Un avocat corrige le gouvernement : « un dossier pendant devant le tribunal, seul le procureur est habilité à communiquer… »

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Les avocats constitués pour défendre Ousmane Gaoual Diallo, Étienne Soropogui, Ibrahima Chérif Bah et Cie, et qui avaient suspendu leur participation suite à certaines irrégularités dans la défense de leurs clients, annoncent la reprise des dossiers en main. Me Antoine Pépé Antoine Lamah a,  dans l’émission “Mirador” de FIM FM, donné les raisons de ce rétropédalage. « La première, c’est suite à l’entretien qu’on a eu avec M. le Ministre Garde des Sceaux à sa demande. La deuxième raison, notre retour a été sollicité par nos clients eux-mêmes. Et la troisième est que nous allons très prochainement débattre à une audience publique, qui va connaître la participation des journalistes et éventuellement des diplomates et d’autres citoyens qui viendront dans cette salle d’audience écouter, voir avec quelle pertinence l’accusation pourra assoir la conviction du tribunal face aux faits reprochés à nos clients. »

Bien qu’il ait annoncé  leur retour dans ce dossier après plusieurs mois d’absence, Me Pépé Antoine Lamah déplore l’immixtion de l’Exécutif dans cette affaire, notamment par l’annonce de la clôture de l’information judiciaire dans ce dossier par le porte-parole du Gouvernement. « C’est bien par voie de presse, à-travers le porte-parole du gouvernement, que nous avons appris la clôture de l’information dans ce dossier, que le procès de nos clients pourrait s’ouvrir très prochainement. À ce jour, nous n’avons pas reçu la notification de l’ordonnance qu’avait citée le porte-parole du gouvernement. Nous ne savons pas si nos clients sont renvoyés devant le tribunal criminel ou devant le tribunal correctionnel. Mais ce que je vais vous dire, les faits reprochés à nos clients à l’instruction préparatoire étaient délictuels et criminels. », dit-il.

Plus loin, Me Pépé Antoine Lamah a ajouté que c’est un dossier politico-judiciaire et aujourd’hui l’histoire leur donne raison. « Quand nous avions décidé de suspendre notre participation au déroulement de ce procès. Certains ont crié oh ! c’est parce qu’ils n’ont pas raison, il y a des charges suffisantes contre leurs clients. Mais aujourd’hui, vous voyez, c’est l’Exécutif qui pilote, c’est l’Exécutif qui coordonne, c’est lui qui donne des instructions et c’est lui qui dicte les décisions à envisager. La preuve que vous avez, c’est cette déclaration faite par le gouvernement. Normalement, une communication judiciaire ne se fait pas n’importe comment. Dans le cadre de la communication relative à un dossier qui est pendant devant le tribunal, seul le procureur, conformément à l’article 8 aliéna 3 du code de procédure pénale, est habilité à communiquer sur ce dossier-là. Rappelez-vous le 10 novembre 2020, c’est le procureur  du tribunal de première instance de Dixinn qui a annoncé dans la presse le déclenchement de cette procédure.», a-t-il expliqué. Il faut rappeler que la justice guinéenne reproche à ses détenus la fabrication, la détention, le stockage d’armes, des menaces, des troubles à l’ordre public.

Mamadou Yaya Barry

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