Dans la soirée de ce samedi 6 mars 2021, un âne attaché, a été aperçu aux alentours du siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) à Commandanya sis à la minière dans la commune de Dixinn. Les interprétations fusent de partout tant sur les réseaux sociaux que sur les places publiques. Les uns et les autres estiment même qu’il sera immolé sur place conformément « aux prescriptions d’un féticheur. »
Joint au téléphone par Mediaguinee, le chargé de communication par intérim de l’UFDG, Joachim Baba Millimono, dit être très confiant en sa foi religieuse parce que ces choses-là plus vous y croyez et plus ça vous arrive. « Moi, personne ne réussira à m’endoctriner ou à endormir ma conscience avec un quelconque sacrifie », lance-t-il.
Et de poursuivre, « D’abord, je ne suis pas un superstitieux, ma foi catholique ne me permet pas d’entrer dans des considérations comme ça. Je suis africain, d’accord, je crois aux réalités africaines, mais les interprétations de cette nature je ne rentre pas dedans. Moi, j’ai fait le Mali, je connais bien aussi Siguiri, dans ces pays-là presque chaque famille possède un âne, c’est un moyen de transport. Dans la bible Jésus lui-même a chevauché un âne pour son retour triomphal à Jérusalem. »
En ce qui me concerne, dira-t-il « Je ne veux pas du tout me prêter à l’interprétation telle qu’elle soit sur la présence de cet âne-là là-bas. Ces choses-là arrivent à ceux qui y croient. Donc pour ma part, la présence de cet âne-là équivaut à son absence, pour moi c’est comme si on mettait un mouton, en dehors de ce qu’il va salir là-bas,…Je ne vois aucun inconvénient. »
À l’en croire, « Nous sommes dans un pays où on sait que la superstition, elle est dominante. Moi, je n’exclus pas le fait qu’on soit gouverné par des personnes sataniques. Il y a tellement des sectes qui prospèrent aujourd’hui, certains sont réputés d’être de la framaçonnerie, d’autres des vaudous, je sais qu’il y a des pratiques sacrificielles de nature à dompter la conscience populaire, à endormir les autres. Moi, toutes ces choses-là encore une fois au nom de ma religion, je n’y crois pas. »
Mamadou Yaya Barry