Sit-in du SLECG à Labé : des manifestants dispersés à coup de gaz lacrymogène

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Conformément à l’appel des responsables du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), les enseignants grévistes de Labé ont très tôt ce lundi 18 novembre pris d’assaut la Direction Préfectorale de l’Education (DPE) de Labé pour un sit-in qui a été vite maitrisé par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogène.

Mécontents, les manifestants ont transformé leur sit-in en une marche à travers la ville. Les grognards scandaient des slogans comme « nos 8 millions ! A bas les intimidations ». Interrogé, le chargé des conflits et négociations du SLECG de Labé a tenu à préciser :

‘’Conformément à la demande des nos responsables de Conakry, les enseignants de Labé se sont massivement mobilisés ce matin pour un sit-in devant la DPE. Mais nous avons été surpris de voir un important dispositif sécuritaire venir nous bousculer n’importe comment. Ils sont venus nous dispersés à coups de gaz lacrymogène. Néanmoins nous avons résisté pendant plusieurs minutes, comme ils nous ont empêchés de continuer notre sit-in, nous avons été repoussés jusqu’à carrefour de la pharmacie des écoles. C’est ainsi que nous avons transformé ce sit-in en une marche, nous avons sillonné quelques écoles qui étudiaient et les élèves nous ont accompagnés. Nous avons manifesté et j’avoue que ça été parfaite une réussite’’, affirme Mamoudou Diallo.

Dans cette manifestation, certains établissements ont été pris en partie. C’est le cas du complexe scolaire saint André. Une situation que déplore le proviseur de ce lycée qui demande d’ailleurs à l’Etat de prendre ces responsabilités.

 »C’est un fait regrettable. Depuis la semaine dernière, les écoles ont carrément ouverte les portes, je ne comprends pas pourquoi ce matin un mouvement a ciblé notre établissement pour venir détruire nos installations. Si aujourd’hui on constate le comportement de certaines personnes qui se réclament éducateurs, qui agissent de la sorte, ça pose beaucoup de questions au niveau de formation de ces cadres là. L’Etat doit prendre ces responsabilités. On a été envahi par des individus qui sont venus carrément jeter des pierres sur notre toiture et nos élèves et nos enseignants. Nous avons enregistré un dégât matériel important’’, déplore Maxime Kolié.

Des accusations que rejette en bloc le chargé des conflits et négociations du SLECG de Labé. ‘’Ce n’est pas vrai, aucun établissement n’a été attaqué, ni caillassé. Les élèves dès qu’ils ont vu leurs camarades, ils sont sortis d’eux-mêmes. Dans certaines écoles, ce sont les forces de l’ordre qui ont fait sortir les élèves », se défend Mamoudou Diallo.

Au moment où nous mettions en ligne cette dépêche, les forces de l’ordre et les jeunes manifestants continuaient encore à échanger pierres contre gaz lacrymogène.

Nous y reviendrons.

Tidiane Diallo correspondant régional à Labé 

+224 620 44 25 83

 

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