Rentrée des classes : peu d’affluence dans les écoles à Conakry (constat)

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Comme annoncé par le département en charge de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, la rentrée des classes a été effective ce mardi 4 octobre sur l’ensemble du territoire national. Mais très peu d’apprenants (élèves) ont répondu à l’appel au compte de cette première journée.

C’est le cas au Lycée Léopold Sedar Senghor de Yimbaya, dans la commune de Matoto où pour un effectif de 1740 élèves, seulement 36 ont répondu à l’appel. 

« Le constat est très alarmant, il y a très peu d’élèves par rapport à l’effectif prévu qui est de 1.740 inscrits au compte de notre établissement. A notre fort étonnement, on n’a même pas reçu une centaine pour 23 salles, réparties en trois groupes pédagogiques », témoigne Sékouba Oularé, proviseure dudit Lycée, avant de prévenir :

« Nous avons procédé à l’élaboration de l’emploi du temps qui est prêt depuis maintenant deux semaines et toutes les conditions sont réunies pour le début d’une année scolaire normale parce qu’ici, tous 23 professeurs ont répondu à l’appel ce matin comme prévu par le MEPUA. Et si les élèves ne sont pas là, cela relève de la responsabilité des parents. Nous n’attendrons personne pour commencer et cela à compter de ce matin… »

Le même cas est observé dans le collège voisin (Yaguine et Fodé) et d’autres écoles environnantes.

« Comme vous le constatez, toutes les classes sont propres ainsi que les établissements sans oublier le corps professoral qui est fin prêt pour démarrer les cours. Seuls les parents d’élèves qui n’ont pas rempli leur part en envoyant les élèves à l’école. C’est surprenant vu le résultat qu’a connu le système éducatif guinéen l’année dernière », s’étonne le Directeur d’une école privée de la place.

Rencontré, certains parents d’élèves imputent cette réalité à la cherté de la vie. « Nous souhaitons tous que nos enfants étudient mais si nous n’avons pas la possibilité de payer les fournitures scolaires à cause de leur coût élevé, c’est difficile mais je suis tenue obligée de garder mes enfants à la maison », nous confie ce père de famille.

Une autre parente d’élèves précise : « J’ai en tout huit (8) enfants dont trois sont au lycée, un au collège et les autres au primaire. Difficilement on arrive à avoir à manger et si je dois payer un mettre de kaki à 20 000fg, le bleu du lycée à à 25.000fg et pour les autres du primaire ? », s’interroge-t-elle.

Mayi Cissé 

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