Tribune] Pour qui roule l’Ong Humain Right Watch ?

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Difficile de dire aujourd’hui que l’Ong Humain Right Watch, dirigée depuis 27 ans par Kenneth Roth, garde toujours le même prestige tant elle est aujourd’hui contestée. Une contestation qui, très souvent a lien avec son mode de financement et sa proximité avec l’administration américaine. Conséquences, ses rapports sont souvent biaisés, laissant entrevoir un véritable conflit d’intérêt.

Le regard subjectif de HRW sur le Maroc

A la lecture des 140 pages du dernier rapport de HRW, on constate en effet que les conclusions sur certains pays où entreprises de presse restent fortement critiques, souvent injustifiés, sans preuves. Dans le dernier rapport de Human Right Watch par exemple, l’on constate que certaines personnes, impopulaires, qui militent pour la démocratie au Maroc se voient attribuer dans le rapport HRW, un faux statut. C’est pourquoi dans ce document, le lecteur constate avec regret, une analyse légère, assez désinvolte d’une situation pourtant très sérieuse. On accuse même des

médias marocains, pourtant indépendants, de rouler pour le pouvoir, chose qui est entièrement fausse. Finalement, l’on est en droit de se poser une question importante. L’Ong HRW peut-elle s’appliquer à elle, les même exigences de transparence et de bonne gouvernance ? En effet, étant donné que l’ONG pose des questions aux gouvernements sur les questions des droits humains, elle doit aussi répondre aux questions des médias et des observateurs chez qui subsistent des doutes, fait savoir certains journalistes. Dans ce cadre et tout en veillant, exige ces derniers, à maintenir une ambiance cordiale. A propos justement de ses liens douteux, nombre d’hommes de médias, réclame à l’organisation de fournir des précisions sur les liens qui existent entre le « Makhzen » et la Justice, d’une part et sur ceux qui existent entre ce même Makhzen et certains médias. Et l’autre point important, c’est le regard souvent irréel que porte cette Ong sur le Maroc. A ce titre, il faut noter que le premier quotidien à sortir le rapport de HRW sur le Maroc reste Le Monde qui reste, on le sait tous, déconnecté de la réalité marocaine.

La main qui donne, est-ce la même qui oriente les rapports ?

Aujourd’hui, c’est avéré, de nombreux écrits de l’Ong HRW restent fortement orientés. A titre d’exemple, Human Right Watch pris pour un vaisseau amiral de tout premier plan pour la Open Society Foundation qui lui a versé en 2010 pas moins de 100 millions de dollars pour la période 2010-2020. Aujourd’hui, il faut noter que HRW est souvent critiqué pour sa proximité avec des gouvernements et donateurs qui, très souvent, ne laissent aucune chance à l’Ong de mener des travaux crédibles et responsables. Il faut noter par

exemple que pour l’exercice 2017-2018, que « les revenus de HRW se sont élevés à 92,1 millions de dollars. Le fondateur de HRW, Robert Bernstein, dont il a été président en pleine guerre froide de 78 à 88, ardent défenseur américain de la dissidence politique et de la liberté d’expression est décédé le 27 mai 2019 à l’âge de 96 ans, non sans laisser une tache indélébile dans le curriculum vitae de HRW. Robert Bernstein a publié une tribune parue dans le New York Times dénonçant sa propre organisation comme étant “morally bankrupt”, en faillite morale », note des chercheurs occidentaux. Comme pour dire que

l’Ong HRW a un sérieux travail d’introspection à mener avant de s’attaquer à des institutions ou des pays.

Des communiqués en conformité avec la politique étrangère des Etats-Unis

Aujourd’hui, parmi les fréquentes critiques adressées à l’Ong Human Rights Watch figure aussi sa proximité, presque aux allures d’ingérences, des Etats-Unis d’Amérique. Et cette situation s’explique assez facilement, car dans la politique d’embauche, priorité est accordée aux cadres issus de

différentes entités de l’administration américaine. Et ces derniers deviennent ainsi, tout naturellement des relais de la politique ou de la vision de l’administration américaine. Conséquence, l’Ong est souvent incapable de dénoncer l’intervention militaire américaine en Libye et son silence assourdissant lors du coup d’État de 2004 en Haïti. Finalement, le constat, c’est bien le fait que de Cuba à l’Equateur, en passant par la Syrie, la Colombie ou encore l’Ethiopie, les rapports et les communiqués de HRW sont souvent en conformité avec la politique étrangère américaine. A titre

d’exemple, l’on peut citer la réaction de HRW suite à l’intervention américaine en Irak qui constitue un véritable cas d’école aujourd’hui encore, si l’on considère le communiqué publié alors par l’organisation : « nous évitons les jugements sur la légalité de la guerre elle-même car ils ont tendance à compromettre la neutralité nécessaire pour surveiller le plus efficacement possible la guerre menée ». Ce communiqué avait alors créé de tels remous qu’il avait divisé les équipes de HRW ».

Conclusion
En définitive, il est évident que l’Ong Human Right Watch devrait, avant de procéder à la publication de rapport sur les pays et institutions du monde, envisager un travail profond de restructuration à l’interne pour retrouver un peu plus crédibilité. Autre point important, HRW devrait aussi travailler sur le mode de financement de ses activités. Une approche plus saine, sans condition.

AbdelKarim

*Le contenu de ce texte n’engage pas la rédaction de Mediaguinee

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