Situation des Guinéens en Angola : un homme d’affaires soutient que ‘’ce n’est pas une opération ciblée contre seulement nos compatriotes’’

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La situation des Guinéens vivant en Angola continue de préoccuper tout le monde y compris ceux légalement installés au pays du président João Lourenço. Ce jeudi 4 novembre 2018, Moustapha Sylla, homme d’Affaires et représentant du RPG Arc-en-ciel en Angola qui y vit depuis plus de 20 ans est sorti de son silence pour donner des explications relatives à la situation des Guinéens vivant en Angola.

‘’Je peux vous dire que ce n’est pas une opération ciblée contre seulement nos compatriotes comme d’autres peuvent le penser’’

‘’Comme vous le savez, pour le moment le gouvernement angolais est en train de faire une opération qui s’appelle transparence totale. Depuis l’avènement de son Excellence le président Lourenço à la tête de l’Angola et du parti MPLA, durant les campagnes, il avait dit qu’il allait combattre la corruption. Donc, c’est dans ce cadre que cette opération est entrée en vigueur. Je peux vous dire que ce n’est pas une opération ciblée contre seulement nos compatriotes comme d’autres peuvent le penser.

‘’Nous avons certains de nos compatriotes qui ont une situation totalement légale et je peux vous dire que le gouvernement angolais ne fait pas d’injustice par rapport à cela’’

Vous avez vu il y a quelques jours 370 mille personnes de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été rapatriées. Leur rapatriement est plus facile parce que l’Angola a une frontière de 1200 km2 avec la RDC mais par rapport à nos compatriotes, c’est difficile. Nous avons certains de nos compatriotes qui ont une situation totalement légale et je peux vous dire que le gouvernement angolais ne fait pas d’injustice par rapport à cela. Nous avons aussi certains de nos compatriotes qui ne sont pas dans les situations régulières et l’Angola est un Etat souverain qui veut jouir de sa souveraineté. Ce qui ne veut pas dire que c’est un Etat méchant’’, a-t-il dit.

Poursuivant, il pense que le problème doit être sur la table entre le président guinéen et angolais pour la simple raison que nombreux sont nos compatriotes qui vivent dans la pauvreté et qui veulent vite retourner en Guinée.

‘’Aujourd’hui, la vérité est que plusieurs de nos compatriotes qui sont là-bas sont dans les situations pas légales’’

‘’J’ai passé plus de 20 ans là-bas et je peux vous dire que si vous êtes dans des situations légales, vous êtes considéré comme un Angolais, vous avez les mêmes droits qu’un Angolais. Aujourd’hui, la vérité est que plusieurs de nos compatriotes qui sont là-bas sont dans les situations pas légales. Nous demandons, comme il y a une entente entre les gouvernements guinéen et angolais c’est-à-dire, historiquement, s’il y a une sorte de doléance auprès du gouvernement angolais à travers le ministre des Affaires Etrangères et notre Ambassadeur basé en Angola pour pouvoir donner un petit temps à nos compatriotes qui ne sont pas dans les situations légales de quitter et de laisser en paix ceux qui sont dans situations légales. Il faut qu’on trouve très rapidement un mécanisme parce que beaucoup de nos compatriotes vivent dans la pauvreté et ils veulent absolument quitter pour rejoindre leur pays (la Guinée)’’, insiste Moustapaha Sylla qui croit en un dénouement heureux pour les Guinéens.

Mohamed Cissé

+224 623 33 83 57

 

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Je rejoins la conclusion tirée par notre compatriote Mr. Sylla Moustapha sur l’urgence pour le Gouvernement Guinéen de s’impliquer dans la recherche d’un dénouement rapide de cette crise qui était prévisible après avoir vu, les images du refoulement et du rapatriement des ressortissants Congolais vivant en Angola.

    Il faut dire d’ailleurs que les ressortissants Congolais n’étaient pas les seuls concernés par la vague spectaculaire du rapatriement forcé. Pour l’opération en cours aussi, les ressortissants Guinéens ne sont pas les seuls ciblés par la Force Publique Angolaise. Pas de doute sur ce point.

    Ceci dit, à mon humble avis, le seul discours de l’amitié politique entre l’Angola et la Guinée ne suffira pas pour règler ce problème.

    L’Angola est actuellement plongé dans une crise économique et financière sans précédent et il va être difficile d’éviter le pire pour nos compatriotes qui y vivent même avec les papiers en règle, sans un engagement fort du Gouvernement Guinéen en prenant les devants.

    Tout le monde a suivi dans quelles conditions catastrophiques les 370 mille ressortissants du Congo Kinshasa ont été rapatriés en un temps record dans leur pays qui partage pourtant une longue histoire et une frontière terrestre de 2.511 km avec l’Angola!

    Hier Samedi 03 Novembre, le Ministre Porte-Parole du Gouvernement Malien, a tenu, à Bamako, son point de presse hebdomadaire.

    Le point de presse a eu lieu, selon la Presse Malienne, au Centre d’Information Gouvernementale Malienne (CIGMA). Le Ministre Porte-Parole du Gouvernement était accompagné de son homologue Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine.

    De quoi, y a-t-il été question ? Voici le récit du Journaliste Malien Mr. Mamadou Togola qui a couvert l’évènement:

    Principalement, de la situation des Maliens d’Angola. Cet exercice intervenait à la veille de l’adoption, en Conseil de Ministres, d’un projet de loi relative à la Politique Nationale Malienne en matière d’intégration africaine.

    En Angola, un Communiqué officiel aurait appelé les Angolais à dénoncer les étrangers qui opèrent « illégalement » dans les zones diamantifères et dans le commerce informel.

    À l’origine, selon les propos du Ministre des Maliens de l’Extérieur l’opération était destinée à l’assainissement du secteur économique Angolais en proie à des difficultés. Elle visait toutes les nationalités y compris les Angolais pourvu que vous n’ayez pas de documents ou que vous ne payez pas vos impôts.

    Les ressortissants Maliens sont estimés à 34.000 personnes dont environ 8.000 détenteurs de la Carte NINA. Dès que l’opération a touché les Maliens en Angola, un Comité de crise au niveau du Ministère des Maliens de l’Extérieur a été instauré.

    «Nous avons essayé de savoir, ce qui se passait réellement là-bas » selon le Ministre. Suite aux informations de l’Ambassade du Mali en Angola et celles du Conseil de base des Maliens d’Angola, il ressort, que 65 Maliens sont détenus dans le centre de retention à Luanda, la capitale Angolaise. Pas plus de 65, selon lui.

    Quelle protection pour les ressortissants Maliens en Angola ?
    Selon le Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, la situation en Angola est « préoccupante » et elle est « surveillée de près » par les plus hautes autorités du Mali.

    Après des échanges entre les Présidents Guinéen, Sénégalais, Mauritanien… il a été décidé au niveau du Gouvernement d’opter pour une gestion « collégiale » avec les autorités des pays de la sous –région dont les ressortissants sont aussi concernés.

    Cette option permet, selon le Ministre Malien, de ne pas faire de cette affaire une question exclusivement Malienne et d’éviter surtout de braquer davantage les lanternes sur nos compatriotes Maliens.

    À en croire le Ministre, l’Ambassade du Mali en Angola et le Conseil de base des Maliens d’Angola ont reçu l’ordre du Gouvernement de recenser tous les Maliens candidats au retour. Avec l’aide de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), des vols de rapatriement sont prévus au cas où les autorités Angolaises mettront en exécution leur «menace d’expulsion » des étrangers.

    CONCLUSION ET ENSEIGNEMENTS À EN TIRER

    Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Certaines sources parlent de 137 Guinéens actuellement détenus en Angola dans des conditions pas du tout bonnes.

    L’on parle aussi des Guinéens résidant en Angola sous le statut de réfugiés, et qui ne sont pas du tout épargnés par les dures conditions de traitement appliqués aux ressortissants actuellement mis dans les centres de détention. Ce qui rappelle le cas de certains Congolais qui viennent d’être rapatriés de force dans leur pays.

    Ne serait-il pas souhaitable dans ces conditions, que le Gouvernement Guinéen communique sur la situation exacte des Guinéens vivant en Angola avec des chiffres mis à jour, et des informations claires sur le statut juridique des uns et des autres (détenteurs de la carte NINA désireux d’y rester, réfugiés sous la protection des Nations Unies, illégaux devant retourner au pays, et titutlaires de cartes NINA désireux de ne pas y rester) ?

    Ne serait-il pas envisageable également une coopération avec l’OIM et le Gouvernement Angolais en vue de prendre les décisions qui s’imposent, à l’image de l’approche que le Mali a choisie pour éviter le pire pour ses ressortissants ?

    Une communication gouvernementale serait très souhaitable pour nos compatriotes se trouvant en Angola. Logiquement parlant, tout pourrait aller dans un sens comme dans l’autre pour eux.

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