La nouvelle -si elle est confirmée- peut faire sauter au plafond le président Alpha Condé, le champion guinéen du cousinage à plaisanterie. Une simple plaisanterie aurait fait perdre l’emploi à un agent contractuel du budget en service à l’état civil de la commune de Ratoma.
Ansoumane Keita, c’est son nom, l’apprendra à ses dépens. La scène se serait produite le week-end dernier lors de la célébration d’un mariage. Selon nos contacts, le jeune Kéita aurait usé du cousinage à plaisanterie à l’égard du VIP dudit mariage qui n’est autre que le ministre guinéen du Budget.
Tout est parti lors de la présentation du ministre. Selon certaines indiscrétions, le jeune Kéita qui voudrait taquiner son ‘’sanakou’’ aurait demandé au public d’acclamer M. Dioubaté. Sans trop attendre, il plaisante en disant que « dans le Manding, les Dioubaté sont les griots des Kéita ». Mal lui en a pris.
D’après les mêmes sources, le ministre n’aurait pas aimé l’acte qui débouchera finalement sur une radiation d’Ansoumane Keita. Décision prise par Issa Soumah, maire de Ratoma.
Pour en avoir le cœur net, Mediaguinee s’est rendu, ce vendredi, 6 novembre à la mairie de Ratoma.
Arrivés sur les lieux, nous nous dirigeons vers le bureau du maire Issa Soumah qui dira à son assistante qu’il ne souhaiterait pas aborder le sujet. Tout en nous demandant courtoisement de nous rabattre sur une certaine Madame Sall de l’officier de l’état civil, qui est d’ailleurs la patronne directe du radié.
Chez Mme Sall, pas d’info. ‘’Je suis désolée, je ne peux rien vous dire par rapport à ça. D’ailleurs je n’étais pas là ce jour. C’est au maire de parler parce que c’est lui qui a pris la décision et qui a signé. Donc moi je ne peux rien dire. Mais attendez, je vais appeler mon adjoint monsieur Souaré« .
Quelques minutes après, nous voilà devant monsieur Souaré avec Mme Sall qui nous présente : ‘’Monsieur Souaré, je vous présente Elisa Camara de Mediaguinee, elle est là pour l’affaire de Kéita. C’est le maire qui l’a envoyée vers nous. Vous avez quelque chose à dire sur cette affaire de Keita ? ». Sans trop hésiter, Monsieur Souaré de répondre : ‘’non, moi je n’ai rien à dire, c’est au maire de parler, c’est lui qui a pris la décision. Donc c’est à lui de s’expliquer« .
Toutes nos tentatives de joindre le jeune Keita, poursuivi pour « diffamation et injures », pour sa version des faits sont restées vaines. Tout comme le ministre.
Elisa Camara
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