C’est l’une des premières victimes à comparaître à visage découvert. A la barre, dame Fatoumata Barry, est revenue sur ce qu’elle a enduré le 28 septembre 2009, jour de la manifestation organisée par les forces vives au stade du même nom. Si la partie civile salue le courage et la bravoure de la dame, la défense elle, estime cette victime a plutôt été préparée.
« C’est une femme très courageuse, très brave et qui a abandonné le huis-clos pour venir expliquer sa version des faits devant le peuple de Guinée »
me hamidou barry
« C’est une femme très courageuse, très brave et qui a abandonné le huis-clos pour venir expliquer sa version des faits devant le peuple de Guinée. Ce qui est d’ailleurs son droit le plus absolu, parce que la loi le permet. Vous avez entendu la femme dire qu’elle peut pardonner mais jamais elle ne peut oublier. Tout ce qu’elle a fait, c’est pour la nation et pour la génération future. Donc c’est une femme à saluer et à remercier pour son courage. C’est la premiére femme victime de viol et de violences sexuelles qui a osé parler publiquement. Une fille ou femme victime a deux problèmes. Les blessures et les problèmes psychologiques. Quant à nos nos amis de la défense, c’est juste de bonne guerre. Ils sont là pour chercher à démontrer qu’il n’y a pas de preuves. Nous nous allons démontrer aussi qu’il y a eu bel et bien des preuves. Ce que je puis dire en bon droit, c’est que nous sommes avec les crimes de masse», a confié Me Hamidou Barry de la partie civile.
« Cette femme n’est pas une victime, mais plutôt une missionnaire »
me béavogui
« Cette femme n’est pas une victime, mais plutôt une missionnaire. Cependant, ce sont les débats qui vont nous édifier. C’est pour dire qu’on verra toute sorte de couleur dans ce procès mais nous nous sommes intrépides et nous observerons. Cette dame, je ne crois même pas si elle était au stade. Pour la petite histoire, les faits se sont produits depuis 2009, pourquoi c’est maintenant et pour la première fois qu’elle vient se présenter comme partie civile? Quand il y a eu les événements, une liste a été rendue publique par les centres hospitaliers de Conakry et même de l’extérieur et son nom ne figure pas. Troisièmement, le huis-clos qui a été ordonné, elle a décidé de témoigner à visage découvert. Aussi, dans sa narration, elle prend carrément position pour défendre un camp mais ça ne marchera pas, car toutes les conséquences de droit seront tirées (…)», a savoir à son tour, Me Salifou Béavogui de la défense.
Sâa Robert Koundouno