Ticad7 : le Japon accueille l’Afrique à Yokohama, les grands axes d’un sommet très attendu

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Les grandes nations, les grands actes. Le Japon, la superpuissance mondiale a mis de gros moyens pour accueillir à partir de ce mercredi la 7è conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD7) à Yohohama. Elle aura pour thème « Faire avancer le développement en Afrique par les personnes, les technologies et l’innovation ». Un objectif que le Japon veut faire passer par le renforcement de l’assistance technique et moins par l’aide publique au développement.

Pendant trois jours (28-30 août), de nombreux chefs d’Etat et de gouvernements africains -dont le Guinéen Alpha Condé-, des partenaires au développement vont échanger avec la nation nippone sur le décollage économique du continent africain.

Ce mardi, plus d’une trentaine de journalistes d’Afrique, invités spéciaux du Japon ont pris part au Ministère des Affaires étrangères à Tokyo à une séance d’explications sur les objectifs de la TICAD, lancée en 1993 pour l’Afrique.

L’ambassadeur de la TICAD7, Kiya Masahiko a été très ouvert sur la question de développement en Afrique et le rôle que le Japon, vieil ami de l’Afrique joue et pourrait être amené à jouer dans le futur proche.

A l’en croire, « la TICAD, organisée à l’initiative du gouvernement japonais conjointement avec les Nations unies, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Commission de l’Union africaine (UA) et la Banque mondiale, traite de trois grands sujets à savoir l’Economie, la société, paix et stabilité. La TICAD est une conférence internationale ouverte pour parler des difficultés de l’Afrique. Cette année, l’accent sera mis sur le commerce. Le point fort de la Ticad c’est de centraliser sur l’Afrique le monde à l’initiative du Japon ».

Lors de cette grand-messe de la coopération japono-africaine, beaucoup de partenaires au développement organiseront des événements parallèles tels que l’Union africaine, la société civile mais aussi le PNUD. Poussant ainsi l’ambassadeur à proclamer que « la TICAD ne se limite pas seulement aux discours mais aux actions concrètes sur le partenariat. Le Japon, à travers la JICA (Agence de coopération internationale du Japon) et l’organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO) appuie l’Afrique dans les domaines des échanges et des investissements. »

Selon Kiya, au cours de la TICAD de cette année, la 2è phase de la CARD (Coalition pour le Développement du Riz en Afrique) –lancée en 2008- axée essentiellement sur le développement de l’Agriculture dont l’objectif principal est de doubler la production du riz en Afrique, à travers une meilleure coordination des investissements et de l’assistance technique dans ce secteur.

« Cette fois-ci, on lancera la phase 2 de la CARD », annonce-t-il.

Pour appuyer les échanges d’expériences, poursuit-il, le Japon a formé dans ses entreprises, dans le cadre de l’initiative ABE (du nom du Premier ministre), plus de 1200 étudiants africains qui seront d’ailleurs invités à présenter leurs résultats lors de cette conférence qui va réunir plus de 4500 participants venus de partout.

Le Centre de Conférence de Yokohama…

L’Urbanisation de l’Afrique, le Japon en fait également sa préoccupation. L’ambassadeur Kiya a rappelé que l’initiative concernant l’ACP a commencé lors de la Ticad 6 en 2016. Pour le traitement des déchets, projet cher à de nombreux pays africains dont la Guinée, la ville pilote est Yokohama qui accueille la rencontre.

Le cas des réfugiés, souligne le conférencier, sera aussi évoqué entre l’Union africaine, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Japon, pays qui a un taux d’acceptation des réfugiés inférieur à 1% . Ajoutant que le Japon accorde une place prépondérante aux relations culturelles et humaines avec l’Afrique.

« La coopération entre le Japon et l’Afrique est fondée sur la dignité humaine et la confiance. Le développement de l’Afrique se fera avec l’approbation des Africains. L’Afrique ne fera pas que suivre le Japon, elle va proposer et aussi solutionner avec nous. Donc, elle décidera du chemin à suivre. Contrairement à d’autres nations qui endettent l’Afrique, nous, nous misons sur les infrastructures de qualité, la formation et le transfert des technologies », rappelle le diplomate. Regrettant que beaucoup de pays africains ont des difficultés de décollage à cause de la corruption. « On essaie avec eux d’améliorer la bonne gouvernance et la transparence en vue de réaliser leur appropriation ».

Kiya a par ailleurs fait noter que le Premier ministre Japonais Shinzo Abe, au cours de la TICAD 6 avait soutenu que le Japon a injecté plus de 30 milliards de dollars dans des projets de développement en Afrique. Un montant qui, soutient-il, sera revu progressivement à la hausse en faveur de l’Afrique.

Mamadou Savané, invité spécial, depuis Yokohama, Japon

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