[Tribune] Présidentielle 2020 : à la place des morts, comptons les bulletins (Ibrahim Kalil Diallo)

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 »Le droit de vote, ce n’est pas l’expression d’une humeur, c’est une décision à l’égard de son pays, à l’égard de ses enfants » disait l’ancien Président Français Jacques Chirac. Aller voter donc, est une décision ultime et responsable pour choisir celui ou ceux qui doivent agir pour notre présent et même, notre devenir. Une élection présidentielle est la seule occasion où le citoyen est le véritable décideur. Car, de sa décision dépendra le succès ou l’échec d’un candidat. 

Mais en Guinée, l’élection présidentielle est une source potentielle d’angoisse surtout de violences. 

Animés pour la plupart, d’une boulimie du pouvoir, les candidats se livrent à des pratiques peu orthodoxes pour conquérir l’électorat. A la place des projets de société, des pratiques rébarbatives telles que l’etno stratégie, la violence, foisonnent. 

 Une situation qui ne donne aucune chance aux électeurs de faire un choix judicieux. Car, ils sont embrouillés par des politiciens qui mélangent opportunisme et perfidie pour se faire élire ou se maintenir au pouvoir.

Conséquence, au lieu d’être une opportunité, l’élection présidentielle est souvent un rendez-vous manqué.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la présidentielle de cette année s’annonce sous fonds de crise. Une crise qui se cristallise sur la volonté des détenteurs du pouvoir à le garder vaille que vaille. Et ceux qui tiennent mordicus à y accéder. Devant un tel carcan étouffant, l’électeur, en principe, véritable arbitre, devient innocemment à la fois, complice et victime. 

Pour 2020, les Guinéens disent non aux colporteurs de violences. Il y a eu trop de morts pour la démocratie. Et pourtant, la démocratie n’est pas une épidémie !

Avec cette présidentielle donc, les discours politiques doivent être soignés pour guérir les plaies béantes laissées par les précédentes crises électorales. Chers candidats, à la place de la peur, vendez nous l’assurance. A la place de la violence, nous voulons la paix. A la place du mensonge, dites-nous la vérité. A la place de la division, battez-vous pour l’unité.  

Sachons-le, les Guinéens électeurs, candidats, acteurs de la société civile, organe de gestion des élections, nous avons un devoir. C’est celui de contribuer à apporter la paix. Et comme le disait le père fondateur de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny » la paix n’est pas un mot. Mais un comportement » fin de citation. Attelons-nous à détendre l’atmosphère.

Alors, les élections d’accord. Mais la paix d’abord.

Ibrahim Kalil Diallo, Journaliste

00224 621 50 15 82

 

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