Transition : l’ex-président nigérien Issoufou veut devenir envoyé spécial de la Cedeao en Guinée

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Depuis son départ de la magistrature suprême de son pays, Mahamadou Issoufou continue de retenir l’attention des organismes sous-régionaux et internationaux. Selon un article publié par le magasine panafricain « la Lettre du Continent », après avoir été pressenti en avril pour devenir médiateur de l’Union africaine au Tchad, le nom de l’ancien président nigérien, circule activement depuis la chute d’Alpha Condé pour prendre le poste d’envoyé spécial de la CEDEAO pour la Guinée.

«Depuis qu’il a quitté le pouvoir en avril dernier, Mahamadou Issoufou se concentre officiellement à la fondation qui porte son nom. Dans ce cadre, il a multiplié les initiatives ces dernières semaines et était encore au Vatican au début du mois pour rencontrer le pape François après avoir séjourné à Marseille début septembre pour le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En coulisse, néanmoins, l’ex-chef d’Etat garde un œil attentif sur l’Afrique. Mi-septembre, son nom a de nouveau été proposé par au moins trois présidents de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour être le médiateur de l’organisation régionale en Guinée. Depuis cet été, Mahamadou Issoufou a en effet été sollicité à plusieurs reprises et consulté par ses ex-homologues pour évoquer les crises régionales », informe le journal.

Plus loin, il (magasine) précise qu’en Guinée, l’organisation sous-régionale ouest-africaine (CEDEAO) n’a, jusqu’ici, nommé aucun envoyé spécial comme selon lui, c’est le cas au Mali où l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan est à la manœuvre avec des résultats, à ce jour, en demi-teinte.

« La nomination d’un médiateur pour la Guinée constituait pourtant une priorité de l’organisation panafricaine au lendemain du coup d’Etat contre Alpha Condé. En outre, le dialogue entre la CEDEAO et la junte est aujourd’hui au point mort alors que les chefs d’Etats ouest-africains avaient plaidé le 16 septembre pour une transition de 6 mois dirigée par des civils (AI du 16/09/21). Deux exigences inaudibles pour le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) dont le leader, le colonel Mamady Doumbouya, a été investi président le 1er octobre. Le cas d’Alpha Condé, toujours gardé en résidence surveillée alors même que la CEDEAO réclame sa libération, constitue également un point de blocage supplémentaire. Dépourvu d’un médiateur attitré, c’est le chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo qui joue depuis le premier rôle, en étroite collaboration avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Le 20 octobre, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló qui entretient de très fraîches relations avec Condé s’est par ailleurs rendu à Conakry pour rencontrer la junte », révèle le magasine. Ajoutant qu’« aux yeux de plusieurs capitales ouest-africaines, Mahamadou Issoufou aurait un profil idéal : virulent opposant au troisième mandat en Afrique, il avait été l’une des voix les plus critiques dans la sous-région à la modification de la constitution de l’ex-président guinéen en 2019. Une attitude qui avait jeté un froid glacial entre les deux membres de l’Internationale Socialiste. Dans la foulée Alpha Condé avait rompu tout contact avec Issoufou et avait invité l’opposant nigérien Hama Amadou à son investiture en décembre 2020. Néanmoins, l’hypothèse d’une implication officielle d’Issoufou en Guinée, pour le compte de la CEDEAO, ne fait pas encore l’unanimité au sein de l’organisation qui doit se réunir dans les prochaines semaines pour évoquer de nouveau les transitions en Guinée et au Mali. »

A rappeler que ce n’est pas la première fois que le nom de l’ancien président nigérien circule pour jouer les médiateurs dans une crise africaine. En avril dernier, précise la Lettre du Continent, « au lendemain du décès du président tchadien Idriss Déby, l’hypothèse d’une médiation du dirigeant nigérien avait déjà activement circulé au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba. Une option qui avait finalement été écartée. Depuis son départ de la présidence en avril, Mahamadou Issoufou a rencontré plusieurs présidents ouest-africains. Le mois dernier, il a ainsi dîné à Nouakchott avec Mohamed Ould Ghazouani et s’était auparavant entretenu avec Ouattara, à Abidjan, en août. »

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