[Tribune] Impact des politiques monétaire et budgétaire sur la croissance économique (Par Safayiou Diallo)

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A court et long termes les politiques monétaire et budgétaire influencent l’activité économique. Tel est le résultat d’une étude que nous avons mené tout récemment sur « l’impact des politiques monétaire et budgétaires sur la croissance économique en Guinée ». Ceci sous-entend que les reformes entrepris par les gouvernements qui se sont succédés ces dernières années ont contribué à rehausser la croissance même si elle reste encore appauvrissante.

Cependant, seule la politique monétaire aura des effets positifs à long terme sur l’activité économique. Ceci laisse présager que la Guinée doit davantage miser sur cet instrument afin de propulser l’activité économique en réduisant les dépenses publiques non productives pour ne pas accentuer le déficit budgétaire et en promouvant le développement du secteur privé.

Il ressort du calcul des élasticités du modèle à correction d’erreur qu’à court et long termes, l’inflation a des répercussions néfastes sur la croissance économique. Suivant l’estimation du modèle à correction d’erreur le stabilisateur automatique appréhendé par le coefficient associé à la force de rappel, semble être un peu élevé (60%). Ce résultat montre que 60% d’un choc intervenu en un trimestre donné sera résolu le trimestre qui suit le choc.

Par ailleurs, même si la politique budgétaire semble être moins efficace que celle monétaire, nos autorités doivent mettre en place un cadre à court, moyen et long terme adéquat pour une combinaison optimale des 2 politiques afin d’atténuer les fluctuations conjoncturelles de l’économie guinéenne.  Cela signifie que la BCRG prendra des mesures pour que l’inflation ne s’écarte pas trop du critère de convergence de la CEDEAO en matière de prix, qui doit être inférieur à 10% (à un chiffre) et que le gouvernement de la Guinée veille à une meilleure allocation des ressources vers des dépenses productives susceptibles d’assurer une viabilité macroéconomique (Dufrénot et al. (2007).

Enfin, cette étude ne prétend, en aucun cas, remettre en cause les fondements théoriques de la macroéconomie, plus particulièrement les diverses théories traitant la question de croissance. Mais, elle se veut tout simplement une contribution à l’avancement de la recherche autour de l’impact des politiques monétaire et budgétaire sur la croissance dans le contexte des économies africaines.

Mamadou Safayiou DIALLO

Analyste économique.

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