Aujourd’hui, les citoyens de Talabéh sont entre le marteau et l’enclume car ils manquent totalement d’infrastructures de base. Ce district relève de la sous-préfecture de Siguirini, préfecture Siguiri, à 180 km du centre-ville. Rencontrés pour en savoir plus, plusieurs habitants de la localité ont raconté les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
« Depuis que ce district existe, il n’a jamais connu une école publique ou privée, une route, des pompes de la part de l’État, à plus forte raison un établissement sanitaire. Nos femmes en état de famille meurent ici parce qu’il faut les transporter vers Lèro ou Siguirini. Vraiment il faut nous sortir de cette ornière. Nous relevons de la commune rurale de Siguirini, mais nous n’avons bénéficié d’aucune infrastructure de leur part. Nous vivons dans des conditions lamentables. C’est comme si nous ne faisions pas partie de la Guinée. Aujourd’hui, on ne se sent plus Guinéen parce qu’on est oublié par les autorités », ont-ils expliqué.
Ils lancent un appel à l’endroit des autorités guinéennes et aux personnes de bonne volonté. « Nous venons auprès de l’État pour qu’il nous vienne en aide. Le district de Talabéh manque de tout. Il faut que l’État regarde notre village pour le doter au moins d’un poste de santé pour soulager les femmes en état de famille », lancent-ils.
Il faut reconnaître que cette localité de Talabéh vit aujourd’hui dans des conditions précaires, notamment les femmes dont les souffrances sont indicibles.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri
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