Revirement en Sierra Leone : le vaincu conteste les résultats de la présidentielle après avoir félicité Maada Bio

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Le candidat malheureux à l’élection présidentielle en Sierra Leone, Samura Kamara, a saisi la Cour suprême pour contester la victoire de Julius Maada Bio, qui a annoncé jeudi la composition de son gouvernement.

M. Kamara avait pourtant félicité M. Bio le 7 avril lors d’une visite à son domicile avec une délégation de son parti, l’APC. Les deux hommes s’étaient serré la main et donné l’accolade devant les caméras.

Parallèlement à ce recours de son adversaire, le nouveau chef de l’Etat a désigné un gouvernement de 14 ministres, douze hommes et deux femmes, d’autres nominations restant encore à venir, selon un communiqué de la présidence jeudi.

Il a choisi comme ministre des Finances Jacob Jusu Saffa, un cadre de son parti, le SLPP, qui retrouve le pouvoir après plus de dix ans dans l’opposition, et à la Justice Charles Francis Margai, ministre dans les années 2000 et avocat de profession.

M. Margai est le fils du deuxième Premier ministre de l’histoire de la Sierra Leone, Albert Margai et le neveu du premier chef de gouvernement et père de l’indépendance en 1961 de cette ancienne colonie britannique d’Afrique de l’Ouest, ensanglantée par une guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120.000 morts. Candidat au premier tour de l’élection présidentielle le 7 mars, il s’est rallié à M. Bio.

Le portefeuille de l’Education revient à Alpha Timbo, architecte de formation, qui s’était retiré en faveur de M. Bio dans la course à l’investiture du SLPP pour l’élection présidentielle en octobre.

Julius Maada Bio a été proclamé le 4 avril vainqueur du second tour, qui s’est tenu le 31 mars. Samura Kamara avait alors exprimé l’intention de contester en justice les résultats, entachés selon lui par des « bourrages d’urnes ».

Dans son recours consulté par l’AFP, daté du 10 avril, M. Kamara et deux dirigeants de son parti reprochent à la Commission électorale nationale (NEC) d’avoir proclamé la victoire de M. Bio sans tenir compte des irrégularités qu’ils dénoncent.

Ils demandent en conséquence à la Cour suprême « d’ordonner l’exclusion du décompte des bureaux de vote où s’est produit un bourrage d’urnes » et d’invalider l’annonce de la victoire de Julius Maada Bio, qui a prêté serment deux heures plus tard.

« Nous en avons été officiellement notifiés hier (mercredi) soir », a déclaré à l’AFP Albert Massaquoi, porte-parole de la NEC, visée par ce recours, de même que le président Bio. « Cela fait partie du processus démocratique », a ajouté M. Massaquoi.

La date de la décision de la Cour suprême n’était pas connue dans l’immédiat.

Les missions d’observateurs présentes lors des élections ont généralement salué le bon déroulement du scrutin et M. Bio a reçu les félicitations de la plupart des dirigeants internationaux.

Une cérémonie officielle d’intronisation du nouveau président est prévue le 12 mai à Freetown.
AFP

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