Santé: les Etats-Unis et la Guinée lancent un numéro vert contre le détournement des produits antipaludiques
Dans le but de lutter contre le détournement des produits antipaludiques, le bureau de l’inspecteur général (OIG), de l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), en collaboration avec le gouvernement guinéen, a procédé ce vendredi à Conakry, au lancement du service d’assistance téléphonique appelé « faire la différence ».
Cette cérémonie présidée par le ministre de la Santé, Nyankoye Lamah a été l’occasion de mettre à la disposition de la population le numéro vert (8135) pour permettre de démasquer toute personne qui vend ou falsifie des produits antipaludiques, qui sont offerts gratuitement par le gouvernement américain et qui sont disponibles dans les différents centres de santé de la Guinée.
Selon, le directeur de l’USAID en Guinée et en Sierra Leone Jeff Bryan, le détournement des produit antipaludiques est devenu alarmant.
« Le détournement des produits du programme PMI est devenu alarmant. Lorsque des personnes trouvent des médicaments et des moustiquaires détournés sur le marché, cela signifie que quelqu’un essaie de tirer profit de tout le travail et des ressources consacrées au programme de PMI. Les médicaments volés, contrefaits ou revendus sont des problèmes graves qui peuvent entraîner des lacunes dans le traitement médical de la population, ce qui peut conduire à une morbidité, voire un nombre important de décès », a dit M. Jeffd, rappelant l’importance du programme.
« Le paludisme est endémique en Guinée et touche environ une personne sur trois chaque année. C’est pourquoi le programme PMI est très important. Le but du gouvernement américain dans la lutte contre le paludisme est d’aboutir à son éradication dans le monde entier et pour ce faire, le programme PMI en Guinée fait partie de cet effort », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre d’Etat en charge de la Santé, Nyankoye Lamah a énuméré quelques chiffres sur le paludisme.
« En Guinée, le paludisme représente la cause de Consultation de 33,8%, d’hospitalisation, 31% et de décès ,14,2%, dans les formations sanitaires publiques et privées pour tous les âges confondus. Cette campagne est un outil de plus, qui renforcera nos stratégies de lutte contre le paludisme », a dit le ministre
Par ailleurs, il a souligné que grâce à l’appui des partenaires, à travers des efforts qui se sont intensifiés ces 5 dernières années, cela a « contribué à une baisse considérable de la prévalence du paludisme qui est passée de 44% en 2012 à 15% en 2016, soit une réduction de 65% ». Plus loin, le ministre de rassurer: » j’invite le personnel de santé à respecter la gratuité des produits et médicaments antipaludiques pour le bien de nos populations. Je demande à la population de dénoncer toute tentative de fraude liée aux soins gratuits. Mon département n’hésitera pas à traquer les fraudeurs et engager à leur encontre une poursuite selon la loi ».
Elisa Camara
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