🟥TRIBUNE] Le plus urgent Ă rĂ©gler prĂ©alablement Ă mon avis, c’est l’association de la CEDEAO Ă l’exĂ©cution scrupuleuse des termes du chronogramme conjointement validĂ© avec les experts Ă©lectoraux de sa Commission rĂ©ussi sous l’Ă©gide du mĂ©diateur, le PrĂ©sident Yayi Bony dĂ©signĂ© pour les bons offices entre l’État guineen et l’institution sous-regionale et pour cela, il faut toutes affaires cessantes, concourir sans dĂ©lai Ă la mise en place du comitĂ© de suivi dont la composition n’avait pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©e dans l’accord ou le communiquĂ© final validant le chronogramme des vingt-quatre (24) mois de la Transition militaro-civile en cours chez nous.
En effet, je pense et au risque de me rĂ©pĂ©ter, c’est ce fameux comitĂ© de suivi qu’il nous faut d’abord immĂ©diatement mettre en place. Ceci, afin d’associer intimement la CEDEAO Ă l’exĂ©cution des tâches qui ont pour finalitĂ© la mise en place d’un rĂ©gime politique dĂ©mocratique.
En Droit, les conventions librement passĂ©es entre les parties, tiennent lieu de loi entre elles. Cet accord de DĂ©cembre 2022, est une forme de loi que le CNRD de par ses Ă©missaires ou le gouvernement, doit l’inclure dans sa feuille de route. En ce sens qu’il s’avère comme une des alternatives (acte dĂ©libĂ©rĂ©ment compromissoire) produites pour une issue heureuse de notre TRANSITION.
Par ailleurs, quant aux conclusions du dernier dialogue, il ne saurait constituer l’unique sĂ©ance que j’ai appelĂ© volontiers : « ROUNDS » ou  » CYCLES  » du Dialogue inclusif rĂ©ussi. Il doit plutĂ´t ĂŞtre capitalisĂ© comme une bonne pratique et cela Ă intĂ©grer de façon constante dans nos usages. Prochainement, c’est ce qui doit impĂ©rativement caractĂ©riser ou oindre nos rĂ©formes ou autres modifications substantielles de la  » RES PUBLICA » ou  » CHOSE PUBLIQUE ».
Par consĂ©quent, les guinĂ©ens doivent se dĂ©tourner par tous les moyens, de ses options de recours incessants aux confrontations unitiles oĂą d’ailleurs, les victimes ne sont jamais ceux qui bĂ©nĂ©ficieront des retombĂ©es positives en cas d’atteinte des objectifs visĂ©s. Ce qui a toujours mĂŞme Ă©tĂ© le cas partout et ailleurs. L’histoire de l’humanitĂ© nous enseigne t-elle pas qu’Ă l’issue de chaque R-E-V-O-L-U-T-I-O-N, la classe sociale la mieux prĂ©parĂ©e a toujours Ă©tĂ© celle qui profite du système? Et de toute Ă©vidence, depuis la sociĂ©tĂ© esclavagiste jusqu’Ă nos jours, c’est ça la rĂ©alitĂ©. Comme pour dire: on peut prendre le pouvoir avec n’importe qui, mais, on ne saurait l’exercer pas avec n’importe qui !
Fort de ce qui est dit supra, j’invite les enfants de pauvres ou mieux, pour ĂŞtre plus courtois, de familles modestes qui vivent dans ces quartiers dits « CHAUDS » parce que constituant les « bĂ»chers  » qu’on allume Ă satiĂ©tĂ© et attise, pour une cause qui peut certes ĂŞtre la leur mais qui dans l’execution Ă venir, les ecartera certainement ou ne tiendra nullement compte d’eux ( je sais de quoi je parle !). Ils doivent pour des raisons propres Ă eux, rester très rĂ©flĂ©chis ou prudents face Ă ses appels Ă manifester oĂą les principaux leaders sont dĂ©jĂ Ă l’abri (ce qui est tout Ă fait normal et politiquement correcte ). Ils doivent garder Ă l’esprit que la finalitĂ© pourrait ne pas les concerner après la lutte. Ils doivent tirer les leçons de leurs prĂ©dĂ©cesseurs qui sont de vrais cobayes dont les exemples foisonnent en Afrique depuis le fameux sommet de la BAULE avec la dĂ©ferlante de ces  » VENTS DE L’EST » ou de la dĂ©mocratie et plus rĂ©cemment des mouvements populaires dits :  » PRINTEMPS ARABES »! Donc, s’ils doivent s’engager dans une quelconque lutte, il leur faut leur propre stratĂ©gie afin de profiter d’Ă©ventuels effets induits. Ils doivent refuser simplement de se faire utiliser comme des moyens ou Ă©chelle sociale pour qui que se soit, surtout que dans cette lutte, les premiers concernĂ©s sont dĂ©jĂ hors de tout danger. Et, Ă chaque ordre, sa morale! Ce qui reste une vĂ©ritĂ© de lapalissade, le politique n’en a cure du passĂ©. En fait, il est fait Ă l’image de Dieu. Quelques soient vos Ă©normes, prĂ©cieux et loyaux services, une fois que vous vous rebellez comme « Iblis » ou le « Diable », vous ĂŞtes durement châtiĂ© et honni. La politique est faite pour les vivants et ceux qui ont un avantage comparatif en temps rĂ©el.
Alors chers cadets, car c’est vous les plus vulnĂ©rables, par devoir patriotique, je vous en conjure qu’en politique, un grand penseur a dit : « l’audace est permis, mais, le suicide est interdit et proscrit « . Bref! l’histoire est faite pour les hĂ©ros et non les martyrs qui, hormis les plus cĂ©lèbres (en nombre restreint), les plus nombreux Ă©tant anonymes restent parfois de simples Ă©lĂ©ments statistiques. Or, il est une Ă©vidence inouĂŻe que la valeur de chaque âme perdue restera Ă©ternellement un gâchis Ă jamais et irrĂ©parable. Cette triste rĂ©alitĂ© parce que toutes les conditions requises pour exercer vos droits n’Ă©tant pas encore rĂ©unies, il n’y a que le pĂ©ril qui vous guette. Je me refuse tout jugement de valeur du contexte actuel. Ce qui est constant, est que tous les principaux leaders en sont conscients et sont Ă l’abri! Vos âmes valent plus que toutes les pièces ou pierres prĂ©cieuses du monde pour vos parents et la nation guineenne qui vous aiment tant!
Chers enfants sachez que pour vos gĂ©niteurs et la nation, l’enfant reste un trĂ©sor surtout en Afrique oĂą celui-ci est appelĂ© Ă vous prendre en charge car aucune institution sociale encore efficace pour apporter les rĂ©ponses ne seraient ce que minimales n’existent encore chez nous.
Vive la paix et la quiétude sociale en Guinée !
Puisse Dieu guider et Ă©clairer nos pas ! Amen !
Souleymane DOUMBOUYA
Consultant Socio-Ă©conomique.