Présidentielle 2020 : Alpha-Cellou, un scénario toujours souhaité ! (Par Moussa Diabaté)

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L’élection présidentielle qui se pointe à l’horizon n’entraînera pas « la guerre du monde », comme prévoit la vision alarmiste de certains médias de sensation. Il s’agit d’une distorsion du vocabulaire qui attise la haine à l’approche de ce scrutin – et pourrait fortifier la psychologie de guerre entre les communautés.

En Guinée, depuis dix ans, le couvercle politique est fait de la vapeur ethnique. Chaque communauté, majoritairement, vote pour son candidat de la même région. C’est ce que Jean Jaurès appelle : « La République est fatiguée d’immobilité ».

Depuis presque dix ans en Guinée, la tension politique ne faiblit pas. Un climat délétère alimenté par le discours de haine politique – et engendré par la surenchère populiste de la classe politique en général. C’est la dévitalisation de notre jeune démocratie.

L’élection présidentielle du 18 octobre 2020 risque d’afficher le scénario d’avant-gardiste autoproclamé de la démocratie. Les mots sont d’une rare violence – véhiculés par le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

Cellou Dalein Diallo dit : « 2020 n’est pas 2010, encore moins 2015. Nous sommes prêts. Nous gagnerons. Qu’Alpha Condé se le tienne pour dit. Cela est écrit. Cela sera accompli […] », a déclaré récemment le candidat de l’UFDG. C’est un hasard malheureux de la naissance du délitement social, notamment au soir de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

Cellou Dalein Diallo, semble-t-il, fut ce personnage « caricatural » à abattre dans les urnes, doit toujours espérer sans prédire la violence pour arriver un jour à Sékhoutouréya. Sigmund Freud semble également donner la même leçon aux politiques dans le sens d’éviter le discours politique, promoteur de violence : «la perte de la réalité finit par produire des névroses et de psychologie grave ».

FNDC, taupe de marque 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’a plus de masque à la figure. Son âme s’est évaporée. Ses figures de proue et grands mobilisateurs sont candidats à cette élection présidentielle. Car la structure [anti-troisième mandat] a toujours parié sur l’improbable, espérant que la rue pourrait faire partir Alpha Condé. Le FNDC reçoit ainsi dans sa lutte le revers de la médaille. Leur gymnastique a servi à accompagner les politiques dans l’accomplissement de leurs objectifs.

Quand une serviette est utilisée, elle n’a plus la bonne odeur. C’est bien l’image que projette aujourd’hui le FNDC.

L’élection du 18 octobre 2020 sera une épreuve qui ne permettra pas que la peur passe par les Guinéens – et elle n’entraînera pas la guerre du monde. Le tandem [Alpha – Cellou] a toujours été un scénario souhaité dont le résultat est connu d’avance.

Moussa Diabaté, Journaliste

 

 

 

 

 

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