Au cours d’une conférence de presse, mercredi, au siège du PADES à Nongo, en banlieue de Conakry, les leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ont annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas une institution ou une constitution issue du vote du 22 mars dernier. Tout en invitant la communauté internationale à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sous l’égide des Nations-Unies pour faire la lumière sur les crimes commis dans le cadre des manifestations pour la défense de la constitution guinéenne.
Dans son allocution, le coordinateur du FNDC, Abdourahamane Sano a déploré les violences que le pays a enregistrées le jour du double scrutin.
« Dans les conditions atroces, 9 personnes à Conakry, 1 à Dubréka, 1 à Mamou et plus de 21 personnes à N’zérékoré selon un bilan provisoire et des centaines de blessés par balles. Au cours de ces sombres journées, les lieux de culte ont été incendiés et des bâtiments publics et privés ont été pillés et vandalisés par les forces de l’ordre et la milice. Il est hors de question pour le FNDC de reconnaître une institution ou une constitution issue de cette mascarade électorale. Le peuple de Guinée ne reconnaît que la constitution de mai 2010″, assure-t-il.
Par ailleurs, de lancer : » le FNDC appelle le peuple de Guinée à plus de détermination dans la lutte de la préservation des acquis démocratiques et pour la restauration de la dignité et la fierté du guinéen. A la communauté internationale, à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sous l’égide des Nations unies pour faire la lumière sur les crimes commis dans le cadre des manifestations pour la défense de la constitution guinéenne« .
Quant aux forces de défense et de sécurité, poursuit le coordinateur du FNDC, nous leur demandons d’arrêter les violences contre les citoyens et à se mettre du côté du peuple ».
Pour clore, les leaders du FNDC ont appelé le peuple à faire face au défi pour la lutte contre la pandémie du coronavirus.
Elisa Camara
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