Sory Sanoh, préfet de Kérouané: « une équipe de la CMIS de Beyla est venue renforcer notre arsenal de sécurité »

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DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL– Après les préfectures de Siguiri et de Kankan, c’est celle de Kérouané qui a été la troisième de la Haute Guinée à battre le pavé contre la décision du secrétariat général aux Affaires religieuses (SGAR) interdisant la prière nocturne (Qiyam Al Layl) des dix derniers jours du mois saint de Ramadan. Cette manifestation au cours de laquelle les domiciles du secrétaire préfectoral des Affaires religieuses, du maire et du préfet ont été attaqués, un cas de mort a été enregistré dans les rangs des grognards. Il s’agit de Mohamed Tall, un jeune élève de la 10ème année au collège Almamy Samory Touré de Kérouané.

Au lendemain de ces faits, El hadj Sory Sanoh, le préfet de Kérouané, dans un entretien accordé à notre correspondant à Kankan en déplacement dans la localité pour la circonstance, est revenu sur le film de l’évènement: « Dans la nuit du mercredi à jeudi, des jeunes se sont levés nuitamment pour protester contre l’interdiction de la prière nocturne des dix derniers jours du Ramadan. C’est une chose inédite, parce que jamais dans la vie de la nation une manifestation nocturne ne s’est jamais produite. C’est la première fois à Kérouané et c’est regrettable. Dans cette manifestation, ils ont ciblé trois lieux. D’abord ils sont allés chez le secrétaire préfectoral des Affaires religieuses où ils ont voulu saccager, mais avec l’opposition de certains adeptes de ce dernier, ils ont été repoussés. De là-bas, ils sont allés chez le maire, mais avant leur arrivée celui-là était déjà informé donc il a pris des dispositions. Il a fermé son portail, quand ils sont venus, ils n’ont pas pu y accéder mais la cour a été envahie de pierres. Ils ont brûlé des pneus devant sa cour. Après là-bas, ils sont venus chez le préfet où ils ont fait la même chose, mais heureusement il n’y a pas eu de dégâts ni de blessés. Mais en ce moment, moi je n’étais pas là, j’étais a Kankan, j’avais une autorisation d’absence qui se terminait le mercredi même. C’est cette même nuit que j’ai bougé pour rentrer a Kérouané. », a-t-il expliqué. 

Après tous ces événements dignes d’un film d’action qui se sont déroulés dans la nuit du mercredi, le préfet de Kérouané, El Sory Sanoh, a convoqué une réunion de crise dans la matinée du jeudi pour essayer de trouver une solution et rétablir l’ordre. « Le matin, j’ai convoqué une réunion de crise du conseil préfectoral de défense et de sécurité. Au cours de cette rencontre, on a fait une analyse de la situation et on a pris de nouvelles dispositions pour ramener le calme. Grâce à la collaboration des gouverneurs de Kankan et de Nzérékoré, on a reçu une équipe de la CMIS de Beyla qui est venue renforcer notre arsenal de sécurité. »

Aucun autre mouvement similaire n’a été notifié dans la préfecture de Kérouané après celui de la nuit du mercredi. Une patrouille d’agents de sécurité a été instaurée de 23 heures à 4 heures du matin, rassure le préfet.

Ahmed Sékou Nabé, envoyé spécial à Kérouané

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