Siguiri : les citoyens de Sackodougou Sèla en colère contre les autorités de Maléah
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Le samedi 14 octobre 2017, la foudre a tué quatre personnes et blessé plusieurs autres dans une mine, dans le district de Sackodougou Sèla (sous-préfecture de Maleah). Les deux jours suivants (le dimanche 15 et le lundi 16 octobre), les jeunes de Sackodougou Sèla se sont révoltés contre les autorités communales de Maléah qu’ils accusent d’avoir observé un silence coupable face à ce drame. Les femmes et les sages se sont même ajoutés à eux pour barricader la route aux émissaires de Maléah.
Joint au téléphone, le président de la Jeunesse de Sèla, Mamadi Sacko, a confié ceci : « Depuis le jour de cette catastrophe, aucune autorité n’était venue. Cela a surpris toute la population. C’est ainsi que les jeunes ont barré la route à l’équipe de la délégation spéciale de Maleah. On ne pensait pas que les autorités de Maléah allaient faire cela. »
Les victimes ont été admises au centre de santé de Sèla. Selon des témoignages, le chef dudit centre aurait demandé de l’argent avant de s’occuper des malades. Joint lui aussi au téléphone, ce dernier a tenu à donner des précisions. « C’est vrai. Mais j’ai demandé de l’argent en disant « qui doit prendre les malades en charge’’. C’était ça seulement », a expliqué Dr Lamine Condé. A noter que parmi les 4 morts, trois étaient de Guéckedou et un de la Sierra-Leone. C’est après un consensus qu’ils ont été conduits à leur dernière demeure à Sackodougou Sèla. Le calme est par la suite revenu dans le village.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri