Siguiri : les sites d’exploitation minière sont envahis par les Chinois, plus de 250 machines dans les brousses (direction préfectorale des Mines)
De nos jours, la préfecture de Siguiri est confrontée à d’énormes problèmes à cause de l’exploitation minière illégale. Rencontré, le directeur préfectoral des mines, Elhadj Seydou Condé, a confirmé qu’à l’heure actuelle Siguiri possède 200 machines qui travaillent clandestinement, en complicité avec certains présidents de district. « La préfecture de Siguiri est dans un désespoir total parce que la terre est envahie par trois catégories de Chinois
Le premier groupe, ce sont les Chinois qui ont un permis d’exploitation légal. La deuxième catégorie, c’est un groupe qui collabore avec un certain de fils de Siguiri qui évoluent dans l’orpaillage. Donc ce groupe travaille avec les autochtones mais qui n’ont pas de papier. La dernière catégorie qui n’ont même pas de papier et qui sont dans les brousses les plus reculées sont avec les villageois en complicité avec les présidents de district et de la jeunesse sans que la direction préfectorale des mines ne soit même pas au courant. Donc c’est ça le gros problème », a-t-il expliqué.
Poursuivant, le directeur Elhadj Seydou Condé a mis un accent particulier sur l’envahissement des brousses par les Chinois. « Après avoir fait le dernier recensement des machines Poclins dans la préfecture de Siguiri, nous avons pu avoir plus de 250 machines qui travaillent dans les brousses. Cette affaire de l’orpaillage illégal est très profonde parce que c’est cautionné par les villageois eux-mêmes. Les Chinois leur donnent beaucoup d’argent, c’est eux-mêmes qui disent aux gens venez là il y a travail ici », a-t-il ajouté.
Avant de terminer son intervention, le directeur préfectoral des mines à Siguiri signale que la lutte contre l’exploitation minière illégale serait une montagne à déplacer car c’est une affaire très profonde.
Véritablement, l’environnement de Siguiri est menacé sur tous les plans, les bois sont coupés, les marigots ont taris. Si l’État ne s’implique pas davantage, la préfecture fera face à de graves conséquences.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri
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