Tanzanie: le chef du principal parti d’opposition arrêté

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Le président du Chadema, principal parti d’opposition en Tanzanie qui a appelé à des manifestations lundi contre les résultats « illégitimes » des récentes présidentielle et législatives, a été arrêté, a annoncé un responsable de la police. 

Freeman Mbowe, patron du Chadema, avait appelé ses partisans à descendre dans la rue à compter de lundi pour réclamer de nouvelles élections, la présidentielle et les législatives du 28 octobre ayant été entachées de fraude, selon l’opposition.

« Nous avons arrêté Mbowe, il se trouve entre nos mains », a déclaré à la télévision publique TBC1 le chef de la police de la capitale économique Dar es Salaam, Lazaro Mambosasa, ajoutant que six hauts responsables du Chadema étaient également en état d’arrestation.

« En plus de ces manifestations que nous avons interdites, ils voulaient inciter à saccager des infrastructures, brûler des stations-service, des marchés et des véhicules de transport en commun », a-t-il ajouté. Le responsable de la police a averti que « toute personne impliquée dans la préparation de manifestations illégales sera arrêtée et traduite en justice ».

Le président John Magufuli, 61 ans a été réélu pour un second mandat avec 84,39% des voix et son parti, le CCM, au pouvoir depuis l’indépendance, a raflé la quasi-totalité des 264 sièges en jeu aux législatives. Candidat du Chadema et principal adversaire de M. Magufuli à la présidentielle, Tundu Lissu, revenu en Tanzanie après trois ans de soins et de convalescence à l’étranger consécutifs à une tentative d’assassinat – politique selon lui – en 2017, n’a recueilli que 13,03% des voix.

Dès le lendemain du vote, M. Lissu avait rejeté par avance les résultats de scrutins ayant donné lieu, selon lui, à « une fraude d’ampleur sans précédent dans l’histoire » de la Tanzanie.

La loi en Tanzanie ne l’autorisant pas, « la porte de la contestation des résultats de la présidentielle devant un tribunal nous est fermée et c’est pourquoi nous avons décidé de nous adresser au peuple », avait expliqué samedi M. Lissu lors de l’appel à manifester lancé par le Chadema, avec l’ACT-Wazalendo, autre parti d’opposition. Le premier mandat de M. Magufuli – élu avec 58% des voix en 2015 – a été caractérisé par un net recul des libertés fondamentales et une multiplication des attaques contre l’opposition, selon les organisations de défense des droits de l’Homme.

Dans l’archipel semi-autonome de Zanzibar qui, outre le scrutin national votait pour élire ses propres président et députés, le candidat de l’opposition, Seif Sharif Hamad, a été arrêté deux fois la semaine du scrutin et les tentatives de manifestations ont été brutalement réprimées.

Belga

 

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