đź”´Par Professeur Koutoubou SANOđź”´En effet, la vie est l’ensemble des annĂ©es prescrites, des mois dĂ©finis, des semaines prĂ©cises et des jours comptĂ©s qui nous ont Ă©tĂ© confiĂ©s par le Seigneur, Le MaĂ®tre de l’univers. Par consĂ©quent, nul ne peut ni ajouter ni rĂ©duire une seconde de ce temps imparti.
Quant à la mort, elle n’est rien d’autre qu’un passage obligé que tout être humain empruntera quel que soit son statut, son rang ou son origine .
De plus, la mort met fin Ă tout: les pouvoirs, les avoirs, les ambitions, les projets, les programmes, les relations, etc.
Pire, elle fait disparaître brusquement ou progressivement non seulement l’aspect physique de la personne, mais aussi sa réputation, voire même sa contribution.
Rares sont celles et ceux dont la mort ne fait pas disparaître les vertus en raison de leur solidité et de leur force.
Rares sont celles et ceux dont la mort est incapable de dissimuler l’héritage en raison de sa force et de son influence.
NKoro Ami est incontestablement l’une de celles dont la mort ne pourrait jamais faire disparaître les vertus : les qualités humaines exceptionnelles, la modestie, l’humanisme, la courtoisie, la générosité et le calme.
Oui ! Elle est certainement l’une des personnes dont la mort ne pourrait dissimuler l’héritage: la détermination, le courage, l’audace, la prouesse, l’engagement pour la consolidation de la paix, de la cohésion et de l’unité. Et notre pays reconnaissant le lui rendit bien. À preuve, la commune de Kaloum, siège du pouvoir, l’avait préférée en 2018 comme sa mairesse, malgré les multiples tentatives d’intimidation de la part des partis politiques traditionnels, parce qu’elle incarnait le modèle tant souhaité en Guinée d’artisan de l’unification de la nation, de rassemblement du peuple autour de nobles idéaux, de promotion du pardon, de la tolérance, de l’amour entre les filles et les fils de notre bien commun, le bien le plus cher à nos cœurs: la Guinée éternelle.
Nkoro Ami,
Lorsqu’on m’a annoncĂ© ton rappel Ă notre CrĂ©ateur, me sont revenus spontanĂ©ment tes belles paroles, tes conseils fraternels, et tes prières sincères prononcĂ©es lors de notre dernière conversation tĂ©lĂ©phonique. J’étais alors Ă mille lieues d’imaginer que ce serait lĂ notre dernière conversation.
En tout état de cause, sache que nous sommes très fiers, au moment où tu nous quittes si prématurément, au moment où toute une nation avait encore besoin de toi, de ta sagesse, de ta sérénité et de ton sens très élevé de responsabilité.
HĂ©las ! tu es certainement partie très tĂ´t, mais après avoir menĂ© une vie bien remplie, synonyme de dignitĂ©, de puretĂ©, d’honnĂŞtetĂ©, de magnanimitĂ©, de modestie et de simplicitĂ©.
Tu es et tu resteras un modèle d’une grande dame de cran, qui a pu surmonter avec bravoure tous les défis et difficultés qui se sont dressés sur son chemin. Nos prières et celles de toute la Guinée t’accompagnent dans ta tombe.
Puisse Allah, Le Tout Puissant, t’accepter dans Son vaste Paradis.
Repose-donc en paix !
Ton beau
Professeur Koutoubou SANO
Secrétaire Général de l’Académie Internationale de la Jurisprudence Islamique, OCI
Djeddah.
Arabie Saoudite