Quand Lansana Conté accusait Stokely, militant des droits des Noirs, de tentative de coup d’Etat (vidéo)
En 1987, une figure emblématique de la cause des Noirs [américains] décédait dans un quartier populaire de Conakry après avoir été accusée par le régime ddu général Lansana Conté de « tentative de coup d’Etat ». Mais qui était Stokely Carmichael, devenu de nos jours une légende aux Etats-Unis d’d’Amérique?
Né en 1941 à Port of Spain (Trinidad et Tobago), Stokely Carmichael, qui se rebaptisa Kwame Touré (en honneur à Sékou Touré) en 1979 émigre aux Etats-Unis en 1952 à l’âge de onze ans. En septembre 1960, il rejoint le mouvement des droits civiques et lutte pour le respect les droits constitutionnels des Noirs américains. Mais en juin 1966, il lance le Black Power, un concept nationaliste noir qui rejette les valeurs et revendications du mouvement des droits civiques et appelle essentiellement à l’indépendance politique et économique des Africains-Américains et à la valorisation de leur héritage culturel africain. Le Black Power propulse Stokely Carmichael sur la scène politique américaine et au plan international. Controversé, il émerge très vite comme un jeune leader noir américain charismatique. Mais en janvier 1969, Stokely Carmichael quitte le mouvement noir et les Etats-Unis et s’installe avec son épouse Miriam Makeba à Conakry en Guinée où ayant épousé́ les idées politiques des leaders africains Kwame Nkrumah et Sékou Touré, il devient, jusqu’à sa mort en novembre 1998, le champion du panafricanisme continental. En passant du mouvement noir au mouvement panafricain, Stokely Carmichael limita son militantisme politique à la diffusion, au sein de la communauté africaine-américaine essentiellement, des idées politiques de ses mentors africains qu’il concevait comme la solution aux problèmes du peuple noir. On doit à Carmichael l’idée de racisme institutionnel.
Par Mediaguinee