Sécurité : 450 registres offerts aux officiers de police judiciaire pour garantir le respect des droits des gardés à vue

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Le Ministère de la sécurité et de la protection civile a bénéficié mardi de la part du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le Haut-commissariat des Droits de l’homme (HCDH), d’un important lot de registres pour les officiers de police judiciaire. Cette dotation qui s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la réforme du secteur de la justice et la lutte contre l’impunité en Guinée vise à fournir une assistance au gouvernement guinéen en vue du renforcement du processus de réforme du secteur de la justice et produire des résultats à court terme en matière de lutte contre l’impunité et l’accès à la justice. Un processus qui vise à favoriser la confiance des citoyens en la justice et notamment de façon générale aux institutions de étatiques par la consolidation de l’État de droit.

Au nombre de 450, ces registres de format A3 ont pour but de répondre au manque criard de registres dans certains postes de police et de gendarmerie tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

Patrice Vahard, représentant de la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a estimé que ceci contribuera à la protection et la promotion des droits de l’homme.

« Les registres qui sont devant vous ici sont conformes aux standards internationaux, traités aux normes internationales auxquelles la Guinée a librement consentis. Et nous pensons aussi que cela va combler un vide parce lors de nos missions, soit conjointement avec vos collaborateurs ou individuellement dans le cadre de nos missions, nous avons été amenés à toucher du doigt les difficultés pratiques qui sont celles des officiers de police judiciaire. Donc c’est un simple et modeste accompagnement, nous avons travaillé étroitement avec eux pour pouvoir les élaborer dans le sens de toujours améliorer. Nous ne pensons pas que c’est une œuvre à 100% parfaite mais nous proposons après l’utilisation de ces registres-là, de nous retrouver nous et vos experts pour vous faire le bilan d’abord pour que les premiers utilisateurs eux-mêmes nous donnent leur appréciation de la valeur ajoutée en terme de protection des droits de toutes les Guinéennes et tous les Guinéens mais aussi pour envisager des moyens de pouvoir les améliorer, notamment nous sommes à l’heure de la dématérialisation pour voir comment est-ce qu’on peut à moyen terme de plus en plus les digitaliser pour préserver davantage les preuves qui seront consignées dans ces outils-là », a-t-il expliqué.

Visiblement satisfait de cette dotation, le ministre Damantang Albert Camara a invité les récipiendaires à en faire un bon usage

« Pour une fois, ce ne sont pas des grenades lacrymogènes, des boucliers qu’on reçoit, ce ne sont pas non plus des véhicules mais c’est un outil tout aussi modeste et léger qu’il soit, qui est au moins aussi important que les autres qu’on a l’habitude de recevoir. Sur chacune des pages de ce registre-là il y a la protection des droits d’un Guinéen ou d’un citoyen qui se situe en Guinée, il y a l’efficacité d’un service de police parce que ce sont des outils extrêmement importants dans la gestion de chacun de nos commissariats et dans chacune de nos CMIS et de tous les lieux où on a en jeu les droits des citoyens et la sécurité du pays. C’est en cela que je perçois l’importance de tout ce travail qui a été fait pour sortir ces registres et de la disponibilité de nos partenaires pour les mettre à notre disposition et éventuellement les améliorer à l’usage lorsqu’on en aura perçu certaines failles ou certains axes d’amélioration. Donc on en a rediscuté il y a quelques temps, j’avais salué l’initiative et j’avais déjà fait part de certaines observations sur tout ce qu’on pourrait faire avec. C’est vrai on est à la culture du numérique, la dématérialisation mais ne vous en faites pas, on aura encore besoin pendant longtemps du papier et ça ce sont des outils très importants que j’ai été heureux de retrouver dans certains commissariats mais pas tous et pas forcément avec la même qualité et la même facilité d’utilisation », a-t-il affirmé.

La mise à disposition de ces registres permettra de faciliter le travail des officiers de police judiciaire et contribuera aussi à garantir le respect des droits des personnes en garde à vue, a déclaré Gassimou Soumah, commissaire de police et directeur central adjoint de la sécurité publique

« En ce recevant ces registres, ça va renforcer de plus nos capacités opérationnelles comme vous venez de le voir en terme des droits de l’homme, surtout le respect des gardés à vue mais aussi le respect des droits du plaignant puisque vous n’êtes pas sans savoir que lorsqu’une personne est interpellée et cette personne interpellée est placée sous la responsabilité de l’officier de police qui l’interpelle. Et lorsqu’une personne est privée de sa liberté, il y a des droits dont cette personne bénéficie notamment l’assistance d’un avocat, le droit d’informer sa famille et le droit d’être assisté par un conseiller qu’il veut. Et une fois que ces droits sont énoncés à la personne placée en garde à vue, c’est à lui de renoncer ou de solliciter ses droits », dira-t-il.

A noter que ces 450 registres incluent 150 registres de garde à vue, 150 registres des procès-verbaux et 150 autres des scellés.

Maciré Camara 

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