Le Gouvernement Guinéen vient d’annoncer il ya quelques semaines une hausse des prix des hydrocarbures dès après le mois de Ramadan si toutefois le prix du baril n’enregistre pas de diminution à l’international. Ce qui n’est du goût du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, qui a expliqué qu’avec le prix de 9000 GNF à la pompe, l’État et ses démembrements prélèvent près de 2500 Gnf.
« Ce pouvoir manque de vision et de dynamisme. Nous sommes dans une crise aiguë où l’ensemble des gouvernements du monde cherchent à assister les entreprises et les citoyens pour passer les crises. Le prix du carburant a un effet sur l’ensemble des prix, notamment les prix des denrées de première nécessité. Aujourd’hui, le prix à la pompe, l’État et ses démembrements prélèvent près de 2500 GNF sur les 9000 GNF d’impôts et taxes divers je crois 2495 Gnf au niveau du gasoil. L’Etat veut augmenter ses prélèvements sur le prix du gasoil, ce n’est pas juste », a-t-il fait savoir le jeudi 15 avril dans l’émission « On Refait le Monde » de Djoma Groupe.
« Aujourd’hui, déjà avec l’État de nos infrastructures, pour envoyer une tonne de riz à Nzérékoré, vous êtes obligés de payer plus de 500 mille francs guinéens la tonne, alors ça coûtait que 400 mille Gnf il y a quelques années, parce que la route se dégrade dès que vous faites 2 voyages, vous êtes obligés de changer de pneu. Les lames de ressort qui coûtaient 400 mille Gnf, aujourd’hui coûtent 1.500.000 Gnf. Or, après chaque voyage, vous êtes obligé de changer les lames de ressort. Et si vous augmentez le prix du carburant, l’impact sera très fort. Je ne vois pas dans le contexte de crise-là quelle est la justification », fait remarquer cet ancien Premier ministre.
Pour finir, le président de l’UFDG et vice-président de l’Internationale Libérale croit savoir que la conséquence de cette cherté est due à l’entêtement de l’État. « Il y a eu beaucoup de gaspillage d’argent l’année 2020. Les comptes publics sont au rouge. Pour financer le 3ème mandat, pour acheter les consciences mais aussi pour financer les 3 élections, il y a eu le double scrutin illégal du 22 mars et l’élection du 18 octobre. Puisque Alpha ne voulant pas que les partenaires regardent comment on organise les élections a refusé toute aide alors qu’il y a de l’argent pour financer les élections. Mais naturellement ça s’accompagne avec une mission d’observation électorale, des missions d’assistance technique et d’évaluation. Et comme il avait décidé de faire un coup d’Etat électoral, il a dit ‘’gardez votre argent, j’utilise mon argent’’. Ça c’est un. Et voilà aujourd’hui la corruption, les comptes sont au rouge il faut refaire de l’argent en utilisant le carburant, on va faire appel à l’épargne, même pas à l’épargne, mais réduire le train de vie de la population. C’est ce que je n’accepte pas. »
Mamadou Yaya Barry
622266708