Les audiences criminelles ont repris mercredi 26 mai 2021 au Tribunal de première instance de Labé. Pour cette première journée, trois dossiers étaient inscrits au rôle. Des peines allant de 5 à 10 ans de réclusion criminelle ont été infligées aux prévenus. « Par rapport à la reprise des audiences criminelles, comme vous le savez déjà, par trimestre, nous programmons des dossiers criminels que nous avons. Pour cette étape, nous avons pu finir avec 6 dossiers. Des dossiers dans lesquels il y a eu des décisions qui ont été complètement rendues. Par rapport au déroulement de l’audience d’aujourd’hui, nous sortons de cette journée complètement satisfait, dans la mesure où les débats ont été contradictoires avec les accusés, assistés d’un avocat officiel qui est venu au compte d’une ONG de défense des droits de l’homme ( OGDH).
À l’issue des débats, le parquet a été suivi dans sa réquisition. Il y a eu des condamnations. Les peines que nous avons voulues n’ont pas été les peines infligées. Mais par rapport aux faits, nous estimons que nous avons été entendus. Les peines sont allées de 5 à 10 ans de réclusion criminelle », affirme Patrice Koma Koïvogui, substitut du procureur de la République près le TPI de Labé.
Poursuivant, il est revenu sur la nature des peines et des crimes pour lesquels ces incriminés ont été reconnus coupables. « Pour ce qui est du premier cas, c’est-à-dire le cas de viol suivi d’assassinat pour lequel était accusé un jeune venu de Mali, il a écopé d’une peine de 10 ans de réclusion criminelle, avec 6 ans de période de sûreté. Un autre cas de meurtre d’un nouveau-né pour lequel une dame (voilée, ndlr) est poursuivie, elle a écopé d’une peine de 10 ans de réclusion criminelle avec 6 ans de période de sûreté. Le troisième dossier concerne un cas d’atteinte à la pudeur commise sur des mineures avec violence. Là également, l’accusé a écopé d’une peine de 5 ans de réclusion criminelle. Ils ont un délai de 15 jours, s’ils ne sont pas d’accord avec les peines, pour relever appel de la décision rendue pour que l’affaire soit réexaminée au niveau de la cour d’appel de Conakry », précise Patrice Koma Koïvogui.
À noter que ce jeudi 27 mai 2021, plusieurs autres dossiers criminels ont été inscrits au rôle. Nous y reviendrons.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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