L’affaire qui oppose le journaliste du groupe HADAFO Médias, Mohamed Mara à Cheick Ahmed Fofana dit ‘’Sheick Affan » qui s’est poursuivi ce mardi, 25 février, au tribunal de première instance de Mafanco a été renvoyé au 30 mars prochain pour les plaidoiries et réquisition.
Au cours de l’audience du jour, le tribunal a écouté le prévenu Sheick Affan, poursuivi pour des faits de menaces de mort, diffamation, injures, diffusion de données portant atteinte à la dignité humaine.
Interrogé, Sheick Affan a nié les faits qui lui sont reprochés, avant d’indiquer qu’il a agi par légitime défense. « Mohamed Mara a été le premier à m’attaquer dans leur émission les Grandes gueules « GG » en me traitant d’ethnocentriste, régionaliste. C’est pourquoi j’ai fait une publication sur Facebook pour dire de s’attendre à ma réplique. Je ne l’ai nullement menacé de mort. C’était juste de la légitime défense que j’ai faite », a expliqué, Sheick Affan, juriste de profession.
Pour prouver la véracité de sa thèse au tribunal, la partie civile a communiqué une vidéo qui a été projetée dans la salle. Dans cette vidéo, on voit Sheick Affan s’attaquer à la Radio Espace Fm, aux journalistes Mohamed Mara, Moussa Yéro Bah, au FNDC et à l’UFDG.
De son côté, la défense a aussi demandé au juge de lui accorder le privilège de démontrer à travers la diffusion d’une vidéo que le plaignant a été le premier à s’attaquer à son client. Une demande de la défense qui n’a pas été acceptée par Madame le procureur, Joséphine Loly Tinkiano qui a rappelé que la personne qui a saisi le tribunal est Mohamed Mara. Donc, dira-t-elle, le tribunal ne doit pas céder à cette demande de la défense. Une demande qui été aussitôt rejetée par le président du tribunal.
Après une demi-heure de discussions entre les parties, le juge a ordonné la clôture des débats pour entrer dans la phase des plaidoiries et réquisition. Ce qui n’a pas été accepté par le ministère public et la défense qui ont demandé un renvoi de l’affaire à lundi prochain, argumentant qu’ils ne sont pas prêts. Une demande du procureur et de la défense que la partie civile a qualifiée de dilatoire.
Poursuivant, la partie civile a souligné qu’elle est déjà prête pour ses plaidoiries, soutenant que l’avocat de la partie civile, Me Alpha Yaya Dramé doit quitter dès ce soir à Conakry pour la France d’où il réside.
Après moult discussions entre les parties, le juge Amadou Kindi Baldé a fini par renvoyer l’affaire au 30 mars prochain.
Elisa Camara