Rencontres sur les réseaux sociaux : la fin tragique de Fatim Bangoura qui épouse Stephane…

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Incroyable mais vrai. Cette histoire s’est déroulée entre le 11 mars jusqu’à ce vendredi 2 septembre 2022.

Selon les témoins, c’est une jeune fille du nom de Fatoumata Bangoura, qui aurait vu un monsieur du nom Stephane sur les réseaux sociaux (Facebook). Ils se sont aimés, et cela aurait abouti à un mariage. 

Peu de temps après, le monsieur a voyagé avec la femme sans informer sa belle-famille, c’est-à-dire les parents de la fille. Et que depuis ce jour là, jusqu’à ce que les parents de Fatim apprennent son décès le lundi 29 août dernier, ils n’avaient plus de ses nouvelles.

Informé, Mediaguinee -votre quotidien- est allé ce vendredi 2 septembre à Taouyah, dans la commune de Ratoma, à la rencontre de cette famille. 

À tour de rôle, les membres de la famille se sont exprimés sur cette histoire qu’ils ont du mal à expliquer. 

Prenant la parole, Kadiatou Soumah, cousine de la défunte, est d’abord  revenue sur la manière dont le mariage a eu lieu.

« Fatoumata Bangoura, c’est ma petite sœur, c’est une cousine à moi. Elle  était là, on a grandi ensemble ici. Elle a vu un homme sur les réseaux sociaux, elle parlait souvent avec le gars. Elle m’a parlé de lui parce qu’elle ne cachait rien. Elle m’a toujours dit  « j’ai vu un homme sur les réseaux sociaux, il  m’a demandé en mariage.  » je lui ai demandé c’est quel gars ça ? Elle m’a dit un Ivoirien.  Donc il communiquait chaque fois avec Fatim Bangoura. A un moment donné, le monsieur s’est déplacé, il est venu dans notre famille pour demander la main de Fatim. Il était là en Guinée. Mais je ne connais pas là où il était logé.Ça ne fait pas une année. Maintenant quand il est venu dans notre famille on lui a demandé si réellement il aime Fatim. Il a dit oui. La famille a dit maintenant que le monsieur est chrétien qu’on ne peut pas lui donner Fatim en mariage. Un vendredi, il a changé de religion, il s’appellait Stephane mais on l’appelle aussi Phane. Il a changé de nom. Le mariage a eu lieu le 11 mars dernier. Tout le quartier était informé. Quand le mariage est fini, il a pris notre sœur, ils sont partis vers Dubréka. Après une semaine, les parents ont décidé d’envoyer les ustensiles de Fatim, comme c’est dans notre coutume. Quand on a appelé la fille, le monsieur a pris le téléphone, il nous a dit: vous nous dérangez, ma femme et moi, arrêtez ça. Il a crié sur nous. Mais avec tout ça, son oncle est parti là-bas pour prendre Fatim pour qu’ils (Fatim et Stephane) aillent signer à l’ambassade de Côte d’Ivoire. Quand ils sont partis là-bas, la fille faisait comme si elle était malade, elle fait des grimaces. Ses parents ont voulu revenir avec elle pour qu’elle se soigne mais le monsieur n’a pas accepté de laisser Fatim. Et quand ses papas sont revenus à la maison, ils ont appelé Fatim, après elle leur a répondu qu’elle ne reviendra plus à la maison ici, qu’elle n’est plus de la famille. Son père a dit : Ah bon Fatim? Hier, on était là-bas tu nous a dit que tu étais malade alors que tu ne l’es pas. Ou bien c’est l’homme qui t’a poussée à nous dire ça ? Elle n’a pas répondu, elle a coupé le téléphone. », a-t-elle expliqué.

Avant d’ajouter que c’est pendant le mois de Ramdam qu’il (Stephane) a voyagé avec Fatim et que sa famille a perdu ses contacts. « Ça fait 6 mois de cela. Ce n’est que le lundi passé vers 20 heures qu’on nous a appelé pour nous dire que Fatim est décédée.  C’est le petit frère de sa maman qui  nous a informés.  Nous aussi, on lui a demandé, comment il a su que Fatim est décédée ?  Il nous dit que c’est une cliente de Stephane qui l’a appelé pour lui dire que Fatim est décédée.  La vendeuse est partie rendre visite à la maman de Fatim à Concasseur . Quand on lui a demandé comment elle a su cela, la dame a dit que c’est elle qui a appelé Stephane puisqu’il lui devait de l’argent.  C’est ainsi que Stephane lui a dit: La personne pour laquelle j’ai pris cette dette est décédée, elle est couchée ici morte. Il lui a encore dit: Appelle la grande famille de Fatim, tu vas les informer C’est à travers cette femme que la famille a appris.  Ce n’est pas Stephane qui nous a appelés. Après, j’ai parlé avec la maman de Stephane. Quand je l’ai appelée je l’ai saluée, après je lui ai dit : « je viens d’apprendre une nouvelle que ma jeune sœur est décédée?  »  Au moment qu’elle me parlait, elle pleurait même.  Elle m’a dit oui c’est la vérité ma fille, elle est décédée. Je lui ai demandé comment elle est décédée, elle me dit qu’elle a fait une crise pendant qu’ils étaient en train de manger. Ça, c’est l’explication de sa maman. Et le mercredi, quand j’ai communiqué avec Stephane, il me dit : Fatim se lavait dans la douche. Quand elle est sortie elle mettait la crème sur elle, elle a enlevé sa bague, je lui ai demandé pourquoi tu as enlevé ta bague?  Elle m’a répondu rien c’est parce que je mets la crème sur moi. Qu’il lui a dit:  Non il ne fallait pas enlever. C’est ainsi qu’il a vu que Fatim tombait sur le sol. Il a pris Fatim pour l’envoyer à l’hôpital. Et c’est là elle a rendu l’âme. Il y a eu deux explications différentes. 

Maintenant on a supplié Stephane pour qu’il amène le corps. Il dit qu’il n’amène pas le corps. On lui a dit encore alors quelqu’un va se déplacer pour aller assister à l’enterrement. Stephane a dit, qu’il n’a pas ces moyens-là.  Que c’est sa femme, qu’il va l’enterrer là-bas. Maintenant, on a demandé encore à Stephane d’amener la photo du corps pour connaître réellement si elle est décédée. C’est ainsi qu’il nous a envoyé cette photo. Mais quelqu’un qui est décédé le lundi et la photo du corps qu’il nous a montré là je me demande comment vous le dire. Quand tu vois le corps, on dirait quelqu’un qui est décédé il y a un mois ou deux semaines comme ça. Le visage est enflé, on dirait qu’elle a été battue. La photo même qu’il nous a envoyée le corps n’est pas à la morgue. Et il nous a dit qu’il allait l’enterrer aujourd’hui vendredi. On a déjà informé la DPJ », a t-elle ajouté.

Quant à Aboubacar Bangoura, l’oncle paternel de la défunte, il a reconnu qu’aucun membre de la femme ne connaissait monsieur Stephane. « Ce deuil nous est arrivé aujourd’hui, mais dans cette vie, tout ce que Dieu prescrit à l’homme, c’est ce qui va lui arriver. Fatoumata Bangoura à grandi avec moi, son papa est décédé il y a longtemps.  Nous sommes les jeunes frères de son papa. Mais Fatim n’avait pas de problème.  Elle n’a jamais manqué de respect aux aînés. Ce mariage, on n’a pas imaginé que ça allait se terminer ainsi.  Puisque si la femme atteint un âge pour le mariage on ne peut que lui accorder cela. La vérité est bonne à dire, on ne connaissait pas le monsieur. Mais quand il a voulu de la femme, on lui a dit qu’on ne pouvait pas lui donner la femme sans qu’on ne voie sa famille ( parents). C’est après il est venu avec quelqu’un, je ne sais pas s’il est venu de Coyah ou Dubréka. Il nous a dit que c’est son voisin. Plus un de ses frères ivoirien.  Après, il est venu avec une autre vieille . On ne sait pas si c’est sa maman ou pas. Seul Dieu le sait. Donc c’est ainsi qu’on a eu la paix du cœur. Mais la vérité, moi je n’étais pas là je travaillais à Siguiri. C’est après le mariage, les gens sont partis chez lui à Dubréka. », a-t-il indiqué.

Aujourd’hui, l’oncle de Fatim Bangoura estime même que cette histoire n’est pas claire. Pour lui, il y a un problème de maraboutage dans cette affaire et que leur fille aurait été sacrifiée. « Moi, ce qui m’étonne, c’est comme si il y a un problème de maraboutage dans cette affaire. Je ne comprends rien. J’aurais appris puisque je n’étais pas là le jour du mariage.  Que la tente était installée au coin là-bas.  Comme nous le savons tous, dans notre coutume, quand les gens dansent jusqu’au crépuscule, les parents de l’homme viennent prendre la femme dans la foule pour l’amener.  Mais que ce jour, Fatim Bangoura s’est levée d’elle même sous la tente, seule est  sortie de la cour. Elle est partie monter dans la voiture pendant que tout le monde était encore assis. C’est comme si on avait fermé la bouche à tout le monde. Personne n’a pu parler. Après ils sont partis à Dubréka.  Ils ont voyagé sans qu’on ne le sache. Jusqu’a ce que cela arrive. Maintenant elle est décédée, mais la photo qui est venue, c’est pas clair. Une personne décédée le lundi. Mais quand vous voyez le corps, c’est d’une façon là vraiment, on ne peut pas le croire. Nous doutons, ce monsieur est un criminel. Et on dirait qu’il n’est pas seul. Selon mes remarques. On dirait qu’il a sacrifié notre fille. Parce que j’aurais appris que quand ils ( Lui et sa femme) quittaient à la prière, ils se prosternaient sur une bouteille, qu’ils adoraient. Il ne travaille pas seul on dirait qu’il fait partie d’une secte. Donc on sait qu’elle est décédée mais on veut connaître  ce qui a causé son décès. C’est ce qu’on veut connaître.  A t-elle été empoisonnée ? Ou bien il l’a torturée ? Qu’est-ce qui est arrivé ? Et on ne veut pas qu’elle soit enterrée sans que les médecins n’examinent son corps pour connaître la cause de son décès. Et par quelle manière elle est décédée. Si on est informé de tout ça, on pourra trouver d’autres solutions par rapport à ça », a-t-il ajouté.

Aboubacar Bangoura (oncle de Fatim) dit que sa famille est dans un grand regret aujourd’hui.  « Je demande aux autorités de s’ajouter à nous et qu’elles nous aident à voir clair dans cette affaire.  Et ce que nous disons à nos sœurs, les Blancs utilisent les réseaux sociaux pour le travail. Mais nous, nous l’utilisons pour d’autres besoins. Une personne que tu ne connais pas, comme ce qui est arrivé à Fatoumata, de s’en méfier. Pardon, que cette histoire serve de conseil à tout le monde. C’est devenu un regret pour nous aujourd’hui. Et nous le disons à ceux qui ne sont pas victimes pour qu’ils évitent afin que cela ne leur arrive pas », a-t-il regretté. 

Selon les membres de cette famille, la DPJ est déjà informée de l’affaire. Cependant, ils disent que malgré leur demande, Stephane aurait décidé d’enterrer leur fille ce vendredi 2 septembre en République de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, ils demandent aux autorités guinéennes de leur venir en aide afin de mettre la main sur le monsieur.

Toutes nos tentatives pour joindre le nommé Stephane sont restées vaines. Nous y reviendrons…

Christine Finda Kamano 

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