Lors de la rencontre samedi dernier au siège du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), le secrétaire général Aboubacar Soumah a répondu à ses détracteurs qui l’accusent de faire de la politique. Qualifiant le ministre de l’éducation nationale de ‘’menteur’’, le numéro un du SLECG se dit déterminé à se battre jusqu’au bout pour le respect des droits des enseignants.
« Nous devons faire beaucoup attention à certains responsables ou d’ailleurs à ce gouvernement. Parce que quand je dis gouvernement ils vont dire que je fais la politique. Mais je dois faire la politique. Entre la politique et le syndicat il n’y a qu’un cheveu, c’est ce que les gens ne comprennent pas. Moi je ne parle pas de politique, je ne suis pas un politicien, je suis un syndicaliste, je défends les intérêts des travailleurs. Mais quand la politique qui me gère n’est pas conforme aux aspirations des travailleurs mais je dénonce avec vigueur et je me battrai pour le respect des droits des travailleurs. C’est dans ce sens-là que je me suis engagé, c’est dans ce combat là que je me suis engagé et je ne reculerai pas d’un iota, je continuerai jusqu’au bout », dit Soumah. Ajoutant qu’ « en Guinée aujourd’hui la vérité est devenue un délit. Quand tu défends des droits aujourd’hui, on se met contre toi et on dit que tu fais de la politique. Quand tu ne mens pas, on dit que tu es contre le pouvoir. Il faut être un grand menteur aujourd’hui pour être avec le pouvoir. Prenez l’exemple sur l’éducation. Le ministre ment, ses responsables mentent, les proviseurs mentent, les directeurs des études mentent, les chefs de classe, les professeurs principaux mentent parce que gare à toi si tu dis la vérité. Un directeur d’école qui dans son école les enseignants ne sont pas venus, automatiquement il est remplacé. Un DCE qui dit dans sa commune les écoles sont fermées, dès qu’il dit la vérité, les enseignants ne viennent pas automatiquement il est révoqué de ses fonctions. Les inspecteurs également. Donc dans notre pays le mensonge est devenu une religion. Quiconque ne ment pas ne peut pas avoir de promotion aujourd’hui en Guinée, il n’a pas de place alors aujourd’hui il faut mentir. Et voilà comment va notre pays aujourd’hui ».
Maciré Camara