Projet de réhabilitation de l’axe routier Dabola-Kouroussa : les mauvaises habitudes au ministère des TP risquent de tout compromettre !

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En termes de passations de marchés publics, on ne peut vraiment pas dire que les choses ont fondamentalement changé au Ministère des Travaux publics. Cela, en dépit des orientations régulièrement données par le Président de la République en vue de redorer le blason suffisamment terni de ce département. La succession de différents ministres à la tête de cet important département ne semble avoir rien apporté du tout de positif. En atteste, une procédure de passation en passe d’être biaisée s’agissant d’un important marché financé par la Banque Islamique de Développement (BID) en Guinée …

Pour simplement planter le décor, disons que la Banque Islamique de Développement (BID) a consenti un financement pour la réhabilitation de deux de nos axes routiers les plus importants, en l’occurrence Dabola-Cissela-Kouroussa (Lot 1 et Lot2) et la route RN 2 du PK 63 – Gueckedou (Lot 3). Cette bonne nouvelle a d’ailleurs été confirmée par le Président de la République lui-même, lors d’une rencontre avec les hommes des médias au Palais Sékhourouréyah il n’y a pas longtemps.

En pareille circonstance, ici dans notre pays comme ailleurs, les bailleurs exigent de l’Etat bénéficiaire le strict respect des principes et règles de passation de marché. Cela ne devrait normalement pas poser de problème à notre pays, du moins si l’on s’en tient au renouveau prôné par le Pr Alpha Condé, qui exige non seulement le sacré respect des procédures de passation, mais qui voudrait aussi que l’on tienne compte de l’apport des entreprises locales dans le développement national.

Seulement voilà, si le Président de la République voit les choses de cette façon et n’a de cesse d’annoncer des reformes devant aller dans ce sens, il n’en est pas forcement de même pour certains de ses collaborateurs directs.

Dans le cas d’espèce de passation de marché, il s’agit évidemment de la première responsable du ministère des Travaux publics. Laquelle, pour des raisons que l’on ignore, s’emploierait en ce moment soit à ignorer, soit à changer certaines règles du jeu dans la procédure de passation du marché concernant la réhabilitation de l’axe routier Dabola – Kouroussa.

Si cela devait s’avérer, ce ne serait pas sans rappeler hélas de vieilles combines d’antan qui ont sévi au ministère des Travaux Publics. Pour lesquelles, hélas, les entreprises locales ont souvent payé de lourds tributs.

Tout semble indiquer malheureusement que l’hémorragie n’est pas près de s’arrêter. Et ce n’est visiblement pas l’actuelle locatrice des TP qui risque d’inverser la donne. Des sources dignes de foi attestant que peu lui importerait visiblement, si certaines entreprises de chez nous n’ayant rien à envier à certaines de la sous-région, ont tissé des partenariats féconds avec des entreprises de renommée internationale afin d’être à la hauteur des prestations, qualités et compétences requises pour l’acquisition d’importants marchés.

Madame Oumou Camara ignorerait-elle par hasard le fait « qu’à  compétences égales, la préférence de 10% doit être accordée aux entreprises locales » ? Si non, elle ne devrait dans ces conditions pas voir d’un mauvais œil le principe qui voudrait qu’une marge de préférence soit accordée aux entreprises des pays membres et locales, de surcroît accordée par la bailleur de fonds. Tout comme, en se fondant sur la qualité des entreprises devant postuler pour le marché cité plus haut, elle aurait dû imposer sans coup férir le strict respect des exigences édictées par la BID. Et il suffirait de jeter un coup d’œil sur certaines de ces exigences pour comprendre et admettre que les entreprises qui semblent paradoxalement bien parties pour remporter le marché Dabola – Kouroussa ne devraient même pas franchir la phase de pré-qualification.

A l’allure où vont les choses, ce serait évidemment un coup terrible si pour des raisons de règles procédurales mal ficelées, la Guinée venait à perdre la réhabilitation d’un axe routier somme toute stratégique sur la Nationale Dabola-Cissela-Kouroussa (Lot 1 et Lot2) et la route RN 2 du PK 63 – Gueckedou (Lot 3) parce que le bailleur aurait décidé conséquemment de rendre infructueuse son offre. Nous y reviendrons très certainement…

Moussa Soumah

 

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