Sékou Touré, 34 ans après (Par Bangaly Condé)

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Il y a 34 ans jour pour jour que le tout puissant Allah retira à l’affection du peuple de Guinée le premier président de la Guinée indépendante.

Les Guinéens des villes et des campagnes épris de paix, de justice et de gratitude, se rappellent aujourd’hui l’un de ses fils les plus prestigieux auquel l’Afrique et le monde ont rendu un hommage mérité il y a 34 ans.

En effet, le 26 mars 1984, le peuple de Guinée fut réveillé au petit matin, par les chansons mortuaires de la RTG. Le timonier de la révolution guinéenne, le Président Ahmed Sékou Touré venait de se coucher définitivement à Cleveland, Ohio aux Etats-Unis.

La Guinée, l’Afrique et le monde entier observent le deuil. Tous les grands de ce monde ou presque, seront présents à ses obsèques. Tous les commentateurs seront unanimes. C’était les plus grandes funérailles du monde contemporain, après celles du Général Charles De Gaule à l’époque.

De mémoire d’homme, jamais la dépouille mortelle d’un chef d’Etat africain n’a eu de telles estimes. Toutes les grandes mosquées d’Egypte, du Maroc, de la Libye, de l’Indonésie et de l’Arabie Saoudite, à la tête desquelles la Kaaba, ont observé la prière de l’absent. Les drapeaux en berne, les journées de deuil décrétées dans la plupart des pays musulmans. L’événement était suffisant pour démontrer la dimension nationale et internationale de l’homme.

En ce jour mémorable donc, l’un des plus illustres, il est nécessaire sinon primordial de présenter ce digne fils de la Guinée à la nouvelle génération qui, par haine ou par égoïsme de certains cadres pervers et malhonnêtes qui avaient les rênes du pouvoir de 1984 à 2008, a été diabolisé et traité de tous les maux. Mais quoi qu’on fasse ou qu’on dise, on ne pourra jamais travestir l’histoire encore moins la réécrire, car elle est un ensemble de faits têtus dont la falsification relève de manque de probité morale et intellectuelle, d’imposture ou de simple ignorance.

Loin d’une prétention de se substituer aux historiens, la seule intention ici est de rafraichir la mémoire des amnésiques et d’informer la nouvelle génération sur le parcours exceptionnel d’un homme exceptionnel qui consacra sa vie au service de sa patrie. Pour le faire, je me limiterai à son combat pour notre indépendance et les acquis durant son règne.

Le premier président de la république de Guinée, le responsable suprême de la révolution, le camarade Ahmed Sékou Touré est né le 9 janvier 1922 à Faranah dans un milieu de Sarakolés. Ce descendant d’Almamy Samory Touré commence son éducation d’abord à l’école coranique et l’école rurale primaire de Faranah, ensuite l’école régionale de Kissidougou et enfin celle de Conakry où il obtiendra le certificat d’études primaires. Plus tard, pour ses positions anticolonialistes il sera exclu de l’école professionnelle Georges Poiret.

Obligé de se lancer très tôt dans les contingences de la vie, le jeune Sékou Touré effectuera des petits boulots et plus tard il complètera sa formation professionnelle par correspondance afin de devenir comptable.

Une fois le diplôme acquis, il devient employé des PTT où il sera l’un des fondateurs du syndicat des travailleurs des PTT en 1945 avant de devenir le Secrétaire général.
En 1952, il prend la tête du Parti Démocratique de Guinée, section locale du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), et fait céder l’administration coloniale sur l’application totale du code de travail en Guinée.

En 1954, Ahmed Sékou Touré devient Conseiller Général de Guinée et Président de la Confédération générale des travailleurs d’Afrique noire, il est élu en janvier 1956 député à l’Assemblée nationale.
C’est à partir de là que son ascension va commencer. Dès novembre 1957, il devient le Vice-président du Conseil du gouvernement de Guinée et en juillet 1958 il en devient le Président.
Quand il fît voter « non » au referendum du 27 septembre 1958 portant sur la constitution de la 5e république et une adhésion à la Communauté française, Sékou Touré était non seulement maire de Conakry, mais député et Vice-président du Conseil depuis 1957.

La Guinée sera indépendante le 2 octobre 1958 et Sékou Touré devient le premier Président de la République avec Saifoulaye Diallo comme président de l’Assemblée Nationale, c’était le 15 janvier 1959.
Dès son accession à la présidence, Sékou Touré fera face au sabotage de la France qui imposa son véto à l’adhésion de la Guinée aux Nations Unies avant de la reconnaitre plus tard.
Face aux représailles de l’ancien maître qui a fermé toutes les portes de l’occident, le jeune Etat se retournera vers les pays soviétiques et le Ghana de Nkrumah.

Celui qui a dit après l’accession de la Guinée à l’indépendance que la Guinée ne sera jamais libre tant qu’une e parcelle de l’Afrique sera sous domination coloniale, créera en 1960 l’Union des Etats d’Afrique de l’ouest avec Modibo Keita et Nkuwme N’Nkrumah.

Les premiers efforts de ce grand Panafricaniste seront focalisés sur la lutte contre l’occupation coloniale des territoires africains. C’est pourquoi, Ahmed Sékou Touré soutiendra le PAIGC, accueillera l’ANC avec un séjour de Nelson Mandela en Guinée dans les années 60, offrira des passeports guinéens aux enfants de Patrice Lumumba, aux Sud-Africains, engagera l’armée guinéenne dans la lutte pour l’indépendance de certains pays africains tels que l’Algérie, l’Angola, la Namibie, le Mozambique, etc. Il fut également le refuge des combattants de la liberté en Afrique. Tels que Bakary Guibo du Niger, la Sud-Africaine, Miriam Makeda, le coprésident de la République de Guinée le Ghanéen Nkrumah, le président du PAIGC, le Bissau-guinéen Amical Cabral…et l’ancien ministre guinéen le Béninois Béhanzin.

Après la période de lutte des indépendances, Sékou Touré aura une grande réputation internationale et sera une référence dans le nationalisme. Mais petit à petit se développait une résistance à l’intérieur du pays, marquée par de nombreux complots, souvent soutenus par les pays occidentaux.
Ainsi, trois moments forts retiendront l’attention : l’agression portugaise de 1970, la création en 1971 d’un tribunal populaire afin de juger les acteurs de cette tentative de renversement du régime où s’ensuivra une vague d’arrestations et exécutions pour complot, la situation particulière du Fouta en 1976 et l’assouplissement du régime en 1977 suite à la visite de Valérie Giscard d’Estaing. C’est d’ailleurs cette visite qui permit la normalisation des relations entre la France et la Guinée qui s’est concrétisée par la visite de Sékou Touré en France en 1982.
L’autre dira mais qu’il y avait le camp Boiro.
Certes le camp Boiro existait, mais est-ce que toutes les victimes étaient innocentes ? Voilà la question qu’on devrait se poser.
Comme tout régime africain, le régime de Sékou Touré au lendemain des indépendances, avait une seule ambition : la création d’une nation. Dans ce processus de création et de consolidation de la nation, ceux qui ont essayé de trahir leur patrie et attenter à la vie du père de l’Indépendance ont payé le prix.
Combien de fois le groupe de Kaman Diaby et de Fodéba Kéita a attenté à la vie de Sékou Touré ? Combien de fois le groupe de Telly Diallo et d’Alpha Oumar Barry a essayé d’éliminer le père de la nation ? Que dire du complot petit Touré ?
Qu’à cela ne tienne, on ne peut applaudir la mort d’un être humain quelle que soit la raison. D’ailleurs, nous ne cesserons jamais de prier pour le repos de leurs âmes et compatir à la souffrance de leurs proches.
Le Président ayant constaté les limites du collectivisme dans l’économie, décide de virer vers les occidentaux, visite les Etats-Unis. C’est en pleine campagne d’ouverture politique et de libéralisation de l’économie guinéenne que le Président Ahmed Sékou Touré, rend l’âme le 26 mars 1984 dans sa salle d’opération à Cleveland alors qu’il préparait la conférence de l’OUA, l’actuelle Union Africaine, à Conakry la même année.
Au lendemain de sa disparition et l’avènement des militaires au pouvoir, le 3 avril 1984, certains journalistes ni loi ni foi et intellectuels pervers ont mené une campagne de désinformation et de dénigrement contre la personne du feu président en prétendant qu’il aurait des châteaux par-ci, des appartements par-là, et des milliards de dollars dans les banques étrangères, aujourd’hui ces colporteurs de mensonges sont à leurs propres frais. Puisqu’il a été démontré que le seul héritage que le présidente Ahmed Sékou Touré a laissé c’est la Guinée paisible et indépendante.
Car le combat de l’homme du 28 septembre n’a pas consisté à s’enrichir mais de libérer notre pays du joug colonial, de sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation en protégeant nos ressources minières pour les futures générations et de faire rayonner sur le plan national et international les nobles idéaux et aspirations.
Trente-quatre (34) ans après sa disparition, Ahmed Sékou Touré continue toujours d’être évoqué ici et là par ses détracteurs qui le traitent de dictateur, et par ses  admirateurs pour ses œuvres immortelles, tels que l’accession de notre pays à  l’indépendance, la création  du  bien-être pour les populations guinéennes, l’imposition de  l’ordre et la discipline, la sauvegarde de nos ressources, la lutte contre l’ethnocentrisme et  le rayonnement  de notre nation sur le plan international à travers l’image d’une jeunesse révolutionnaire et patriote.
Le 3 avril 1984 un Comité Militaire de Redressement National (CMRN) dirigé par un certain Colonel Lansana Conté a pris le pouvoir, au lieu de garder les aspects positifs du régime de Sékou Touré, il instaurera un libéralisme sauvage qui conduira le pays dans un libertinage sans précédent avec toutes ses composantes, notamment le grand banditisme, les assassinats ciblés, les détournements de fonds, le trafic d’influence et le trafic de drogue. Ainsi détruit-il les acquis du régime du Président Ahmed Sékou Touré sur les plans politique, économique, social et culturel.
Rappelons qu’au cours de la première république (1958-1984), la Guinée a vécu sous un régime présidentiel dominé par un système de parti unique d’inspiration socialiste, qui dirigeait l’Etat et régulait l’ensemble de la vie économique, sociale et culturelle.
Tous les responsables du Parti Démocratique de Guinée (PDG) étaient élus. Du Pouvoir Révolutionnaire Local (PRL) au Bureau Politique National (BPN) en passant par les Pouvoirs Révolutionnaires d’Arrondissement (PRA), les sections, les mairies et les Bureaux Fédéraux, toutes les décisions étaient prises en plénière lors des réunions hebdomadaires des vendredis. Toute décision prise au niveau local remontait jusqu’au sommet de l’Etat.
Ceci est d’autant plus que le Guinéen, dès son jeune âge était initié aux pratiques démocratiques. Les commissaires de classe et les membres du Conseil d’Administrations (C.A.) dans les écoles, les lycées et les universités étaient élus. Une véritable démocratie populaire comme dans le parti Kermalien de la Turquie au 19e siècle.
Sur le plan sécuritaire, la Guinée de Sékou Touré était un pays de sécurité et un havre de paix. Il n’y avait ni vandalisme, ni banditisme, encore moins des assassinats ciblés. Une milice patrouillait dans les quartiers nuit et jour pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens. La discipline était de rigueur.
Les populations vivaient en parfaite harmonie dans la convivialité. Il était rare à l’époque de trouver une famille malinké où il n’y avait pas un peul, un soussou ou un forestier. Une famille peule sans qu’il n’y ait une autre ethnie. Ceci était valable pour la Forêt et la Basse Côte. D’ailleurs il y a une anecdote qui dit que quand un malinké a de l’argent il pense toujours épouser une femme peule. Aussi le cousinage entre le malinké et le peul n’était-il pas une illustration de l’entente qui existait entre les ethnies pendant le règne du Président Ahmed Sékou Touré.
Sur le plan diplomatique, il suffit de rappeler la première déclaration du CMRN le 3 avril 1984 : « Peuple de Guinée, tu viens de conduire à sa dernière demeure l’un de tes fils les plus prestigieux auquel l’Afrique et le monde ont tenu à rendre un hommage mérité. L’œuvre immortelle d’Ahmed Sékou Touré aura été de conduire notre pays à l’indépendance et de faire rayonner sur le plan international tes nobles idéaux et aspirations… ». Suffisante pour convaincre.
La Guinée de Syli Sékou payait ses cotisations dans toutes les organisations internationales où elle était membre. Elle y assumait de hautes responsabilités comme la vice-présidence de l’Organisation du conseil islamique (OCI).
Ecouté et respecté, le Président Ahmed Sékou Touré était toujours sollicité dans la résolution des conflits internationaux : Mali-Burkina, Iran-Irak, Sahara Occidental-Maroc, OCI-Egypte, etc.
Pour la défense de la patrie, l’armée nationale qui a été créée après la proclamation de l’indépendance du 2 octobre 1958 était l’expression achevée du patriotisme et du nationalisme des dirigeants et des premiers soldats. Des vaillants et dignes fils qui avaient fait du respect des ordres de l’obéissance aveugle un sacerdoce.
Après sa création, l’armée s’illustrera dans le maintien de la légalité constitutionnelle et s’impliquera dans le secteur de la vie socioéconomique. Elle s’organisera  pour affirmer sa vocation nationale et africaine, notamment dans la défense de l’intégrité territoriale et la décolonisation totale du continent noir.
Dès 1960, elle  s’est déployée en Afrique, répondant non seulement à l’appel des peuples en lutte pour l’indépendance mais aussi au panafricanisme d’Ahmed Sékou Touré qui a déclaré que « la Guinée ne sera jamais libre tant qu’une partie de l’Afrique sera sous domination coloniale ».
L’engagement à défendre la patrie s’est démontré lors de l’agression du 22 novembre 1970. Ce jour, c’est avec bravoure que les forces armées guinéennes ont défendu la souveraineté nationale en infligeant une cuisante défaite aux mercenaires guinéens et étrangers à la solde des portugais qui étaient venus agresser notre chère patrie.
A cette vocation de facilitateur, de défenseur de la patrie, s’est ajoutée une autre dimension qui a particularisé l’armée guinéenne, celle qui a permis de mettre la fleur au canon pour s’investir dans les programmes nationaux de développement. Nous retenons   encore l’image des soldats dans les champs de riz, dans les Fermes Agro-pastorales (FAPA) et dans la construction des routes et des pistes ainsi que des ouvrages de franchissements à travers les génies militaires (rurales et bâtiments) sous la première République.
Aussi, ce sont nos soldats qui s’installeront aux commandes des aéronefs de la jeune compagnie « Air Guinée » pour sillonner l’Afrique et le monde entier, et même initier certains militaires des pays de la sous-région. Une armée à la fois d’élite et de métier.
Le Général Sékouba Konaté, l’ancien président de la transition guinéenne confiait que les militaires de la première république étaient des vrais soldats et le président Ahmed Sékou Touré les mettait dans des conditions qui leur permettaient d’être au service de la nation avec dévouement et détermination. Il se rappelle à son jeune âge que le Président Ahmed Sékou Touré a offert des Renault à certains chefs militaires lors d’une de leurs missions à Bruxelles pour les encourager.
Malgré que la politique économique appliquée à l’époque sous le modèle socialiste a été qualifiée d’échec par les ennemis du pays, il y avait à l’époque le plein emploi, l’inflation était maitrisée, le pays était moins endetté, les ressources de l’Etat permettaient de payer les fonctionnaires, les frais d’importation étaient couverts sans recourir à la planche à billets ou à l’endettement. Plus de 300 usines opérationnelles sur l’ensemble du territoire national permettaient d’absorber la main d’œuvre.
En plus du salaire des fonctionnaires, ils recevaient les ravitaillements et étaient hébergés dans les bâtiments de l’Etat avec option d’achat pour les empêcher ainsi de détourner les deniers publics.
S’agissant de la jeunesse, il faut dire que c’était la vitrine de la Guinée dans toutes les rencontres sportives et culturelles.
Des exemples qui sont légions : Le Hafia Football club de Conakry triple détenteur de la coupe d’Afrique des clubs champions, ancêtre de la « champion’s league », le Horoya Athlétique club détenteur de la coupe des vainqueurs de coupe qui est appelée aujourd’hui la coupe de la CAF, le Syli national finaliste de la coupe d’Afrique des nations en 1976 en Ethiopie…
Les ballets africains, le ballet Djoliba et les orchestres ont fait leurs preuves en Afrique et dans le monde : la médaille d’argent de la Guinée aux jeux africains de Lagos, le disque d’or de Kouyaté Sory Kandia aux Etats-Unis, la prestation du Bembeya Jazz National au festival d’Alger. La Guinée d’Ahmed Sékou Touré était représentée dans toutes les rencontres sportives et culturelles sur le continent voire souvent dans le monde.

Ceci était le fruit de la politique sportive et culturelle appliquée dans le pays. Les compétitions sportives et culturelles étaient organisées dans tous les établissements scolaires. C’est pourquoi en Guinée, comme aux Etats-Unis, les sportifs de haut niveau étaient des universitaires ou des diplômés des écoles et des instituts.
C’est au regard de tous ces acquis que le Professeur Alpha Condé au lendemain de son investiture a déclaré : « Je prends la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée » Ces mots ont aujourd’hui tout leur pesant d’or, car depuis l’arrivée d’Alpha Condé à Sekoutouréya le 7 novembre 2010, le gouvernement est entrain de relever plusieurs défis que lui a imposé la deuxième république par sa mauvaise gouvernance et surtout par son refus de sauvegarder les acquis du régime de Sékou Touré.
Aujourd’hui, hors mis l’impunité qui engendre la grande insécurité qui empêche les Guinéens de dormir et le manque d’application des lois qui a rendu l’Etat faible, on peut dire sans risque de se tromper que la grande partie des acquis de la première République commence à être restaurée grâce au processus de changement engagé par le Prof. Alpha Condé pour la renaissance de l’Etat guinéen dans toutes ses dimensions. Une renaissance que le peuple attendait depuis la disparition du père de l’indépendance guinéenne, le Président Ahmed Sékou Touré.

Par Bangaly Condé « Malbanga »

New York, USA

 

 

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1 commentaire
  1. Sylla dit

    Malbanga ceci est in texte recycle’.
    C’est le meme ecrit l’annee’ derniere. Mot pour mot.

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