Préparatifs de la fête de ramadan : cris de cœur des acheteurs et vendeurs au marché de Madina
Nous sommes à quelques jours de la fête de ramadan. Le marché de Madina, le plus grand du pays, communément appelé « Marché M’ballia » est inondé d’articles, de vendeurs et d’acheteurs. La rédaction de MEDIAGUINEE a fait un tour dans ce marché le plus convoité de Conakry ce mercredi 21 juin, à la rencontre des vendeurs et acheteurs à cette approche de la fête musulmane.
A la rentrée principale dudit marché, il y a des bousculades de tous les côtés, des articles étalés avec des cris accompagnés par des mots de flatterie pour attirer l’attention de la clientèle à acheter leurs articles viennent un peu partout chez des marchands ambulants. D’un autre côté, les prix se discutent entre acheteurs et vendeurs, qui se plaignent tous de la cherté de vie.
Selon Kadiatou Baldé, vendeuse de Bazin « Il y a beaucoup de nouveautés de basin que nous avons envoyé cette fois -ci encore. Par exemple, il y a le Bazin djezner dont le prix se discute à partir de 600.000 francs guinéens .Mais quand les gens viennent demander, une fois que tu leur dit le prix ils quittent devant toi ou bien ils essaient de discuter le prix mais pour ça, on se comprend difficilement. Parce que ce n’est pas de notre faute », dira-t-elle entre autres.
Pour sa part, Maimouna Camara nous a déclaré : « Moi, je vends des chaussures et des habits pour les enfants. Chaque jour, je gagne des clients qui viennent acheter des habits et chaussures de fête pour leurs enfants. Je vends une paire de chaussure entre 25 à 40 milles francs guinéens et ça dépend des qualités. Mais, souvent soit je perds ou je ne gagne pas de bénéfice. Chaque acheteur qui vient se lamente. Par conséquent, je suis obligée de casser le prix parce que je leur comprends. Car, je suis aussi une mère de famille et je sais que ce n’est pas facile, il faut que l’Etat essaye de venir en aide… ».
A en croire Mohamed Sangaré, acheteur, « les commerçants guinéens, se sont habitués à une mauvaise chose. A chaque approche des fêtes, ils augmentent les prix de leurs articles et c’est vraiment méchant. Pourtant, ils savent que le guinéen vit du jour au jour .Quand tu leur parle, ils te disent que ce n’est pas eux, mais plutôt c’est l’état. Ils ont tout mis sur le dos de l’Etat. Moi, je voulais acheter 2 complets pour mon fils de 5 ans, mais j’ai n’ai pas pu. Je suis obligé d’acheter un complet et attendre après la fête revenir acheter l’autre complet ».
Par Elisa Camara
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