Stephane, le mari accusé d’avoir « sacrifié » son épouse Fatim Bangoura parle…

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Dans une interview réalisée avec un média de la République de Côte d’Ivoire visible sur les réseaux sociaux, dans laquelle on le voit habillé d’un t-shirst sportif noir, avec des traits jaunes et une casquette noire, Stephane qui est accusé d’avoir sacrifié sa femme Fatoumata Bangoura, une Guinéenne qu’il a épousée à Conakry donne sa version des faits. Pour commencer, il a d’abord tenu à justifier qu’il est effectivement un footballeur, et qu’il a joué dans d’autres pays avant d’être en Guinée où il a joué dans deux clubs différents.

« Mon nom à l’état civil c’est Assié Stephane Koudjié, ivoirien d’origine et footballeur de métier. J’ai joué dans plusieurs clubs. D’abord j’étais en Mauritanie, où j’ai évolué avant d’arriver en Guinée. Où j’ai eu la grâce de passer des tests dans des clubs. Le club même m’a hébergé dans un hôtel de la place. Qu’on appelle Mariador palace, j’occupais même la chambre 306. Ceux qui sont là-bas peuvent témoigner. J’ai les preuves même des matchs amicaux. Et c’est par ces matchs amicaux que l’entraîneur m’a vraiment aimé, le président m’a aimé.  Et c’est de là que tout est parti. {…} j’ai même joué un match officiel et pendant ce match je me rappelle bien que mon épouse était au terrain », a-t-il évoqué 

Poursuivant son intervention, il est revenu sur la manière dont il a rencontré sa femme. Selon lui, il l’a rencontrée à Conakry, ici et non  pas sur les réseaux sociaux.

Dire que j’ai rencontré ma femme sur les réseaux sociaux, c’est archi-faux

« Effectivement, c’est ce que j’ai vu comme vous que j’ai rencontré ma femme sur les réseaux sociaux. Ce qui est archi-faux. Moi j’ai croisé ma femme, je rappelle bien en novembre 2020. J’étais déjà à Conakry. Et là même je logeais à Taouyah vers les rails. Vous savez qu’en tant que célibataire, il fallait sortir chaque matin pour aller chercher à manger. Et c’est comme ça que je passais là, et j’ai croisé ma femme au carrefour. Au marché Taouyah, elle vendait là ( des brosses et autres). C’est là qu’on s’est croisés et tout est parti de là. Il y a sa camarade même du nom de Sokaï Fofana qui peut témoigner et moi je venais avec un de mes petits qui s’appelle Barry qui peut aussi témoigner. C’est pour vous dire que je n’ai jamais croisé ma femme sur Facebook. Ce que les gens racontent sur Facebook, ce sont des bêtises. », dira-t-il.

Parlant des circonstances de la mort de sa femme, Fatoumata Bangoura, comme c’est d’elle qu’il s’agit, il dira ceci: « Ma femme n’était pas malade, elle n’avait rien. Le lundi 29, lorsque j’étais encore couché sur le lit, ma femme s’est levée, elle est allée se laver. Je ne sais même pas comment elle s’est levée pour aller se laver. Ce que je sais après je me suis levé, j’ai remarqué son absence dans le lit. Je me suis dit que sûrement elle est allée se laver.  Lorsque qu’effectivement elle est sortie de la douche, il faut que je le rappelle, ma femme me respectait tellement qu’elle ne  m’a jamais appelé par mon nom, elle m’appelait toujours Tonton. Quand elle est  rentrée, elle m’a dit Tonton bonjour . Je lui ai dit bonjour. Après, elle s’est dirigée vers le placard, aller prendre sa pommade. Elle est venue au chevet du lit, tous les jours elle met l’accent sur son alliance pourquoi ? Parce que quand elle se mettait de la pommade, il y avait toujours une couleur noirâtre qui restait au niveau de son doigt. Donc elle a enlevé, elle a posé ça sur le lit. Au moment de commencer à se pommader, c’est comme ça mon frère, je vois ma femme qui est en train de s’écrouler petit à petit jusqu’à ce qu’elle tombe dans le lit. Je sais de quoi je parle, je sais ce que j’ai vécu. C’est moi le témoin oculaire et avec Dieu qui a vu la scène.  C’est ainsi je me suis mis en sursaut et j’ai prise ma femme. J’ai commencé à lui dire, dis moi il y a quoi? En ce moment, elle ne parlait presque plus.  Elle a commencé à agoniser un peu, un peu.  Du coup, imaginez-vous, une femme qui vient de sortir de la douche, la première chose qui m’est venue en tête, c’était de prendre l’un de mes t-shirt pour pouvoir l’habiller. J’ai couru  tout de suite vers le salon, ma maman était là avec une copine qui est venue la saluer, elles étaient deux. J’ai dit maman viens voir quelque chose. Quand elle est venue, sa copine aussi l’a suivie. Dans la panique, maman me dit va chercher un taxi… On a pris ma femme,  on l’a mise dans le taxi en direction de l’hôpital Houphouët-Boigny. Lorsque nous sommes arrivés, c’est moi-même qui suis sorti pour aller voir les médecins. J’ai dit venez rapidement, il y a un cas urgent. On me demande moi-même d’acheter le gant.  J’étais obligé d’aller acheter le gant. Au moment de revenir, j’ai vu le docteur avec les gants mais il était en train de regarder ma femme dans le taxi. Il m’a demandé elle est enceinte? J’ai dit je ne sais pas. Il m’a dit toi ta propre femme, elle est enceinte tu ne sais pas ? Je lui ai dit  je ne sais pas. Il la regarde, il me dit, suis moi. Je l’ai suivi.  On arrive dans son bureau, je m’assois il me dit sois fort. C’est ce que j’ai refusé parce que je comprends.  Je suis sorti, tout ce temps ma femme était dans la voiture. Je l’ai envoyé dans une autre clinique et en partant dans la voiture ma femme a commencé encore à respirer fort. On est arrivés à la clinique, le personnel qui était là, ils sont tous sortis.  On a commencé à la soulever , on l’a mise  sur une chaise roulante. On avait espoir. On l’a envoyée dans la chambre 5. Le docteur a dit sortez. Nous sommes sortis.  On est restés après peu de temps, le docteur est sorti. On m’appelle on me dit de venir, le docteur me fait assoir. Il me dit vraiment, on a tout essayé, on a fait ce qu’on pouvait, mais vraiment elle est décédée. Donc voilà un peu, comment ma femme est décédée. Que les gens arrêtent de dire, j’ai sacrifié ma femme »,  a-t-il raconté 

Interrogé sur la manière dont la famille a été informée, il répondra:  » Lorsqu’on m’a annoncé la mort de ma femme, imaginez-vous, vous prenez l’enfant de quelqu’un d’un point A à un point B. Aujourd’hui, l’enfant meurt, vous voyez ce que ça fait. Tout de suite, je suis traumatisé, ça ne va pas, je suis dans tous mes états.  Mais je suis quelqu’un avec mon téléphone, tout le temps la connexion est ouverte. Tu peux m’appeler à n’importe quel moment. C’est en ce moment il y a une coïncidence. Il y a la femme chez qui j’ai acheté les pagnes ghanéens quand je voulais marier ma femme. Elle vit à Conakry même.  Cette femme qui m’appelle parce que quand je veux rentrer en Côte d’Ivoire, j’achète des pagnes avec elle pour ma mère. Donc on a gardé ces bons contacts. Dans mes états je n’ai pas encore pris la peine de penser à annoncer la nouvelle à la famille. Je vois son appel mon téléphone vibre dans ma main je vois, je décroche.  Je tremblais,  ce n’est pas facile, ça n’allait pas. Sûrement c’est pour m’annoncer qu’elle a envoyé les pagnes, mais je ne lui ai pas donné le temps de parler.  Je lui ai dit madame je suis dans les problèmes.  C’est avec toi j’ai acheté les pagnes pour faire la valise de ma femme non? Elle dit oui. Je dis aujourd’hui là où je te parle là, elle est décédée. J’ai commencé à pleurer.  Elle me dit calme-toi. Sois fort.  Je  vais annoncer à ses parents parce que je connais la vérité au fond. Qu’est-ce les gens vont dire.? Qu’est-ce qu’ils vont penser? Elle me dit est-ce que je peux t’aider en quelque chose ? Essaye d’informer  sa famille.  Je dis là où je suis j’ai le numéro seulement de sa maman.  Parce que quand je partais à Conakry, je partais toujours dans la famille (maternelle) pour les saluer. Donc je connaissais le numéro de sa maman. Puisque les gens racontent beaucoup de choses comme quoi depuis que je suis venu j’ai fui avec ma femme.  Non, après le mariage le 9 juin, je me suis retourné en Guinée. La femme me dit donnez-moi le numéro.  Je lui ai dit mais sa maman ne parle pas français mais parle le Soussou.  Elle me dit mais je suis Soussou.  Je lui ai donné le numéro.  Et c’est comme ça qu’elle a appelé la maman de la fille, elle est partie avec un de ses enfants pour annoncer la nouvelle à la famille.  Voilà Comment ça s’est passé. », a-t-il ajouté.

Plus loin, il dira aussi que tous ces chantages autour de ce décès proviennent de la famille paternelle de sa défunte femme.  Selon lui, il n’a aucun problème avec la femille maternelle de Fatoumata Bangoura. 

 » La famille maternelle ne peut pas m’accuser. Parce que depuis le décès jusqu’au jour là où je suis, conscient de quelque chose que ses attaques là viennent de la famille paternelle. Tout ce que je recevais de cette famille maternelle c’était des encouragements. C’était de me fortifier. Donc je sais que la famille maternelle n’a pas de souci avec moi. Mais c’est la famille paternelle.  Et je sais aussi le pourquoi ». Selon lui, tout est parti lorsqu’ils (lui et sa femme) sont rentrés chez lui à Dubréka où il a construit.

« Beaucoup racontent que ce n’est pas ma maison.  Mais j’ai les papiers.  Là-bas j’étais avec ma femme et ma mère.  Celle que les gens ne connaissent pas que j’ai pris une soi-disante maman pour présenter. Tout est parti par un coup d’appel. Un matin, ils ( famille paternelle) appellent ma femme, elle décroche. C’est à dire tout est fini ( la dot) dans la famille paternelle, de la maison nous sommes allés à la mosquée. La petite dot j’avais donné 300 mille et la grande dot 500 mille. C’est après ça on se rend à mon domicile à Dubreka. Le matin, on reçoit un coup d’appel de son oncle ( celui qui a donné la main de la fille) . Il s’appelle Bangoura Alseny. Vous savez chez eux, une semaine après ils doivent faire la valise pour leur propre fille. Vu qu’après toutes ces choses là, la valise que moi j’ai envoyée est restée avec la famille paternelle. Ils doivent aussi faire une valise pour pouvoir envoyer à leur fille. Le papa appelle pour lui dire les 500 mille qu’on t’a donnés là, il faut nous envoyer .  Tu sais quon doit faire ta valise non?  Elle ( Fatim) répond, les 500mille là c’est pour moi. Chez les Soussous c’est comme ça, la dot c’est à la fille . Ceux qui me suivent peuvent témoigner. C’est elle qui est censée utiliser cet argent. Ce que la fille avait refusé.  En lui disant les 500mille c’est à moi.  Tout ça c’est ma femme qui me l’a expliqué. Automatiquement, il y a la femme de son oncle qui a dit: « il y  a rien ici qu’elle nous ramène l’argent pour qu’on puisse faire sa valise.  » Et en ce moment l’appel s’est coupé là. Qu’est-ce qu’ils vont faire comme la fille n’a pas ramené l’argent, imaginez le jour du mariage forcément elle a des cadeaux. Donc ses cadeaux qu’on avait donné à la fille, elle a tout pris pour donner à une de ses tantes ( Aicha)qui est mariée avec son oncle Aboubacar. Ils sont allés discrètement prendre les cadeaux pour pouvoir faire la valise pour l’envoyer. Et c’est cette femme là, je prends Dieu en témoin, qui a appelé pour lui dire. Ma femme a commencé à fondre en larmes. Quand ils ont su que les gens étaient informés de ce qu’ils faisaient, ils ont dit qu’elle ( Fatim) les a rabaissés devant son mari. Voilà où la famille paternelle va commencer à faire bloc contre leur fille . Ils ont commencé à l’appeler de partout.  La fille a pris peur, elle ne pouvait plus décrocher.  Donc je me rappelle très très bien cette journée où elle n’a pas pris l’appel de quelqu’un. Comme elle connaît sa famille et elle disait que si elle décrochait,  ils allaient lui dire n’importe quoi ( malédiction et autres ). C’est moi qui l’ai encouragée à faire face à ça. On nous annonce après le décès de l’une de ses tantes.  Quand elle a coupé, elle me dit: vous savez  ici quand on se marie c’est une semaine après que la mariée doit sortir. Mais vous voyez comme hier le cas s’est passé, ils sont conscients que je dois pas sortir mais ils me demandent d’aller au décès. Je n’irai pas. Si je pars, ils vont m’ humilier. Je les connais. En ce moment les parents là n’appelaient plus. Seul un de ses oncles, Bangoura Aboubacar, qui l’appelait. […] Un jour ma maman a dit qu’elle va aller là-bas.  Lorsque le petit de ma femme l’a appelée pour lui dire que si elle partait ,on allait mettre la main sur elle et la garder là-bas.  Donc c’est ainsi elle a décidé de ne pas aller. Et c’est après un mois, ils( famille paternelle) ont appelé la maman de la fille d’aller chercher ses cadeaux, y compris sa valise .[..] Quand j’entends des bruits, c’est la famille paternelle puisqu’ils n’ont plus jamais parlé à leur fille.  Aujourd’hui si je les vois sur les réseaux sociaux en train de s’agiter mais est-ce qu’ils se rappellent qu’ils n’ont plus jamais parlé avec leur fille ? Personne ne sait, ils n’expliquent pas ça.  Depuis qu’on est venus en Côte d’Ivoire, personne. Quand nous étions ici c’est sa maman qui l’appelait. C’est la vraie histoire.  Voilà pourquoi cette famille paternelle m’en veut beaucoup. Si vous aimez tant votre fille, pourquoi vous ne l’avez pas appelé durant tout ce temps ? Je ne sais pas dans quel état elle était là. Je la fortifiais . Aujourd’hui le malheur m’est arrivé, je n’ai pas voulu. », a-t-il évoqué en plus. 

Accusé d’avoir refusé à la famille de Fatoumata Bangoura d’assiter à l’enterrement de leur fille, Stephane dira que tel n’a jamais été le cas. 

« Beaucoup disent des choses qu’ils ne savent pas . Moi je n’ai jamais dit ça puisque j’étais en collaboration avec sa famille. Sa famille maternelle m’a appelé le mardi, pour me dire qu’ils se dirigent vers la  famille paternelle. Une fois là-bas, ils vont se concerter. Moi j’espère que c’est un membre de la famille paternelle qui allait m’appeler.  A ma grande surprise, c’est l’oncle maternel de la fille qui m’appelle pour me dire qu’on s’est concerté. On décide que : le corps de ma femme parte en Guinée.  Je l’ai dit ok, je ne vais pas vous mentir,  je reviens d’un voyage, j’étais au Maroc je suis rentré le 21 août à 3heures du matin en Côte d’Ivoire. Pour dire que je ne peux pas prendre la résolution d’envoyer le corps là-bas. Ils m’ont dit ok, attends nous,  on te revienr. Après on m’appelle encore toujours avec le téléphone de la fille de l’oncle maternel pendant qu’ils sont dans la famille paternelle.  On me dit : Alors on va envoyer un membre de notre famille, ici.  Je suis tellement content, j’ai dit  il n’y a pas de souci. On me dit il faut que je finance. Je dis non je ne peux pas, c’est de ça que je parlais. Je n’ai pas les moyens actuellement, je suis un peu coincé. Donc je peux pas essayer de me comprendre. A la rigueur peut-être vous payez son aller, son retour on peut se démerder. Ils se sont concernés là-bas je ne sais pas ce qu’ils ont décidé, puisqu’on utilisait toujours le téléphone de la fille de l’oncle maternel.  Donc c’est de par ce téléphone là que la note vocale est venue. Je l’ai encore là . Donc dans la note vocale, la fille me dit:  Écoute, qu’on arrive à venir, qu’on n’arrive pas à venir, voilà ce que mon papa décide,il demande à ce que tu t’arranges à l’enterrer de manière musulmane avec les photos, les vidéos, tout à l’appui. Vraiment prends courage.  S’il te plaît, elle insiste à plusieurs reprises. Je dis il n’y a pas de souci.  J’ai fait comme la famille m’a demandé .  Et cette fois-ci, ils m’ont même demandé les vidéos et les photos.  Mais ça, je n’ai pas envoyé pourquoi ? Parce que la première fois qu’ils m’avaient demandé, lorsque la fille est décédée, de tout faire pour pouvoir les rassurer. Le lendemain je vois sur les réseaux sociaux qu’ils commencent à exposer la photo. Est-ce que je peux avoir le courage d’envoyer ce que j’ai en ma possession. Sinon j’ai fait comme ils l’ont demandé. 

Et de terminer par ceci : « D’abord je vais souhaiter mes sincères condoléances parce que je sais comment ça fait mal. Je veux les rassurer ici, j’ai toutes les preuves qui prouvent que ma femme est morte d’une mort naturelle. S’ils veulent réellement que justice soit faite, ils peuvent même saisir ici l’ambassade de la Guinée. Pour qu’ils voient par eux-mêmes, toutes les preuves. », conclut-il.

Christine Finda Kamano 

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