Saliou Bella sur le déguerpissement à Kaporo-rails : ‘’il ne faut pas se presser de casser’’
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Dans une interview –exclusive- qu’il a accordée à Mediaguinee samedi 2 mars, le président du parti AFIA et porte-parole de la Mouvance présidentielle s’est exprimé pour la première fois sur les opérations de déguerpissement en cours au centre directionnel de Koloma.
Dr Saliou Bella Diallo qui sortait de la réunion ordinaire du bureau exécutif de son parti a pointé du doigt la manière dont cette opération est menée. Pour lui, le gouvernement doit d’abord situer les responsabilités au plus haut niveau.
« Le plan cadastral de la Guinée existe depuis le temps colonial en passant par les différentes Républiques jusqu’à maintenant. Vous pouvez voir ces plans mais vous verrez que tout est violé. L’esprit un peu naïf de certains citoyens qui ne fouillent pas avant de s’investir réellement, en mettant des milliards sur des terrains réservés de l’État. Il y a aussi des administrateurs qui font semblant de faire des papiers officiels à des citoyens donnés qui vont jusqu’à des titres fonciers, leur faisant croire que c’est tout à fait valable, en les encourageant à investir beaucoup sur un terrain, alors que ce sont des faux papiers, donc il y a toutes ces choses qu’il faut analyser», a dit l’ancien vice-président de l’UFDG tout en invitant le gouvernement à examiner tous les papiers que détiennent les occupants de cette zone réservée de l’État.
« Je pense qu’aujourd’hui, il ne faut pas être pressé pour casser. Il faut examiner tous les papiers que détiennent les citoyens, il faut aller en amont pour des investissements poussés. Ceux qui ont reçu des titres fonciers pour construire, il faut aller à la source, c’est à dire au département qui a donné ces papiers, remonter jusqu’aux individus qui ont donné ces papiers, faire la part des choses et faire agir les instructions. Donc il ne s’agit pas de casser seulement sans penser à ceux qui ont investi. La solution, il faut situer les responsabilités », a-t-il dit.
Depuis le début du déguerpissement au centre directionnel de Koloma, plusieurs observateurs estiment que l’État a été excessif dans cette opération. Aujourd’hui, cette zone ressemble à s’y méprendre à un véritable champ de ruines.
Thierno Sadou Diallo