Covid-19 : la police arraisonne 11 véhicules en partance pour l’intérieur sans certificat de dépistage

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Le commissariat spécial de la sécurité routière de Matam a procédé à la présentation de 11 véhicules arraisonnés alors qu’ils partaient pour l’intérieur du pays sans aucun certificat de dépistage au Covid-19. Alors que toutes les gares routières de la capitale sont censées être fermées. Ces chauffeurs ont bravé les dispositifs imposés.

Pour le Commandant Ibrahima Sory Touré, commissaire spécial de la sécurité Routière de Matam, pas question qu’un chauffeur sorte de Conakry sans son certificat de dépistage.

« Les instructions ont été données par le département et par le chef de l’Etat, aucun véhicule ne doit sortir si le chauffeur n’a pas passé le test de COVID-19. Nous aussi, on a mis les dispositifs en place et je crois savoir que les syndicats ont été informés. Ceux-là qui sont présents, ce sont eux qui ont violé ces dispositifs. On a tout fait pour les bloquer, mais ils disent que la gare routière est fermée, qu’elle n’est pas opérationnelle. Mais à des heures indues, on rencontre ces véhicules, puisse qu’on se connait et on connait toutes les sorties, cela nous a amené à arraisonner 11 véhicules avec les passagers à bord et les bagages », explique-t-il.

Et d’ajouter que : « Les instructions indiquent que celui (chauffeur ndlr) qui a l’attestation ou le certificat sanitaire qui mentionne qu’il est négatif au COVID-19 sort et celui qui n’en a pas, on l’immobilise. Donc, tous ceux qui sont là présentement devant vous n’en ont pas. Même les passagers doivent aussi être soumis à la règle qui consiste à faire le test. »

Alors qu’il y a juste deux jours, lors d’une visite du ministre de la sécurité à la fédération syndicale des professionnels du transport, le secrétaire général du syndicat avait déclaré que les chauffeurs avaient déjà été informés des nouvelles dispositions, Mamadou Aliou Diallo, premier secrétaire général à l’organisation de la même structure affirme que ces chauffeurs n’étaient pas informés.

« Vous savez, depuis que la pandémie a commencé, les gares routières ont été immédiatement fermées. Concernant ce cas ; il y a une petite erreur, les chauffeurs qui sont là, sont des gens qui ont quitté N’Zérékoré le mardi. Alors que c’est le mardi que nous avion fait une réunion, donc, ils sont rentrés à Conakry sans se rendre compte des nouvelles dispositions comme quoi il est obligatoire pour tout chauffeur de disposer d’un certificat de dépistage contre le COVID-19, sans quoi il ne peut bouger. Tous ces véhicules n’ont pas été chargés dans les gares routières puisque c’est à partir des différents contacts via les téléphones qu’ils (Chauffeurs ndlr) chargent leurs véhicules en passant chez les passagers à leurs domiciles (…) En attendant, nous plaidons pour la cause de ceux qui sont là en promettant que cette erreur ne va plus se reproduire », promet-il.

Quant à Samounka Soumah chauffeur, il confie n’avoir pas appris l’information sur les nouvelles mesures. Toutefois il promet à son tour d’informer ses amis chauffeurs.

« L’information qui avait été donnée auparavant, j’étais au courant de cela, en ce moment j’avais entendu que c’était non seulement les bagages, les chauffeurs et les apprentis qui sortaient. Mais le mouvement des chauffeurs avec des passagers à bord des véhicules, j’ai fait trois mois sans le faire. Mais comme présentement, on a commencé à transporter les bagages sans passagers, c’est pourquoi je me suis manifesté. Mardi, on récupère les bagages puis on se retourne mercredi à N’Zérékoré, sinon les dispositions qui sont venues dernièrement, on n’était pas informé qu’il était interdit de sortir sans contrôle et avoir des documents de sorties. C’est hier, on nous a pris pour aller faire des tests à Donka, je me suis déplacé pour aller là-bas mais réellement je ne sais pas comment la procédure se passe. Donc je n’ai pas eu de bonnes informations pour faire mon test avant d’aller. C’est pourquoi je me suis retourné ici. Je demande donc aux autorités de nous excuser parce qu’on n’était pas bien informé et nous promettons nous aussi de faire tout notre possible afin de passer l’information à nos amis qui sont à N’Zérékoré », a-t-il promis.

A rappeler qu’au cours d’une rencontre avec le ministre de la sécurité, la fédération syndicale des professionnels du transport avait soumis une requête aux autorités, celle de disposer d’un site de dépistage au sein de leur structure afin de faciliter les choses pour les chauffeurs.

Maciré Camara 

 

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