Le S/G de la CNTG de Labé menace : ‘’si les responsables ne mènent pas la grève jusqu’à satisfaction des revendications, je vais jeter l’éponge’’
Déclenchée le mercredi 4 juillet par l’Inter-centrale syndicale CNTG-USTG, la grève contre l’augmentation du prix du carburant n’a toujours pas connu d’issue favorable. Dans la région administrative de Labé, le Secrétaire général de la CNTG parle d’un deuxième round bien réussi. Néanmoins, El hadj Lamine Sangaré tape du point sur la table pour prévenir contre les erreurs commises par le passé.
« Pour cette fois-ci encore, la grève s’est très bien passée dans la région de Labé. Nous avons déployé nos équipes sur le terrain pour qu’elles fassent face aux manifestations non autorisées si jamais les enfants sortent ou barricadent les routes. Et les conducteurs de mototaxi qui refusent de respecter le mot d’ordre de grève, on les rappelle à l’ordre. Nous avons constaté qu’il y avait des particuliers qui se sont transformés en taxis-motos, surtout à Diayabhé. Là-bas, certains taxis-motos résistaient à nos équipes. Également, il y a des gens qui huent nos équipes dans l’exercice des tâches qui leur sont assignées. Ce sont là nos difficultés rencontrées durant ces trois jours. En général, la grève a été observée pour cette fois à plus de 90%. Les activités ont été paralysées. Nous avons pris toutes les dispositions pour maîtriser la situation. Nous remercions les travailleurs en général pour la confiance », affirme le secrétaire général.
Notre interlocuteur a poursuivi ses propos en ces termes : « Dans le passé, nos responsables ont commis des erreurs. Des grèves ont été suspendues sans satisfaction de nos revendications. Les Guinéens souffrent. Il n’est pas acceptable que le prix du carburant soit augmenté. Le gouvernement a violé les accords. Donc, cette fois-ci, s’ils ne mènent pas la grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications, ils ne vont plus compter sur moi. Je vais jeter l’éponge. Donc, j’espère que nous mènerons la grève jusqu’à la diminution du prix du carburant », conclut-il. À noter que les grévistes, dans leur dernier ultimatum au gouvernement, avaient annoncé que si le prix du carburant n’est pas revenu à 8. 000 avant toute négociation à partir du lundi 16 juillet, ils déclencheront une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Attendons de voir.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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