preuve tangible dans la constance dans son combat républicain.

L’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement se veut un parti politique autour des idées clefs de développement socio-économique et de démocratie. Le parti est une des rares formations formation politique ayant connu une alternance régulière et démocratique à sa tête.

La pierre angulaire du projet de société s’articule autour de l’emploi jeune que l’UGDD appréhende comme un marché de l’offre et de la demande dont la satisfaction des composantes pour de l’atteinte du plein emploi est condition des éléments ci-dessous :

L’économie : un libéralisme régulé, un plan Marshall pour (énergie, eau, les TIC, routes), des codes douaniers et fiscaux au service de l’émergence économique, l’agriculture et l’élevage au service de l’autosuffisance alimentaire, une gestion futuriste des mines. La priorité à la transformation progressive sur place des ressources minières et agricoles.

Lutte contre l’enrichissement illicite, la corruption et les détournements de deniers publics.

La sécurité intérieure : plus de pouvoir, de moyen, de formation et un recrutement transparent de façon à rendre nos forces de défense et de sécurité plus professionnelle et républicaines.

Le secteur éducatif : une refonte du système, construction d’infrastructures, formation et renforcement du bien être des Enseignants, adaptation formation/offre d’emploi.

La santé pour tous : infrastructure, équipements, lutte contre la clandestinité…Nos femmes doivent cesser de mourir en donnant naissance.

La politique : une école pour les militants, une solution pour la Guinée et non problème, les acteurs politiques au service de la promotion de la Guinée.

La gestion globale et inclusive des violences politiques qui ont émaillées l’histoire du pays ainsi que les crimes économiques ;

Le renforcement des ressources dédiées aux Collectivités Décentralisées (environ 10% du budget National).

La justice pour tous (primauté de la loi, indépendance de la justice).

Un fichier d’état civil biométrique qui mettra fin aux guéguerres et conflits politiques liés au fichier électoral.

Mes dames et Messieurs,

Chers congressistes,

Notre congrès se tient dans un tournant historique de l’histoire de notre pays où les valeurs démocratiques sont une fois encore piétinées par le Professeur Alpha CONDE, malgré une quarantaine d’année de prétendue lutte politique pour la démocratie. Ses dix années de pouvoir de haine, d’exclusion, d’enrichissement illicite, le mépris…ont permis au peuple de Guinée et au monde d’entier de découvrir le véritable despote qu’il incarne. Les fortes espérances nées de son élection en 2010 se sont aujourd’hui totalement évaporées dans l’air nauséabond de la corruption entretenue et développée avec cynisme.

La Guinée se classe toujours et encore parmi les pays les moins avancés du monde et se caractérise par la dégradation constante des conditions de vie de ses populations, une jeunesse désœuvrée et manipulée… état de choses qui contraste avec l’abondance de ses ressources naturelles et humaines.

Ce paradoxe a résulté d’un mauvais choix de société dès l’indépendance. Il s’est empiré par un amateurisme et un libéralisme sauvage à partir de 1984 qui a bradé les acquis industriels et agricoles laissés par le Président feu Sékou TOURE. Il a résulté également des systèmes politiques autoritaires imposés au Peuple de Guinée depuis plusieurs décennies et de la gestion sans partage du pays par un groupe d’hommes incompétents. Ainsi, l’arbitraire, le pouvoir personnel, l’ethnocentrisme, la corruption, la démagogie, le mensonge et la délation sont érigés en système de gouvernance et du coup, ont accéléré la détérioration de la situation politique, économique et sociale du pays.

Pour sortir la Guinée de cet état de décadence, un changement radical s’impose et exige :

La fondation immédiate d’un Etat de Droit, seul capable d’affronter les contraintes afin d’atteindre l’espérance du 21ème Siècle.

La construction d’une nouvelle société fondée sur la tolérance, l’égalité et la justice, dans laquelle s’affirment en pratique, les droits de l’homme et où la polarisation sociale, l’incurie, le laxisme et le pilotage à vue du pays, seront définitivement bannis.

Mes dames et Messieurs,

La vie politique guinéenne est caractérisée par les alliance contre nature, des coups bas ou tordus, des débats superficiels et de caniveau. Les véritables problèmes de la nation, nos ennemis communs tels que la pauvreté, la santé, l’éducation… sont laissés de côté ou traités en second plan. L’UGDD se veut un parti qui traitera et proposera des solutions aux problèmes de fonds dont notre nation sera confrontée.

Notre pays est malade. L’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement se propose de le traiter et le mettre debout. Les populations sont sous un nouveau système de domination orchestré par ses propres frères aujourd’hui au pourvoir. Jamais notre Guinée commune n’a connu un pouvoir aussi sectaire, fondé sur le mépris des autres, la haine envers ceux qui ne partagent pas la même opinion. Jamais la Guinée n’a vécu sous l’égide d’un pouvoir qui se veut si hégémonique, qui dénie à tous les autres le simple droit à l’expression voire même à l’existence. Notre pays traverse une crise d’un niveau jamais encore atteint, une crise politique, économique, sociale, identitaire, à laquelle s’ajoute une crise de confiance. La crise de confiance est la plus dangereuse car elle mène tout droit à la justice du plus fort. La violation des lois de la République est devenue un système de gouvernance. Ces faits et agissements sont caractéristique d’un régime paniqué et aux abois.

Mes dames et Messieurs,

Honorables invités,

A l’union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD), nous disons de façon claire et sans équivoque, que jamais, nous ne permettrons à quelque coterie politique que ce soit, qu’il soit au pouvoir ou non, de flétrir la démocratie pour laquelle, nous nous sommes si longtemps battus et continuons à nous battre. Nous n’allons pas nous résigner et permettre à Monsieur Alpha Condé et son clan de prédateurs de continuer à avoir, par la force, la main mise sur les ressources du pays au détriment de la majorité des guinéens.

Ils ne gagneront pas, car ils ont choisi la voie de la tromperie et de l’injustice. Ils ne gagneront pas, car ils méprisent l’intelligence de notre peuple et sa clairvoyance, que des années de batailles politiques diverses dans ce pays, ont pourtant mis clairement en évidence. Ils ont perdu, dès lors qu’ils ont qu’ils n’ont plus la confiance du peuple et les vertus imméritées qu’on leur prêtait. C’est vrai, ils disposent de la force. Mais c’est aussi précisément là que réside, et s’exprime quotidiennement leur faiblesse. Car la force véritable en démocratie, s’apprécie à travers le soutien populaire et non à travers, le déploiement quotidien des forces de défense et de sécurité et l’étalage inutile des moyens militaires comme dans un pays en guerre. Ils les extériorisent pour camoufler leur propre peur et angoisse.

C’est pourquoi Mesdames et Messieurs les congressistes, nous devons garder notre sérénité, car notre parti et tous ceux de l’opposition avec lesquels nous sommes liés dans un cadre infrangible de solidarité, sont en phase avec la démocratie et le peuple Guinéen. 

Le problème de la Guinée étant connu : c’est Monsieur Alpha Condé et son clan : leur politique folle et égoïste, les parjures, les pillages des ressources financières du pays, la destruction du contrat social, la violation du pacte républicain qui s’est exprimée par le coup d’Etat constitutionnel du 22 Mars et la désarticulation de l’administration publique. C’est en cela, l’avenir des générations futures est hypothéqué, tout comme sont hypothéquées les ressources minières du pays de façon incontrôlée sans incidence notoire sur les conditions de vie des riverains peuple de Guinée.

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

Afin de mettre fin à ce système machiavélique et offrir au peuple de Guinée un nouvel, l’UGDD demande un changement de stratégie pour prendre Alpha CONDE dans son propre piège par la participation des partis politiques d’opposition aux élections présidentielles du 18 Octobre de façon intelligente et coordonnées en se donnant les moyens de sa politique. Le peuple de Guinée est prêt à sanction Alpha CONDE dans les urnes et à mettre fin à dix an d’amateurisme.

Alpha Condé, c’est fini ! Pourquoi devrions-nous laisser une minorité arrogante continuer à gouverner notre pays comme une épicerie, une cabine téléphonique, voire un commerce de quartier, et le maintenir dans la fièvre du conflit socio politique permanent et dans la misère ? Ce temps est révolu. Dans les temps actuels, c’est uniquement dans un esprit de dialogue constructif, sain et serein avec les autres, que le pouvoir d’Etat peut s’exercer dans l’harmonie et l’intérêt supérieur de la nation. C’est pourquoi nous devons agir maintenant et tout de suite pour mettre hors d’état de nuire les oppresseurs et prédateur de la République.

Par ailleurs, l’UGDD, lance un appel aux organisations internationales, à la CEDEAO, à l’UA et aux partenaires de développement que le peuple de Guinée à l’instar des autres à soif du bien-être, de la démocratie et de l’alternance condition d’une paix durable. L’UGDD réclame une organisation des peuples et pour les peuples et non des organisations de défense des intérêts de chefs d’Etat au détriment de leurs citoyens qui les ont élus. C’est en cela, que nos pays et nos peuples connaîtront un développement intégré et pacifique.

Mes dames et messieurs,

Chers congressistes,

Mon élection comme président de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD) et mon choix en tant que candidat de l’UGDD auprès de de notre coalition UNAD (Union Nationale pour l’Alternance Démocratique) est une marque de confiance renouvelée de la part des congressistes ainsi que des militants et militantes du parti et du peuple de Guinée en qui je promets de rester constant dans le combat républicain de l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays. Avec le soutien de chacun d’entre vous, la main dans la main, nous allons atteindre l’objectif de l’alternance démocratique dans notre pays, conquérir le pouvoir par les urnes pour faire de la Guinée un Etat de droit économiquement émergeant et industrialisé. Un havre de paix, un pays où les droits et devoirs des citoyens, des femmes et des enfants sont respectés et protégés. Un Etat démocratiquement fort avec des conditions d’investissements attrayantes. Nous doterons notre Guinée d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, d’infrastructures routières dignes de nom et un accès effectif des populations à l’eau et à l’électricité. Nous instaurerons une gouvernance vertueuse permettant une prospérité économique soutenue et une démocratie apaisée. Ensemble, nous traiterons les préoccupations premières des guinéens sans distinction aucune.

Je ne saurai terminer sans rendre un hommage mérité et remercié tous ceux ou celles qui ont contribué au rayonnement de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement depuis sa création. Je voudrais particulièrement citer Monsieur Kéamou Bogola HABA premier Président du parti, Monsieur Cécé Alexandre LOUA, Holomo Koni KOUROUMA qui ont respectivement assuré l’intérim de la gestion du parti et feu Georges Antoine Gandhi Faraguet TOUNKARA qui nous avait quitté prématurément le 7 Janvier 2016 au lentement des élections présidentielles. Pour lui et pour tous nos frères qui nous ont quitté et ceux qui sont tombés sous les balles du régime sanguinaire que nous vivons, je demande une minute de prière pour le repos de leurs âmes.

Vive l’UGDD !

Vive la Démocratie !

Vive la Guinée !

Que la Liberté et la Responsabilité soient avec vous ! Et que Dieu nous bénisse.

Je vous remercie

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