Sénatoriales au Liberia: l’opposition en tête des résultats partiels

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L’opposition au Liberia est sortie en tête des élections sénatoriales de mi-mandat, selon des résultats partiels annoncés jeudi par la commission électorale qui constituent, s’ils se confirment, un sérieux revers pour le président George Weah.

Les Libériens se sont rendus mardi aux urnes pour choisir 15 de leurs 30 sénateurs et pour un référendum constitutionnel proposant notamment de réduire la durée du mandat du chef de l’Etat et d’autoriser la double nationalité.

Le parti de Weah ne remporterait qu’un seul des 8 sièges pour lesquels des résultats partiels ont été dévoilés jeudi par la Commission électorale nationale (NEC). Des membres de l’opposition seraient en tête dans cinq circonscriptions et des candidats indépendants dans deux.

L’opposition pourrait enregistrer une victoire hautement symbolique en remportant le comté de Montserrado, le plus peuplé du pays et qui comprend la capitale Monrovia. 

C’est aussi le fief électoral historique de George Weah, qu’il a représenté au Sénat de 2015 à son accession à la présidence de l’Etat en janvier 2018.

Or, l’un des adversaires les plus farouches de l’ex-star du foot mondial, le sénateur Darius Dillon, élu à Montserrado en 2019, serait reconduit avec 60% des voix, selon les chiffres de la NEC portant sur environ 20% des suffrages.

La commission électorale continuera à publier au fur et à mesure du dépouillement les résultats des sénatoriales. Ceux du référendum sont attendus le 23 décembre.

L’échéance a valeur de double test pour le président Weah, qui avait soulevé un immense espoir en accédant au pouvoir dans un des pays les plus pauvres du monde et toujours marqué par la guerre civile de 1989-2003 et l’épidémie d’Ebola de 2014-2016. Il n’a pas réussi à redresser l’économie et l’enthousiasme a fait place au désenchantement.

Les principaux partis d’opposition avaient appelé à boycotter le référendum, disant craindre qu’une révision constitutionnelle ne serve à M. Weah à briguer le moment venu un troisième mandat, chose impossible en l’état actuel, en faisant valoir que les compteurs auraient été remis à zéro.

L’entourage de M. Weah dément un tel dessein. Mais les réélections récentes des présidents Alpha Condé et Alassane Ouattara pour un troisième mandat chez les voisins guinéen et ivoirien, rendues possibles par l’adoption de nouvelles Constitutions, ont ravivé le spectre des présidences à vie.

AFP

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